12 nov AUDIENCE IA37 / FSU-SNUip 37
La consigne, c’est la consigne*
* « Il n’y a rien à comprendre, dit l’allumeur. La consigne, c’est la consigne. » - (Le Petit Prince – chapitre 14)
Vous trouverez notre compte-rendu de cette audience de 3 heures qui a porté sur tous les sujets (protocole, formation par constellations, piscine, droit rdv médicaux, ZIL et BD, Direction...).
Pour résumer la teneur de cette audience : "la consigne, c'est la consigne! "comme répondait l'allumeur de réverbère au "Petit Prince".
M le DASEN entend donc les préoccupations de la profession : il limite les droits à absences pour rendez-vous médicaux.
Les propos tenus en audience par Mme la Rectrice en date du 9 novembre et la suspension pour 2 semaines des visites du plan de formation par constellations pouvaient redonner confiance. Confiance, pourquoi pas, en l’attention de notre hiérarchie à la santé des personnels, à une prise en compte des priorités du terrain, voire à une reconnaissance d’une surcharge de travail...
Mais l’audience de 3 heures que nous avons eue jeudi soir avec M le DASEN37 est une douche froide. Pour résumer la pensée de notre DASEN, tout va bien dans les écoles, le protocole nous protège et il fait entièrement confiance aux élus ! Les fonctionnaires que nous sommes doivent respecter les consignes et se taire, car… la consigne, c’est la consigne !
Autrement dit, arrêtons de nous plaindre, nous n’avons aucune raison de le faire.
Formations en constellations
Comme nous aurions pu le penser, la suspension de 2 semaines des visites du plan de formation n’est pas liée à une volonté de limiter le brassage au moment où la pandémie ne cesse de progresser et donc de nous protéger. Non, il s’agit de répondre aux problèmes de remplacement. Notre DASEN envisage donc sérieusement de maintenir les visites, mais sans le remplacement.
La formation par constellations serait alors réduite aux visites des conseillers pédagogiques sans temps de préparation, sans travail en équipe… Nous avons rarement atteint un tel niveau d’absurdité, mais la consigne est la consigne !
Nous réintervenons en direction du Rectorat.
Piscine
Pour la piscine, attention, les arguments sur les problèmes de sécurité ne sont pas acceptables pour notre DASEN. La consigne est la consigne ! Par contre, il est prêt à prendre en compte le fait que les mesures sanitaires réduisent trop le temps de natation… et étudiera au cas par cas les demandes. Voir notre proposition de courrier.
Protections sanitaires
Nous avons osé signaler des problèmes de matériel (gel, nettoyage…), et demander un protocole renforcé pour les classes où un cas est avéré, ou encore de prévenir les remplaçants.... On raconte n’importe quoi : le protocole et l’investissement des municipalités sont suffisants. La consigne est la consigne ! D’ailleurs, les IEN demandent aux écoles de se taire, de ne pas diffuser l’information… La consigne est la consigne !
Remplacement
Nous avons alerté sur les problèmes de remplacement et les brassages qu’ils engendrent. N’importe quoi ! la situation est maitrisée en Indre-et-Loire. La consigne est la consigne !
Un IEN indique même que l’accueil passe avant le protocole et permet le brassage. Ah la consigne n’est plus la consigne ? Enfin, il doit y avoir consigne et consigne ? Voir nos propositions syndicales.
Et dans sa grande bonté, notre DASEN limite nos droits à absence pour les rendez-vous médicaux
M le DASEN en date du 20 octobre 2020 a pris la décision de ne plus permettre les rendez-vous médicaux « non obligatoires ». Nous lui avons dit que cette décision est perçue comme un acte d’une extrême violence au même titre que le maintien du jour de carence ou encore le retard de plus d’une semaine de la protection des personnels dits « vulnérables ». Et lorsqu’une demande est acceptée, elle est sans traitement et entraîne la perte d’une journée d’AGS même pour une 1 /2 journée d’absence.
La crise sanitaire fait que nous avons encore moins le choix des dates et heures des rendez-vous médicaux.
Dans les faits, M le DASEN nous demande de renoncer à nous faire soigner mais également de renoncer à soigner nos enfants.
Où est la bienveillance pour une profession qui serait « particulièrement choyée » par notre hiérarchie ?
Comment peut-on exiger de nous de continuer à travailler au détriment de notre santé et de celle de nos proches ? La consigne est la consigne ? Non, pas pour nous.
Nous avons le devoir de nous opposer et de dire que notre DASEN va trop loin en transformant les IEN en médecins pouvant trier les demandes ! Où est le secret médical ?
Nous poursuivrons nos interventions lors du CHSCTA de mardi 17 novembre.
Compte-Rendu Audience des délégués du personnel de la FSU-SNUipp 37 avec M. l'IA-DASEN
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