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Afin de lever toute ambiguïté dans les décrets, la FSU-SNUipp a déposé un amendement pour demander le rajout d’un article premier précisant le caractère non hiérarchique de la fonction de direction d’école, ce que le Ministère a écarté, refusant de clarifier la place de la direction d’école dans la chaîne hiérarchique.

Le syndicat a pointé l’absence dans les décrets proposés de deux de ses revendications majeures pour la direction d’école : l’augmentation des quotités de décharge ainsi que l’aide administrative. En effet, pour la rue de Grenelle, les évolutions antérieures des décharges ont été “importantes” et si le sujet n’est “pas fermé”, il ne sera toutefois pas traité pour le moment… Concernant la mise à disposition de moyens humains garantissant une aide administrative (art 3 de la loi Rilhac), cela bloque au niveau interministériel pour des questions budgétaires.

Les autres points important

 Le syndicat a fait évoluer par ses amendements plusieurs points qui permettent de limiter les obligations des directrices et directeurs et ainsi leur charge de travail. C’est ainsi que l’élaboration des PPMS ne relève plus du directeur ou la directrice qui sera consulté·e et devra ensuite le mettre en œuvre. Toutefois plusieurs sujets importants sont encore en discussion :

- Liste d’aptitude : désormais une formation préalable à l’inscription sur la Liste d’Aptitude à la Direction d’Ecole (LADE) est obligatoire. Son contenu et sa durée seront précisés ultérieurement. La FSU-SNUipp a pointé le caractère discriminatoire d’un tel préalable pour les collègues qui ne pourront pas participer à cette formation pour des raisons de maladie ou de maternité.

 - Avancement accéléré : le ministère propose une bonification de 3 mois par an de direction pour le passage d’échelon. Si la FSU-SNUipp est totalement favorable à une revalorisation des directrices et directeurs, elle ne peut se faire au détriment des autres personnels.

- Évaluation : Les directeurs et directrices seront désormais soumis·es à une évaluation spécifique au bout de 3 ans puis tous les 5 ans.
Pour le syndicat, le rythme d’évaluation doit être le même que pour les adjoint·es, membres du RASED, enseignant·es spécialisé·es… c'est-à-dire correspondre aux RDV de carrière. Il est à noter que 5 ans est la même durée prévue entre deux évaluations d’école…

Les votes

Vote du projet de décret en conseil d’État relatif aux missions de directrice et de directeur
POUR – 4 (UNSA, CFDT)
CONTRE – 11 (FSU, FO, CGT, SNALC, SUD)
ABST - 0
NPPV - 0

Vote du projet de décret relatif aux conditions de nomination et d’exercice des directeurs
POUR – 4 UNSA, CFDT
CONTRE – 11 FSU, FO, CGT, SNALC, SUD
ABST - 0
NPPV - 0

Pour la FSU-SNUipp il est indispensable de ne pas isoler les directrices et directeurs et de conforter les collectifs de travail . Les décrets présentés ne vont pas dans cette direction. C’est pour cela que la FSU a voté contre contrairement à d’autres organisations syndicales.
Une réelle amélioration des conditions de travail implique une simplification administrative, une formation initiale et continue de qualité mais surtout la mise à disposition d’une aide administrative et l’augmentation des temps de décharge, particulièrement pour les petites écoles.

Ce n’est pas une augmentation

Être payé·e pour des missions supplémentaires, comme les 18h de soutien en 6ème, ce n’est pas une augmentation : ce sont des heures supplémentaires. Alors que les 108H sont largement dépassées par toutes et tous, ce n’est pas “travailler plus pour gagner plus” dont la profession a besoin mais d’être rémunéré·es pour les tâches déjà effectuées.

Il fait exploser un temps de travail déjà trop conséquent

Avec 43H00 par semaine en moyenne, les enseignantes et enseignants travaillent déjà beaucoup. Demander à ces dernier·es de travailler encore plus représente un risque pour la santé des personnels dont l’employeur est pourtant le garant. Quand on sait que la moitié des professeur·es se déclare en situation d’épuisement professionnel élevé selon les chiffres du Ministère, exiger de travailler plus pour que les personnels puissent répondre à leurs besoins financiers réels est une provocation du Ministère.

Il augmente la charge des directrices et directeurs et les place en position d’encadrement

Le pacte serait placé sous le contrôle des directrices et directeurs d'école. Cela va nécessairement entraîner une surcharge de travail pour identifier les besoins et « distribuer » les rémunérations afférentes aux collègues volontaires. Cela risque également de les isoler au sein d’une équipe qui pourrait ne plus être un collectif mais une somme d’individualités.

 Il renforce les inégalités Femmes/Hommes

Les études sont unanimes : à l’heure actuelle les tâches domestiques, liées à l’éducation des enfants ou à la gestion de la vie quotidienne reposent encore très majoritairement sur les femmes. Dans une profession féminisée à 80%, cela impacte les carrières et les salaires.
Le bilan social du Ministère le dit clairement : les primes liées à des missions (21% de primes en moins pour les femmes) ou les heures supplémentaires (41% d’exercice supplémentaire pour les hommes) ont un impact salarial fort au détriment des femmes. Demander d’autres missions renforce de fait les inégalités de genre.

Il ne répond pas à la difficulté scolaire, contrairement à ce qu’il prétend

Prétendre répondre à la difficulté, après 8 ans d’école primaire, par 1h de soutien au collège est une aberration pédagogique. Y répondre ne peut se concevoir que d’un point de vue global, et non en isolant le français et les mathématiques, les dits « fondamentaux », des autres apprentissages en arrivant au collège. L’intervention des PE en 6ème est conçue par le ministère comme un moment de « traitement » de difficultés, ciblé sur des compétences fragmentées correspondant aux items des évaluations nationales standardisées.
La difficulté scolaire doit être traitée au sein de l’école par des personnels formé·es. Et les enseignantes et enseignants devraient avoir les moyens, par du temps de préparation libéré, par la formation, par la baisse des effectifs dans les classes, d’y apporter des solutions au quotidien.

Il nie l’aspect collectif des apprentissages et de leur construction

Le pacte porte conception du métier qui nie toute dimension collective. Du côté des apprentissages des élèves, il renvoie à des remédiations individuelles, extérieures à la classe et à ses dynamiques collectives d’apprentissage. Du côté du travail des enseignant.es, il va entraver le fonctionnement collectif des équipes enseignantes. Avec des heures au collège (le mercredi matin, le soir), ou des heures de soutien hors la classe qui s’ajoutent aux APC, soit les concertations deviendront encore plus difficiles à organiser, soit elles se dérouleront sans les PE qui auront signé le « pacte »… L’expérience du PDMQDC avait pourtant montré que le travail collectif d’analyse et d’élaboration entre pairs permet de mieux comprendre les stratégies et difficultés des élèves, et renforce la professionnalité enseignante.

Il institutionnalise les inégalités territoriales

La base du pacte est le volontariat. En fonction des PE qui s’engageraient dans un soutien supplémentaire aux élèves, en plus des APC, en élémentaire, les élèves auront des heures d’enseignement en plus ou pas… Plutôt que d’avoir une réponse équitable sur l’ensemble du territoire, le Ministère renforce une autonomie qui renforce les inégalités et se fait au détriment des élèves.

Impasse pédagogique et «travailler plus pour gagner plus» inacceptable, la FSU-SNUipp appelle les personnels à ne pas entrer dans le pacte. Conscient de l’urgence d’une revalorisation salariale, il continuera à porter l’exigence d’une revalorisation immédiate et sans contrepartie de 300 euros nets mensuels via le point d’indice. Il continuera à mobiliser les personnels en ce sens et proposera des initiatives dès la rentrée.

Ce n’est pas une augmentation

Être payé·e pour des missions supplémentaires, comme les 18h de soutien en 6ème, ce n’est pas une augmentation : ce sont des heures supplémentaires. Alors que les 108H sont largement dépassées par toutes et tous, ce n’est pas “travailler plus pour gagner plus” dont la profession a besoin mais d’être rémunéré·es pour les tâches déjà effectuées.

Il fait exploser un temps de travail déjà trop conséquent

Avec 43H00 par semaine en moyenne, les enseignantes et enseignants travaillent déjà beaucoup. Demander à ces dernier·es de travailler encore plus représente un risque pour la santé des personnels dont l’employeur est pourtant le garant. Quand on sait que la moitié des professeur·es se déclare en situation d’épuisement professionnel élevé selon les chiffres du Ministère, exiger de travailler plus pour que les personnels puissent répondre à leurs besoins financiers réels est une provocation du Ministère.

 Il renforce les inégalités Femmes/Hommes

Les études sont unanimes : à l’heure actuelle les tâches domestiques, liées à l’éducation des enfants ou à la gestion de la vie quotidienne reposent encore très majoritairement sur les femmes. Dans une profession féminisée à 80%, cela impacte les carrières et les salaires.
Le bilan social du Ministère le dit clairement : les primes liées à des missions (21% de primes en moins pour les femmes) ou les heures supplémentaires (41% d’exercice supplémentaire pour les hommes) ont un impact salarial fort au détriment des femmes. Demander d’autres missions renforce de fait les inégalités de genre.

Il ne répond pas à la difficulté scolaire, contrairement à ce qu’il prétend

Prétendre répondre à la difficulté, après 8 ans d’école primaire, par 1h de soutien au collège est une aberration pédagogique. Y répondre ne peut se concevoir que d’un point de vue global, et non en isolant le français et les mathématiques, les dits « fondamentaux », des autres apprentissages en arrivant au collège. L’intervention des PE en 6ème est conçue par le ministère comme un moment de « traitement » de difficultés, ciblé sur des compétences fragmentées correspondant aux items des évaluations nationales standardisées.
La difficulté scolaire doit être traitée au sein de l’école par des personnels formé·es. Et les enseignantes et enseignants devraient avoir les moyens, par du temps de préparation libéré, par la formation, par la baisse des effectifs dans les classes, d’y apporter des solutions au quotidien.

Il nie l’aspect collectif des apprentissages et de leur construction

Le pacte porte conception du métier qui nie toute dimension collective. Du côté des apprentissages des élèves, il renvoie à des remédiations individuelles, extérieures à la classe et à ses dynamiques collectives d’apprentissage. Du côté du travail des enseignant.es, il va entraver le fonctionnement collectif des équipes enseignantes. Avec des heures au collège (le mercredi matin, le soir), ou des heures de soutien hors la classe qui s’ajoutent aux APC, soit les concertations deviendront encore plus difficiles à organiser, soit elles se dérouleront sans les PE qui auront signé le « pacte »… L’expérience du PDMQDC avait pourtant montré que le travail collectif d’analyse et d’élaboration entre pairs permet de mieux comprendre les stratégies et difficultés des élèves, et renforce la professionnalité enseignante.

Il institutionnalise les inégalités territoriales

La base du pacte est le volontariat. En fonction des PE qui s’engageraient dans un soutien supplémentaire aux élèves, en plus des APC, en élémentaire, les élèves auront des heures d’enseignement en plus ou pas… Plutôt que d’avoir une réponse équitable sur l’ensemble du territoire, le Ministère renforce une autonomie qui renforce les inégalités et se fait au détriment des élèves.

Impasse pédagogique et «travailler plus pour gagner plus inacceptable », la FSU-SNUipp appelle les personnels à ne pas entrer dans le pacte. Conscient de l’urgence d’une revalorisation salariale, il continuera à porter l’exigence d’une revalorisation immédiate et sans contrepartie de 300 euros nets mensuels via le point d’indice. Il continuera à mobiliser les personnels en ce sens et proposera des initiatives dès la rentrée.

Le 6 juin, à l’appel de l’intersyndicale, nous serons à nouveau massivement en grève et dans la rue contre la réforme des retraites,

Le 8 juin, une date cruciale se profile à l'Assemblée Nationale. C'est ce jour-là que les députés auront l'opportunité de voter en faveur de l'abrogation de la réforme des retraites.

Dans ce contexte, une plateforme en ligne a été créée par l’intersyndicale pour interpeller les parlementaires et les encourager à prendre cette décision historique.
Cette plateforme d’expression citoyenne permet à chacun·e de faire entendre sa voix. L'objectif est d'exercer une pression citoyenne afin d'influer sur le vote des député·es.

Le contenu du mail envoyé par la plateforme  Allez-vous empêcher le gouvernement d'imposer la réforme des retraites ?

Madame la députée, monsieur le député,

Le gouvernement a décidé d'imposer la réforme des retraites via le 49-3. Ce texte unit contre lui l’ensemble des syndicats et 7 Français·es sur 10. Il revient à nous voler deux ans de vie. Pourtant, d’autres solutions de financement existent pour garantir des retraites de haut niveau, ce que le gouvernement a refusé d’examiner.
Depuis 4 mois, une mobilisation sociale d’une ampleur inédite, pacifique et responsable a lieu partout, notamment dans les villes petites et moyennes. Je vous demande de nous représenter et de soutenir la proposition de loi supprimant l’âge légal et l’allongement de la durée de cotisation.
Le 8 juin, l’Assemblée nationale pourra, pour la première fois, se prononcer par un vote portant sur la réforme des retraites. Je vous demande de voter favorablement sur ce texte afin de respecter la volonté de la population massivement exprimée depuis janvier.

Puis-je compter sur vous ?
Merci d'avance pour votre réponse.

Ensemble pour obtenir le retrait et pour la justice sociale !

A la veille de réunions bilatérales organisées par la Première ministre avec les organisations syndicales, l’intersyndicale, unie et déterminée, réaffirme son opposition à la réforme des retraites. L’intersyndicale, toujours massivement soutenue par les travailleurs-euses, la jeunesse et une très large majorité de la population, réaffirme son rejet de ce recul social et appelle le 6 juin, à une journée de grèves et de manifestations sur l’ensemble du territoire.

L’intersyndicale soutient la proposition de loi supprimant l’âge légal et l’allongement de la durée de cotisation. Le 8 juin, l’Assemblée nationale pourra, pour la première fois, se prononcer par un vote portant sur la réforme des retraites. L’intersyndicale appelle solennellement les député.es à la responsabilité en votant favorablement ce texte. Ils respecteront ainsi la volonté de la population massivement exprimée depuis janvier.

L’intersyndicale réaffirme que c’est une question de justice sociale. Cette réforme des retraites est injuste et brutale tout comme l’est par exemple la dégressivité des allocations chômage, la conditionnalité d’accès au RSA ou des bourses étudiantes. A l’inverse, pour l’intersyndicale, l’enjeu du pouvoir d’achat est central. Elle porte notamment la nécessaire augmentation des salaires, des retraites et pensions, des minimas sociaux et des bourses d’études.

Nous continuerons à travailler ensemble pour plus de justice sociale.
Dans le cadre de la préparation de la grande journée de mobilisation, l’intersyndicale se réunira de nouveau le mardi 30 mai.

Notre premier combat est le retrait de la réforme des retraites.
Toutes et tous mobilisé.es le 6 juin !
Provocation gouvernementale

Le gouvernement en place multiplie les provocations pour tenter d'imposer sa réforme. Après le recours au 49-3, les interdictions préfectorales de « dispositifs sonores portatifs », de distributions de cartons rouges ou de manifestations constituent des tentatives de réduire au silence le mécontentement. Face à ces actes d’un gouvernement aux abois, il est plus que jamais nécessaire de montrer la détermination des personnels en rejoignant la grève et les manifestations du 6 juin prochain.

Réprobation citoyenne

La réforme des retraites continue de susciter une réprobation générale parmi les citoyens et les citoyennes : 92 % des actifs et actives sont contre cette réforme, une mobilisation historique où plus de 11 millions de manifestant·es selon le ministère de l’intérieur, une intersyndicale toujours unie, de nombreuses casserolades lors de chaque déplacement de l’exécutif sur tout le territoire... Face à un gouvernement qui ne tient pas compte d’une opposition massive à cette réforme jugée profondément injuste, il est plus que jamais nécessaire de montrer la détermination des personnels en rejoignant la grève et les manifestation du 6 juin prochain.

Obtenir l'abrogation avec l'Assemblée

Le 8 juin prochain, le groupe LIOT présentera une proposition d’abrogation du texte de la réforme des retraites. Les député·es vont se prononcer pour la première fois sur l’intégralité de cette réforme. Elles et ils seront appelés à voter son abrogation. Se mobiliser massivement deux jours avant le débat à l’Assemblée nationale envoie un message clair aux parlementaires : non à la réforme des retraites.

La FSU-SNUipp appelle massivement les personnels à se mettre en grève et à manifester le 6 juin afin que les deputé·es portent la voix de la majorité des Français et abrogent cette réforme.

Un déroulement de carrière amélioré

De toutes les annonces, ce sont les mesures les plus égalitaires. À l’heure actuelle, le passage à la hors-classe est possible pour 18% des collègues promouvables. Ce ratio va être augmenté pour arriver à 23% en 2025. Au vu des chiffres des dernières années, ce sont donc 5 000 collègues de plus qui seront promu·es par an. En parallèle la classe exceptionnelle sera désormais accessible à toutes et tous via un ratio (à l’image de la hors-classe) et un 5ème échelon y sera créé. Enfin le reclassement des personnes entrant dans le métier sera amélioré.

Une augmentation de l’ISAE comme seule mesure d’un rattrapage insuffisant

L’enveloppe budgétaire allouée, largement insuffisante, ne permet en moyenne qu’une revalorisation de 5,5% des enseignant·es, loin des promesses présidentielles. Le montant de l’ISAE est porté à 2 550 euros brut par an soit une augmentation de 96 euros net par mois. Les PE non concerné·es par l’ISAE verront leurs indemnités abondées de façon équivalente.
Une hausse de la prime d’attractivité sur les échelons 1 à 7 a aussi été actée, excluant de fait les milieux et fin de carrière.
Ces annonces sont notoirement insuffisantes : seulement 1 collègue sur 3 bénéficie d’une hausse de salaire autre que l’ISAE, 85% des collègues n’atteindront pas les 10% d’augmentation promis par Emmanuel Macron à la rentrée 2023, plus de 6 PE sur 10 voient leur pouvoir d’achat diminué du fait de l’inflation…
Et ce ne sont que des mesures indemnitaires, loin de l’exigence de mesures indiciaires qui garantissent l’équité entre tous les personnels, sont maintenues quelles que soient les situations individuelles et comptent intégralement pour la retraite.

Un PACTE inadmissible

Le pacte consiste à effectuer des missions supplémentaires sur la base du volontariat et de percevoir une rémunération fonctionnelle de 1250 euros annuelle pour chacune d’entre elles, les fameuses «briques». Il serait possible de faire une “demi brique” et de cumuler 3 missions au maximum soit 3 750 €. Quelles sont-elles ?

  • La prise en charge d’élèves : soutien ou d’approfondissement en 6ème, intervention dans le dispositif «&nbspdevoirs faits&nbsp», des interventions dans les dispositifs «&nbspstages de réussite&nbsp» et «&nbspécole ouverte&nbsp», ou encore du soutien aux élèves rencontrant des difficultés dans les savoirs fondamentaux.
  • Des missions d’innovation pédagogique : coordination et prise en charge des projets d’innovation pédagogique.
  • Des missions d’accompagnement individualisé des élèves : prise en charge d’élèves à besoins particuliers.PACTE consiste à accepter de «travailler plus pour gagner plus» alors que le temps de travail médian de 43H00 hebdomadaire n’est toujours pas reconnu et que toutes les tâches effectuées ne sont pas rémunérées : plus de 9 collègues sur 10 déclarent dépasser largement les 108 heures obligatoires de service et effectuer des missions obligatoires non comptées dans le temps de travail réglementaire. !

Ce PACTE consiste à accepter de «travailler plus pour gagner plus» alors que le temps de travail médian de 43H00 hebdomadaire n’est toujours pas reconnu et que toutes les tâches effectuées ne sont pas rémunérées : plus de 9 collègues sur 10 déclarent dépasser largement les 108 heures obligatoires de service et effectuer des missions obligatoires non comptées dans le temps de travail réglementaire. !
Faux remède à la difficulté scolaire, inégal dans son accès en fonction des territoires car les collèges ne sont pas accessibles de la même façon selon où on habite, il va également renforcer les inégalités femmes/hommes, les tâches domestiques et familiales reposant encore trop souvent sur les femmes.
De plus, il va permettre de renforcer la mise sous tutelle des pratiques enseignantes, mettre en concurrence les personnels, individualiser un peu plus les personnels….

Face à des choix gouvernementaux déconnectés des exigences de la profession, la FSU-SNUipp ne reste pas les bras croisés. Elle appelle les PE à ne pas rentrer dans le PACTE en poursuivant son travail de décryptage pour démontrer à quel point ce dernier est inadmissible. Elle mobilisera la profession dès la rentrée, y compris par la grève, pour exiger une revalorisation immédiate de 300 euros par une augmentation du point d’indice pour répondre à la baisse continue de pouvoir d’achat des personnels

Depuis les émeutes de Stonewall en 1969, et le développement des marches des fiertés - appelées également Prides, les personnes LGBTQIA+ ont travaillé sans relâche pour obtenir les mêmes droits et les mêmes chances que le reste de la population. Bien que des progrès aient été accomplis, il reste encore beaucoup à faire pour que tous les membres de la communauté LGBTQIA+ soient en mesure de vivre leur vie en toute liberté et sans discrimination.

Cependant, les marches de la fierté ne sont pas seulement une occasion de célébrer et de sensibiliser : elles sont également une occasion de manifester. Les marches de la fierté sont l'un des moyens les plus visibles et les plus puissants pour la communauté LGBTQIA+ pour faire entendre sa voix et exiger l'égalité des droits. Participer à une marche de la fierté est donc une façon concrète d'agir en faveur de la justice et de la liberté pour toutes et tous.

Les marches de la fierté ne sont pas seulement destinées aux personnes LGBTQIA+. Les allié·es et les ami·es y participent pour montrer leur soutien et leur solidarité.

La FSU-SNUipp s’engage pour les droits LGBTQIA+ et invite les personnels à se joindre aux différents évènements prévus dans le cadre du mois des fiertés partout en France.

Mois des fiertés 2023

Passez votre souris sur la région souhaitée pour plus d'informations.

École inclusive : des mesures hors sol

Alors que se tenait la conférence nationale du handicap, le Président Emmanuel Macron a annoncé douze mesures pour l’école inclusive. Des mesures prises sans concertation avec les organisations syndicales qui ne permettront pas d’améliorer un système à bout de souffle.

La création d’un ou une référente handicap à l’échelle de la circonscription interroge à plus d’un titre. Quelle spécialisation pour ces personnels référents, quelle formation et sur quels temps interviendront-ils dans les écoles ? Alors même que cette nouvelle mission est mise en œuvre dans le cadre du “pacte enseignant” dans le seul objectif de travailler plus, elle n’est pas une réponse appropriée pour soulager les équipes qui n’arrivent plus à faire face aux difficultés liées à l’inclusion scolaire.

Dans le même temps, aucune annonce n’est faite pour renforcer les réseaux d’aides (RASED) ainsi que les départs en formation spécialisés alors que les suppressions de poste et le peu de départs en formation spécialisée ces quinze dernières années ont été de ce point de vue fortement préjudiciables.

Sans moyens supplémentaires pour réaliser une inclusion de qualité, les situations ne pourront que se dégrader. Pour créer les conditions permettant de mieux prendre en charge chaque situation, l’allègement des effectifs dans toutes les classes est indispensable. Il faut dans le même temps créer des places en établissements spécialisés pour les élèves qui en ont besoin. Actuellement, des mois d’attente sont nécessaires avant de pouvoir être orienté dans des structures spécialisées et adaptées.
Les enseignantes et enseignants manquent par ailleurs de formation spécifique pour faire face à la pluralité des situations rencontrées au cours de leur carrière.

Concernant les AESH, la mesure annoncée est inacceptable. En effet, la création d’un métier d’accompagnant·e à la réussite éducative (ARE) aux contours flous et au-delà du seul cadre scolaire amènerait à leur disparition. Il s’agirait, à l’horizon 2027, de regrouper le cadre d’emploi des AESH avec celui des AED comme si les missions relevaient du même niveau et n’avaient pas de spécificités propres. Enfin, la promesse de pouvoir accéder à un temps plein et bénéficier d’une évolution professionnelle est corrélée à une prise en charge des enfants en dehors de l’école, notamment sur les temps périscolaires.

Alors que les AESH se mobilisent depuis des années pour faire reconnaître leur métier et l’importance de leur rôle dans la scolarisation des élèves en situation de handicap, il est désormais avéré qu’aucun enseignement n’a été tiré de la leur souffrance professionnelle et du sentiment d’abandon de ces personnels.

La FSU-SNUipp demande l’abandon immédiat de cette mesure et l’ouverture de discussions visant à la reconnaissance du métier spécifique des AESH, dans la limite de leurs missions auprès des élèves. Ces discussions doivent aussi s’accompagner d’une amélioration immédiate de leur cadre d’emploi et de leurs conditions de travail, avec une hausse conséquente de leurs salaires, la création d’un corps d’AESH et l’abandon des PIAL.

Plus largement, il est urgent de mettre les moyens nécessaires pour que l’école inclusive permette à chaque élève d’être scolarisé dans les meilleures conditions avec des personnels en nombre suffisant, formés et reconnus professionnellement.

Paris, le 5 mai 2023

Toujours unis, nombreux et déterminés pour le retrait et pour le progrès social

2,3 millions de jeunes, de salarié.es et de retraité.e.s ont défilé partout en France, faisant de ce 1er mai 2023 un des plus importants de notre histoire sociale. Une centaine de syndicalistes des 5 continents ont rejoint notre manifestation parisienne en soutien à la mobilisation française. Parmi eux, étaient présent.e.s Esther Lynch, secrétaire générale de la CES et Luc Triangle, secrétaire général de la CSI.

 Cette 13ème journée unitaire contre la réforme des retraites démontre la détermination des travailleurs et travailleuses à faire échec à cette réforme des retraites. Depuis plus de 3 mois, des records sont battus tant par le nombre de manifestant.e.s que par le nombre de grévistes dans le public comme dans le privé.

Malgré cela l’exécutif a enchaîné les passages en force : refus de recevoir les syndicats, utilisation du 49-3, promulgation immédiate malgré la censure partielle du conseil constitutionnel... La décision du Président de la République de maintenir sa réforme malgré l’opposition quasi unanime de la population crée une défiance profonde. L’intersyndicale dénonce, une nouvelle fois, solennellement, ces décisions autoritaires qui ajoutent à la crise sociale une crise démocratique. L’intersyndicale a toujours refusé de céder à ces provocations et s’est attachée à maintenir une mobilisation pacifique, festive et populaire malgré des incidents parfois graves que nous déplorons.

Dans l’attente de la décision sur le RIP, l’intersyndicale se félicite de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites qui sera à l’ordre du jour le 8 juin prochain à l’Assemblée nationale. Cette proposition de loi permettra pour la première fois à la représentation nationale de se prononcer par un vote sur la réforme des retraites.

Nous appelons unitairement nos organisations à aller rencontrer les députés partout pour les appeler à voter cette proposition de loi. Dans ce cadre, l’intersyndicale appelle à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée d’action commune, de grèves et de manifestions le 6 juin prochain permettant à l'ensemble des salariés de se faire entendre des parlementaires.
Depuis 6 mois, les organisations syndicales de salariés font de nombreuses propositions, notamment en matière de financement, pour renforcer notre système de retraite par répartition et le rendre plus juste.

 Le gouvernement a annoncé l’ouverture d’un cycle de concertations sans que l’objet ni le cadre ne soient précisément fixés. Les organisations syndicales de salarié.e.s rappelleront leur refus de la réforme des retraites.

Elles travailleront à des propositions intersyndicales communes mettant à contribution les employeurs, pour que les préoccupations des salarié.e.s soient enfin prises en compte, en matière de salaires, de conditions de travail, de santé au travail, de démocratie sociale, d’égalité F/H et d’environnement notamment. La défiance est profonde et le dialogue ne pourra être rétabli que si le gouvernement prouve sa volonté de prendre enfin en compte les propositions des organisations syndicales.

Le 2 mai 2023

Un pouvoir toujours aussi sourd

Le Président n’a pas saisi l’ampleur du malaise. Alors que son projet reste toujours autant décrié, son intervention télévisuelle « révèle à nouveau le fossé qui se creuse entre un pouvoir sourd et la population », comme le pointe l’intersyndicale dans un communiqué.
Depuis le mois de Janvier, la population se mobilise contre un projet qu’elle a parfaitement compris. Or, malgré une pétition signée par plus d’un million de personnes et 12 journée de mobilisation extrêmement massives et déterminées, le plus gros mouvement social depuis mai 1968, le pouvoir s’est enfermé dans une posture une posture de déni de la démocratie et de répression de la contestation.
Usant de tous les artifices législatifs, il n’a pas voulu confronter son projet au vote de la représentation nationale et a, pour la 11ème fois en 10 mois, utilisé le 49-3 : le mépris de trop.
Si le cadre institutionnel a été respecté, c'est l’esprit de la démocratie, en tant que consensus social, qui est bafoué comme le rappelle le professeur au Collège de France, historien spécialiste de la démocratie, Pierre Rosanvallon
Le pouvoir porte ainsi la responsabilité d’un potentiel chaos social et politique. Et la répression dont il a déjà commencé à user n’y changera rien.

La lutte continue

Contrairement à ce qu’a déclaré Pap Ndiaye sur Public Sénat, les enseignantes et enseignants ont bien compris que la réforme les impactait fortement et se sont mobilisé·es en conséquence.
Plus largement, cette réforme des retraites représente pour les personnels des écoles l’apogée d’une maltraitance contre laquelle elles et ils ont brandi des cartons rouges pendant les dernières manifestations : salaires, conditions de travail, AESH… la coupe est pleine ! D’ailleurs, la FSU-SNUipp a appelé à se joindre partout aux «casserolades» qui ont eu lieu partout en France pendant l’allocution télévisée de Macron lundi 17 avril et le 24 avril.

La situation est loin d’être réglée, et la lutte se poursuit. L’intersyndicale appelle à une déferlante unitaire, déterminée et populaire dans les rues le 1er mai prochain. C’est au Président de retrouver la raison, de tirer les conséquences de la séquence sociale et politique en cours et, d’enfin, retirer son projet.

Depuis quatre ans, les organisations syndicales, et plus largement les personnels enseignants du premier degré n’ont plus accès aux données “bilan” du mouvement interdépartemental.

Des chiffres trompeurs

Sur le site du ministère les personnels ont accès a une carte des résultats par département. On y trouve le nombre d'entrant·es et de sortant·es ainsi que les barèmes d’entrée et de sortie. Mais, ces chiffres n’ont qu’une utilité restreinte, ils peuvent même être trompeurs puisqu’ils ne concernent qu’une partie, la première phase, du mouvement interdépartemental. 

Ce mouvement inter est constitué de 2 phases : la phase des mutations (phase qui dépend du calibrage de chaque département et des barèmes des candidat·es), puis celle des permutations (seconde phase informatisée du mouvement interdépartemental qui permet des échanges croisés automatisés entre départements). 

L’analyse est donc limitée et ne permet pas d’assurer la transparence de cette opération administrative.

Des inégalités persistantes

Cette année, sur les 16 736 participant·es (chiffre en baisse par rapport en 2022), 3 487 ont obtenu leur mutation (hors mouvement Pop). Bien que le taux de satisfaction global soit très très légèrement en hausse, 20,84% en 2023 contre 20,44% en 2022, la réalité peut être très contrastée d’un département à l’autre.

En effet, le taux de satisfaction le plus bas est celui de l’académie de Paris avec seulement 6,28 %, et celui le plus haut revient au département du Finistère avec 100% de satisfaction.

Les départements de la région Ile de France sont particulièrement sinistrés à ce niveau, avec des taux de satisfaction autour de 10% ( excepté les Yvelines). Au niveau national l’IDF représente la moitié des candidat·e recensés mais seulement un tiers des collègues muté·es.

Au total, 16 départements ont un taux de satisfaction inférieur ou égal à 15% et 12 départements ont un taux de satisfaction supérieur ou égal à 80% sur un total de 96 départements et 5 DROM.

Besoin de précisions

La FSU-SNUipp s’est adressée au ministère pour obtenir un bilan statistique complet de ce mouvement interdépartemental.

La FSU-SNuipp exige le retour de la transparence sur ces opérations de gestion des personnels, mise à mal par la loi de transformation de la Fonction publique d’août 2019. Il y a urgence à ouvrir un groupe de travail pour analyser les blocages et faire évoluer les règles. Il est nécessaire de donner des perspectives de mutation à l’ensemble des enseignant.es sans systématisation des postes POP, véritable danger pour l’équité des permutations. Un recrutement important et massif de PE doit être acté, à l’opposé des choix actuels (mettre lien article postes concours)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Les Lilas le 19 avril 2023

Les organisations syndicales de l'éducation ne se rendront pas aux réunions qui étaient prévues ou seront programmées à l'agenda social ces deux prochaines semaines.

Les organisations refusent de "tourner la page" en discutant avec l’exécutif d'autres sujets que le recul de l'âge de la retraite à 64 ans et l'allongement des durées de cotisation, objets de contestation par des millions de grévistes et manifestant·es, parmi lesquel·les de nombreux personnels de l'éducation ,depuis maintenant plus de 3 mois.

Les organisations syndicales n’abdiquent cependant pas de la défense des intérêts immédiats des personnels dans leurs échanges avec l'administration pour qu’aucune décision défavorable n’intervienne dans la période.

Par ailleurs, le président de la République, dans son allocution, a prétendu ouvrir de nouveaux chantiers dont beaucoup concernent l'éducation. Là encore, que ce soit sur la réforme du lycée professionnel ou sur le dossier salarial en continuant de proposer un "pacte" inadapté, l'allocution du président de la République a plutôt confirmé les inquiétudes que joué l'apaisement. Qu'il ne compte pas sur nous pour l'aider à "passer à autre chose" en venant discuter de ses réformes !

Les organisations appellent à réussir un premier mai populaire et massif pour continuer à s'opposer à la réforme des retraites.

Après plusieurs mois de concertation, qui se sont conclus par le départ de l’ensemble des organisations syndicales représentatives, le ministère de l’Education Nationale vient de dévoiler ses mesures pour “des professeurs mieux rémunérés”. Les conclusions sont loin des engagements pris par E. Macron qui déclarait en avril 2022 : «&nbspIl faut mieux reconnaître tous nos enseignants qui, aujourd'hui déjà, font des choses difficiles, font beaucoup plus, et ne sont pas mieux rémunérés pour cela&nbsp» promettant alors dans sa lettre aux enseignant·es à la rentrée dernière que “Le salaire des enseignants aura ainsi augmenté d’environ 10%».

 Le ministère a fait des annonces en trois parties : rémunération “socle”, déroulement de carrière et “pacte enseignant”

Un socle pour toutes et tous mais notoirement insuffisant

 Lors des premières discussions, le ministère ne prévoyait d'augmenter que les débuts de carrière. Face à cela, la FSU-SNUipp a organisé la mobilisation, avec la pétition «&nbsp300 euros pour toutes et tous&nbsp» qui a connu un franc succès avec près de 50 000 signataires mais aussi la consultation sur la réalité du temps de travail qui a recueilli plus de 30 000 réponses.

Le ministère a été contraint de revoir sa copie et annonce le doublement de l’ISAE qui passe de 1200 euros bruts par an à 2550 soient 96 euros nets par mois. Les personnels enseignants qui ne touchent pas l'ISAE auront une augmentation similaire de leurs indemnités particulières.

En parallèle, il maintient une hausse de la prime d’attractivité sur les échelons 1 à 7, excluant de fait les milieux et fin de carrière d’une hausse de revenu immédiate plus conséquente.

Avec un budget très insuffisant dès le départ, le “socle” de revalorisation des personnels enseignants reste donc bien en-deçà des attentes légitimes de la profession au regard du contexte inflationniste. Pour obtenir 10% de revalorisation, ce n’est pas 1,9 milliards qu’il fallait mais 3,6 milliards. S’il s’agit d’une première étape non négligeable pour un certain nombre d’enseignant·es, notamment celles et ceux en début de carrière, elle reste bien insuffisante pour un trop grand nombre de personnels.
La FSU-SNUipp s’inscrit d’ores et déjà dans une volonté d’aller très vite vers une 2ème étape, qui prenne en compte également les personnels précaires, comme les AESH qui ne peuvent décemment rester en marge sur ce dossier des salaires.

Des évolutions positives concernant l’accès à la hors classe et à la classe exceptionnelle

La ministère annonce une augmentation du taux de promotion à la hors classe ce qui permettra d’y accéder plus rapidement. Il passera à 21% dès l’année 2023, ce qui permettra d’obtenir 5000 promotions supplémentaires.

Pour la classe exceptionnelle, le contingent sera porté dès cette année à 10,5% et restera sur la base d’un contingentement entre deux viviers. Dans la même logique, en annonçant la fin du contingentement d’accès à la classe exceptionnelle pour la rentrée 2024, et son remplacement par un taux de promotion, le ministère permettra à un plus grand nombre d’enseignant·es d’y accéder. La FSU a porté, lors des négociations, la fin du contingentement de la classe exceptionnelle.

Par ailleurs, l’échelon spécial de la classe exceptionnelle devient un échelon automatique alors qu’il était jusqu’à présent soumis à un avis de la hiérarchie.

Ces mesures vont dans le bon sens dès lors qu'elles permettent un accès beaucoup plus large des PE à une rémunération plus élevée en fin de carrière.

Un “pacte” unanimement rejeté

Élément phare de la politique impulsée par le président de la République, le “pacte enseignant” n’est rien d’autre qu’une nouvelle version du «&nbsptravailler plus pour gagner plus&nbsp». Emmanuel Macron confirme son objectif principal : appliquer son projet politique au mépris de la réalité des conditions de travail des personnels. Ce n’est donc pas une revalorisation du métier d’enseignant.e mais un dispositif qui repose sur des tâches supplémentaires qu’il conviendrait d’accomplir pour augmenter son pouvoir d’achat.

 Le ministère liste une série de missions qui, sur la base du volontariat, rapporteraient chacune 1250 euros bruts par an. Il présente des missions auprès des élèves (soutien français/maths en 6è, dispositif “devoirs faits” en 6è, stages de réussite mais aussi “soutien renforcé à l’école élémentaire”) ; d’autres pour “le bon fonctionnement de l’école” (projets innovants de type CNR, référent pour l’accompagnement renforcé des EBEP).

Outre l’aspect inégalitaire de ces mesures dépendantes des réalités locales, la validité pédagogique de ces dispositifs est largement sujette à caution.

Par ailleurs, les tâches supplémentaires étant généralement accomplies par une plus grande proportion d’hommes, ce dispositif va accroître les inégalités salariales hommes/femmes ce qui n’est pas acceptable.

Enfin, tout ceci risque fort de remettre en cause le travail en équipe : éclatement des emplois du temps avec des missions organisées, le soir après la classe, sur les pauses méridiennes ou les mercredis matins qui auront des répercussions sur les temps de réunions des équipes et sur la formation de proximité tout en mettant en concurrence les personnels. Du côté des directeurs et directrices, cela va nécessairement entraîner une surcharge de travail pour identifier les besoins et «&nbspdistribuer&nbsp» les rémunérations afférentes aux collègues volontaires. Cela risque également de les isoler au sein d’une équipe qui pourrait ne plus être un collectif mais une somme d’individualités…

Cette mesure, rejetée unanimement par les organisations syndicales, va à contre-sens de l’indispensable collectif de travail que la FSU-SNUipp continuera de défendre pour un service public de qualité et des conditions de travail améliorées.

Pour revaloriser de façon conséquente tous les personnels, il fallait prévoir un budget global bien plus important, articulé avec des mesures fonction publique dont le dégel du point d’indice, et inscrire ces mesures dans un plan pluriannuel.

La FSU-SNUipp exige une revalorisation de toutes et tous, sans contreparties, dans le cadre d'un plan de programmation pluriannuel. Notre service public est au bord de l'effondrement, comme tant d'autres, et ne tient que grâce à l'engagement sans faille des personnels. Le mépris, ça suffit !

Un 1er Mai unitaire et populaire pour le retrait !

Les propos, ce soir, tenus par le président de la République démontrent qu’il n’a toujours pas compris la colère qui s’exprime dans le pays et s’obstine. Il doit respecter la démocratie sociale et le rejet très majoritaire de cette réforme par la population.
En s'entêtant, l’exécutif ne prend pas conscience de la responsabilité qu’il porte en s’enfermant dans le déni et il est le seul responsable d’une situation explosive sur l’ensemble du pays.

Depuis 3 mois, le rejet de la réforme des retraites est toujours aussi massif. Après avoir promulgué la loi dès vendredi, le Président de la République confirme dans son allocution, son mépris à la fois envers les organisations syndicales et envers les jeunes et l’ensemble de la population. L’intersyndicale confirme qu’elle ne participera pas aux réunions avec l’exécutif, ni à celle de demain avec le Président de la République.
Durant 12 journées de manifestations puissantes, de grèves, d'actions et d'initiatives locales, dans les entreprises, dans les services publics et sur les lieux d’étude, l'intersyndicale a mobilisé des millions de travailleurs, travailleuses, de jeunes et retraité.es.

L’intersyndicale appelle à faire du 1er mai une journée de mobilisation massive, unitaire et populaire contre la réforme des retraites partout sur le territoire, dans le calme et la détermination. Elle invite tous les travailleurs et travailleuses, jeunes, retraité.es comme l’ensemble de la population à s’y rendre massivement, entre collègues de travail, amis, en famille pour obtenir l’abrogation de cette réforme injustifiée, brutale et injuste.

Les secrétaires généraux et présidents et co-délégué-ées des organisations syndicales et de jeunesse participeront à la manifestation à Paris en présence de représentants syndicaux internationaux en soutien à notre lutte.
Uni-es, ensemble, déterminé-es pour la justice sociale.

Paris, le 17 avril 2023

Le président de la République a une nouvelle fois fait le choix de la provocation : alors que l’intersyndicale, toujours unie, lui demandait solennellement de ne pas promulguer la loi, donnant ainsi un signe de sagesse et d’apaisement envers un pays fracturé par trois mois de provocations présidentielles, Emmanuel Macron est passé outre et la loi a été promulguée quelques heures après la décision du Conseil Constitutionnel. Le président de la République doit s’adresser au pays à travers une allocution télévisée le 17 avril à 20H pour tourner la page et se projeter vers de nouveaux sujets de discussions.

La FSU-SNUipp avec l’intersyndicale l’affirme haut et fort : il n’est pas l’heure de tourner la page de la réforme des retraites ! A nous de le montrer dès ce soir.

La FSU-SNUipp relaye et soutient l’initiative d’Attac : des rassemblements sont organisés sur de nombreuses places le 17 avril, rapprochez-vous de votre section départementale pour connaître le lieu de rendez-vous et…prenez vos casseroles !

Et après ?

L’intersyndicale soutient les actions et grèves engagées et les initiatives intersyndicales de proximité qui seront décidées localement.

D’ici le premier mai, participons aux actions locales, diffusons les informations…pendant deux semaines, occupons le terrain pour préparer un premier mai historique synonyme de raz de marée populaire. Le président de la République et l’exécutif sont fébriles, nous pouvons gagner, nous allons gagner ! Continuons jusqu’au retrait de la réforme !

Retraites : ce n’est pas fini !

Trois mois durant, à l’occasion de douze journées interprofessionnelles de grèves et de manifestations et d’une multitude d’actions locales et sectorielles, des millions de travailleurs et de travailleuses, de jeunes et de retraité-es se sont mobilisés pour exprimer le rejet de la réforme des retraites portée par le gouvernement. Ce sont plus de 1,5 million de personnes qui se sont à nouveau mobilisées hier malgré le début des congés scolaires : c’est un nouveau signe de la crise sociale et démocratique que traverse notre pays.

Aujourd’hui, le Conseil Constitutionnel a censuré 6 articles de la loi. Le peu d’ambitions qu’elle contenait sur l’emploi des seniors, le droit à l’information, la pénibilité pour les contractuels de la fonction publique… ont disparu du texte final. Alors qu’il était déjà injuste, le texte de loi reportant l’âge légal de départ en retraite est dorénavant encore plus déséquilibré.

 Il a également rejeté le premier projet d’initiative parlementaire visant à organiser un référendum d’initiative partagée (RIP). L’intersyndicale appelle à la validation du deuxième RIP, ce qui permettra de sortir de l’impasse par une consultation démocratique. Cet avis définitif sera rendu le 3 mai. C’est une situation inédite qui appelle d’autant plus à ne pas appliquer la loi.

L’intersyndicale prend acte de ces décisions. Il revient donc aujourd’hui au Président de la République de prendre ses responsabilités. Devant le rejet massif de cette réforme, l’intersyndicale lui demande solennellement de ne pas promulguer la loi, seul moyen de calmer la colère qui s’exprime dans le pays. Elle demande au Parlement une nouvelle délibération comme le prévoit l’article 10 de la Constitution sur les bases d’une concertation centrée sur les questions du travail. Ce serait un choix de sagesse et d’apaisement.

Les organisations syndicales ont pris note que pendant 3 mois le Président de la République n’a pas jugé que l’état du pays nécessitait une rencontre pour trouver les voies de sortie de crise. Elles n’entreront donc pas dans un agenda politique qui nécessiterait un rendez-vous en urgence et dont l’ordre du jour ne serait pas le retrait de la réforme. Attachées à un dialogue social de qualité, elles décident d’ici le 1er mai de ne pas accepter de réunions avec l’exécutif.

L’intersyndicale soutient les actions et grèves engagées et les initiatives intersyndicales de proximité qui seront décidées localement. L’intersyndicale appelle l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des jeunes et retraité-es à faire du 1er mai 2023 une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale. Une telle mobilisation unitaire intersyndicale sur le travail et les retraites est historique dans notre pays, elle démontre l’importance d’avoir des réponses à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux.

L’intersyndicale se réunira à nouveau lundi 17 avril.

Paris, le 14 avril 2023.

Madame la Première ministre,
Monsieur le Ministre de l’Education nationale,

Nous nous adressons à vous solennellement au sujet de la revalorisation des personnels enseignants, CPE et Psy-EN discutée actuellement au ministère.

La crise de recrutement de personnels enseignants s’enracine comme le montrent les chiffres d’inscrit·es aux concours sur ces dernières sessions. Pour 2023, en dépit d’un prolongement de la période d’inscription, le nombre d’inscrit·es aux concours du second degré est en baisse de 18,5% et de 13,7% pour le concours du premier degré par rapport à 2021, dernière session représentative.

 Par ailleurs, le nombre de ruptures conventionnelles a été multiplié par 5 en un an, passant de 296 en 2020 à 1 600 en 2021 selon le rapport annuel de la Fonction publique. Les démissions continuent d’augmenter. Ces données démontrent indéniablement une perte d’attractivité du métier qui pourrait s’avérer très problématique pour le service public d’Education dès la prochaine rentrée mais aussi à moyen terme.

Les réponses du gouvernement ne sont pas à la hauteur, et par certains aspects relèvent de la provocation. Après être revenus sur la promesse du candidat Emmanuel Macron qui s’était engagé à augmenter de 10 % sans contreparties toutes et tous les enseignant·es en janvier 2023, vous prévoyez des mesures salariales inacceptables. L’enveloppe prévue pour la partie socle est insuffisante et ne permet pas de rattraper les pertes de 15 à 25 % de pouvoir d’achat de ces dernières années. Dans le contexte alarmant d'inflation installée, votre choix politique est loin de compenser un pouvoir d'achat en berne pour tous les personnels.

L’enveloppe allouée pour la partie socle doit être augmentée en conséquence et s’inscrire dans une logique pluriannuelle claire.

Quant au pacte, nous réfutons le terme de revalorisation pour cet instrument qui ne répond en rien aux attentes des collègues. Loin de contribuer à la revalorisation attendue par toutes et tous, il va conduire à un alourdissement de la charge de travail des personnels, alors qu’une enquête de la DEPP a fait la lumière sur la réalité du temps de travail des enseignantes et enseignants (la moitié travaille plus de 43h par semaine) et que des chiffres de l’observatoire du bien-être confirment les conditions de travail difficiles pour la profession : la moitié des personnels est en état d’épuisement avancé. Dans le contexte de négociation des nouveaux plans d'action Egalité professionnelle dans notre ministère, où la demande sociale est forte, le pacte porte le risque avéré d'aggraver les inégalités femmes/hommes.

Enfin, le pacte va considérablement dégrader le fonctionnement des écoles et des EPLE et fragiliser les collectifs de travail par une mise en concurrence des personnels. Le pacte se révèle être un outil qui fait primer des impératifs politiques sur toute autre considération en étant l’appui de la mise en place de réformes qui ne sont même pas encore concrétisées, comme au collège ou dans la voie professionnelle. Nos organisations refusent le Pacte et réclament dans l’immédiat le basculement de l’enveloppe du pacte dans celle prévue pour le Socle.

Les personnels de l’Education nationale sont très mobilisé·es contre le projet de réformes des retraites en pointant notamment l’injonction à travailler plus longtemps avec des salaires insuffisants et dans des conditions difficiles. Toutes nos organisations syndicales ont signifié leur désaccord avec la logique du pacte dans le cadre des discussions avec le ministère de l’Education nationale, notamment en quittant la réunion du 6 mars. Nous exigeons que le gouvernement en tire les conclusions qui s’imposent.

Madame la première ministre, Monsieur le ministre, l’Education nationale s’enfonce dans une crise sans précédent et vos réponses ne sont pas à la hauteur. Elles contribuent à nourrir une forme de colère et d’amertume chez nos collègues qui va laisser des traces profondes et durables dont vous porterez la responsabilité.

Tous les signaux montrent l’urgence d’une revalorisation salariale pour tous les personnels de l’Education nationale, dont certain·es comme les AESH vivent même sous le seuil de pauvreté.

L’agenda social du ministère prévoit certes des concertations pour quasi toutes les catégories de personnels, mais il y a des incertitudes majeures sur la capacité de l’État employeur à améliorer clairement la rémunération de certains personnels comme les assistant·es de service social, les infirmiers·ères et les ITRF. Les attentes des personnels sont fortes, les besoins du système éducatif ne le sont pas moins. Notre Ecole ne peut assurer ses missions dans de bonnes conditions en manquant toujours autant de personnels d’enseignement et de vie scolaire, de PsyEN, de personnels administratifs et ITRF, de personnels sociaux et de santé, d’AESH et d’AED. Elle ne peut fonctionner correctement avec autant de personnels, quel que soit leur métier, qui constatent le manque de reconnaissance financière de leur travail, le manque de considération pour leur engagement professionnel au service de la réussite des élèves.

Nous réaffirmons, ensemble, notre revendication d’une revalorisation ambitieuse et sans contreparties pour tous les personnels, qui doit s'appuyer sur un plan de financement pluriannuel.

Madame la première ministre, monsieur le ministre de l’Education nationale, nous vous demandons de vous saisir de ces enjeux importants qui conditionnent l’avenir de notre Pays au travers des personnels de l’éducation et de prendre les mesures à la hauteur.

Nous vous prions de croire, Madame la première ministre, Monsieur le ministre, en l’expression de nos salutations respectueuses.

Le courrier 

Guislaine DAVID

Blandine TURKI
Nicolas WALLET
Co-Secrétaires généraux

Monsieur Pap NDIAYE
Ministre de l’Education nationale 110 rue de Grenelle
75357 Paris 07 SP

Paris, le 11 avril 2023

Monsieur le Ministre,

Nous souhaitons porter à votre connaissance le problème d’un certain nombre de professeurs des écoles désirant partir à la retraite.
Ces personnels étaient allocataires PE1 à l’IUFM. Cette « année d’allocataire » devrait, selon la loi (article 14 de la loi 91-715 du 26 juillet 1991), être prise en compte pour « la constitution et la liquidation du droit à pension de retraite ».

Or ce n’est pas le cas, car les décrets d’application n’ont jamais été publiés. Ces enseignant.es se voient donc opposer un refus de l’administration dans la prise en compte de cette « année d’allocataire ».

Le nombre d’enseignant.es dans cette situation ne va cesser de progresser dans les années à venir.

Nous vous demandons de trouver une solution permettant l’application de la loi et le respect des engagements pris.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos respectueuses salutations.

Guislaine David
Pour le Co-secrétariat général

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