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Le principe

Il s’agit de donner la possibilité aux agent·es, sous conditions, de diminuer leur temps de travail à compter de deux ans avant l’âge d’ouverture de leurs droits à retraite. Le salaire à temps partiel perçu est complété par une pension pro-ratisée. Celle-ci est calculée sur la base de la pension à laquelle le/la fonctionnaire aurait droit, à la date du début de la retraite progressive, affectée d’un coefficient égal à la quotité non travaillée.

Les conditions

Elles sont au nombre de 3 :

- Être à deux ans ou moins de l’âge d’ouverture des droits de sa génération

Date de naissance Age d’ouverture des droits (AOD) à prendre en
compte
Age possible d’obtention d’une retraite progressive Du 01/01/1955 au 31/08/1961 62 ans 60 ans Du 01/09/1961 au 31/12/1961 62 ans et 3 mois 60 ans et 3 mois En 1962 62 ans et 6 mois 60 ans et 6 mois En 1963 62 ans et 9 mois 60 ans et 9 mois En 1964 63 ans 61 ans En 1965 63 ans et 3 mois 61 ans et 3 mois En 1966 63 ans et 6 mois 61 ans et 6 mois En 1967 63 ans et 9 mois 61 ans et 9 mois A partir de 1968 64 ans 62 ans

- Disposer d’au moins 150 trimestres d’assurance, tous régimes confondus, à date de la demande

- Disposer d’un temps partiel de droit ou sur autorisation (entre 50% et 90%). 

Concrètement, cela limite son accès car les temps partiels de droit sont limités aux seuls situations de bénéficiaires d’obligation d’emploi de travailleurs handicapés (BOETH), d’adoption ou de soins à un membre de la famille (enfants, conjoint.e, parents, grands-parents, arrière grands-parents). Dans la majorité des cas, il faudra donc obtenir un temps partiel sur autorisation. Cela donne à l’administration une large marge de manœuvre pour que ce droit ne soit pas effectif. En effet, si réglementairement l’employeur ne peut s’opposer au bénéfice de la “retraite progressive”, il peut limiter l’accès au TP sur autorisation.

Qu’il s’agisse des montants, des demandes et plus généralement du suivi des situations, les sections départementales de la FSU-SNUipp sont là pour vous accompagner. Une avancée sociale ?

Ce dispositif, présenté par le gouvernement comme une avancée sociale n’est au final qu'un aménagement conditionné des deux années supplémentaires imposées par la réforme des retraites.
Ce n’est en effet pas un droit : il est conditionné à l’obtention d’un temps partiel. Dans une période d’insuffisance de moyens, cela représente un vrai obstacle qui risque d’être parfois compliqué à obtenir, ou pire, devenir un levier de management inacceptable. La FSU-SNUipp continue de défendre le droit à temps partiel pour l’ensemble des personnels, quelle que soit la situation des agent·es

Par ailleurs, cette retraite progressive ne peut se mettre en place que deux ans avant l’ouverture des droits à départ à la retraite,c’est-à-dire, à la fin de la période transitoire, et donc à l’âge de départ d’avant la réforme.
Enfin, le montant de la “pension partielle versée” est inférieure à un salaire continué, exception faite des AESH pour qui ce dispositif peut améliorer la condition salariale du fait d’un salaire moyen trop faible !

Ce dispositif ne compense en rien le recul massif que représente le reculde 2 ans de l’âge de départ à la retraite. Recul imposé de façon peu démocratique et contre l’avis d’une immense majorité de français·e au printemps dernier. La FSU-SNUipp invite tous les personnels intéressé·es par ce dispositif à contacter leur section départementale pour être accompagné·e.

Budget 2024 : une hausse en trompe l’oeil

Avec 6,5 % d’augmentation, le ministère de l’Éducation Nationale se targue de porter un budget « historique » pour 2024. Absorbée par la revalorisation et l’inflation, cette hausse n’apporte en réalité aucune perspective pour le service public d’éducation.

Concernant les rémunérations, le ministère annonce à grand renfort de communication 1,9 milliards d’euros pour la revalorisation “socle” et 900 millions pour le pacte enseignant, pourtant largement rejeté par la profession. Il proclame également 1,2 milliards pour les mesures salariales 2023 (dégel du point d’indice en juillet 2023, revalorisation de 5 points des grilles d’avancement, frais de déplacement…) et revalorisation d’autres personnels notamment les AESH.

Ce n’est pourtant rien de plus que ce qui avait été anticipé en année pleine lors de la communication à la rentrée 2023.
Du côté de l’emploi, si l’on peut apprécier positivement la création de 300 équivalents temps plein d’AESH, ce sont 2500 suppressions de postes enseignants qui sont envisagées premier et second degré confondus.

 Au lieu de profiter de la baisse démographique pour améliorer les taux d’encadrement, assurer les remplacements ou reconstituer les Rased, le ministère continue sa politique de suppression de postes tout en prétendant développer la scolarisation à deux ans ou continuer les dédoublements des Grandes sections en éducation prioritaire.

Au moment où le ministre lance un chantier sur l’attractivité pour faire face au manque de candidats aux concours enseignants, le budget et sa déclinaison apparaissent bien dérisoires.

Créations de postes, salaires, droit des personnels nécessitent pourtant un investissement majeur, condition essentielle pour un service public d’éducation à la hauteur des enjeux.

Malgré tous les efforts du ministre pour soigner sa communication, il est bien loin du compte avec ce budget et ne répondra pas aux moyens urgents dont l’école a besoin.

Harcèlement : des annonces multiples

Élisabeth Borne a annoncé un plan interministériel de lutte contre le harcèlement à l’école, supposé corriger des années d’attentisme sur ce dramatique phénomène de société. Dans une liste de mesures concernant aussi justice, sport et santé, l’Éducation nationale est en première ligne. 

Un volet prévention prévoit des « cours d’empathie », expérimentés dans des écoles maternelles pilotes dès janvier 2024. Le ministère annonce également un renforcement de la formation dans le cadre du programme pHARe et le déploiement d’équipes académiques
d’intervention. En cas de plainte, la saisine du procureur à travers une plateforme dédiée sera systématique, sans prise en compte a priori du jeune âge du public. Confiscation du portable et exclusion des réseaux sociaux s’ajoutent à la sanction de changement d’école déjà arrêtée par décret cet été. L’approche éducative de ce plan reste très dépendante des moyens alloués in fine à la prévention. À ce jour, seuls 1 000 services civiques sont supposés renforcer des équipes pédagogiques toujours en attente de moyens, de temps et de formation. Il est fort à parier qu’elles seront à nouveau seules à affronter la problématique.

Le 9 novembre : journée de lutte contre le harcèlement

Parmi les annonces, Gabriel Attal a avancé la mise en place de deux heures banalisées le jeudi 9 novembre consacrées à la lutte contre le harcèlement. Le ministère envisage la mise en place d’un kit pour les équipes pédagogiques avec un questionnaire pour les élèves à partir du CE2. Il s’agira d’une grille d’auto évaluation sur le harcèlement qui est en cours de finalisation. Ce recueil d’informations est important pour déceler toute situation de harcèlement mais l’annonce précipitée de la mise en place de ces deux heures dédiées à la lutte contre le harcèlement risque de mettre en difficulté les équipes. La lutte contre le harcèlement est un
travail qui doit être mené sur le long terme, les enseignant·es doivent pouvoir s'approprier les outils. Cela nécessite du temps, de la formation mais aussi du personnel supplémentaire dans les écoles. Les PE se trouvent souvent isolés et ont besoin de psychologues, de personnels sociaux et de santé mais également des personnels de réseau d’aide, tels que les maîtres et maîtresses G à dominante relationnelle. Toutes les enquêtes le montrent, pour déceler et traiter les cas de harcèlement, il faut des équipes pluriprofessionnelles. 

La FSU-SNUipp restera attentive à ce que cette journée du 9 novembre ne soit pas seulement l’occasion d’une opération de communication pour le ministère.

Des cours d’empathie à l’école

L’autre annonce importante du discours du ministre sur la lutte contre le harcèlement à l’école est la mise en place de façon expérimentale dès janvier puis obligatoire dès la rentrée prochaine de cours d’empathie à l’école primaire.
S’il est plutôt positif de voir que le ministère sort un peu des fondamentaux maths et français, cela pose question sur le sens de ce qui pourrait être mis en œuvre. Les compétences sociales telles que l’estime de soi, la gestion des émotions, la communication non violente ou encore l’empathie sont importantes pour le climat scolaire et ce dès la maternelle. Pour autant, beaucoup de choses sont déjà mises en place : méthodes spécifiques, débat philo, travail autour d’albums et le ministère serait bien inspiré de s’appuyer sur les compétences et la professionnalité des enseignantes et enseignants sur ce sujet. Par ailleurs, rien n’est annoncé sur une quelconque formation sur le sujet. Enfin la prévention reste la solution première mais pour cela les conditions d’enseignement sont aussi primordiales : il faut des effectifs allégés dans toutes les classes pour que ces compétences transversales puissent être mises en place. Ce plan harcèlement sans moyens supplémentaires au vu du budget 2024 risque donc d’être une énième opération de communication laissant au final les personnels seuls responsables en cas de harcèlement avéré.

Les différents plans et initiatives nationales ne doivent pas faire oublier que l’école doit aussi être un lieu de réflexion et d’enseignement propice à un climat scolaire de qualité où des situations de harcèlement ne pourraient pas s’installer.

L'égalité des genres, prônée comme une priorité par la Commission européenne, reste un idéal à atteindre dans de nombreux secteurs de la société, notamment sur le plan salarial. Les politiques d'austérité ont entravé les progrès vers une égalité réelle de rémunération. Selon les données d'Eurostat de 2021, les femmes gagnent en moyenne 12,7 % de moins que les hommes dans l'Union européenne. En France, plus de 50 ans après la promulgation de la première loi sur l'égalité professionnelle, les inégalités salariales persistent.

Dans la Fonction publique, ces inégalités salariales entre les femmes et les hommes demeurent criantes. Les salaires moyens des femmes restent inférieurs de 19 % à ceux des hommes, et cette disparité atteint 12,3 % à temps de travail égal. Ces écarts se creusent encore plus au fil de la carrière. La transformation de la Fonction publique a accentué ces inégalités en favorisant le recours aux contractuel·les, majoritairement des femmes, souvent rémunérées de manière insuffisante et contraintes à aux temps partiels. Les AESH, profession féminisée à 97% et vivant sous le seuil de pauvreté en est un triste exemple.

180 € de moins chez les PE !

En examinant de près ces disparités, les données révèlent une situation alarmante chez les PE : seulement 5,3 % des professeures des écoles sont à la classe exceptionnelle, tandis que ce chiffre s'élève à 11 % pour leurs homologues masculins. De plus, en analysant les salaires nets moyens mensuels des professeurs des écoles pour l'année 2020, un écart de 180 € est constaté : les hommes touchent en moyenne 2 632 €, tandis que les femmes ne perçoivent que 2 454 €. Ces différences sont symptomatiques d'iniquités structurelles qui perdurent.

Parce que l’Égalité doit devenir enfin une réalité dans toute la Fonction Publique, la FSU appelle les personnels à se mobiliser le vendredi 13 octobre 2023, journée de grèves et de manifestations.

Le traitement médiatique du décès de la fillette sous les coups de ses parents vis à vis de la directrice de l’école a été proprement scandaleux. Les bandeaux télévisés de certaines chaînes d’info en continue tels que “meurtre de Lisa : la directrice suspendue” forment un raccourci qui la jette en pâture à l’opinion publique, donnant l’impression qu’elle serait complice, voire responsable de ce meurtre.

Devoir de protection

L’annonce que la directrice était “suspendue à titre conservatoire” sans autre forme d’explication révèle une communication de l'institution défaillante. Le rectorat aurait dû rappeler que la “suspension à titre conservatoire” est une mesure de protection nécessaire évitant la mise en arrêt maladie. Une position réglementaire du fonctionnaire dans ce type d'affaires où celui-ci doit être protégé des médias et des parents.

La FSU-SNUipp est intervenue auprès du rectorat et auprès du ministre pour que cette explication soit faite. La rectrice a donné des précisions dans un deuxième temps, au travers d’un communiqué de presse.

La gravité de ce type d'événement nécessite que cela soit traité avec sobriété et recul nécessaire afin que les informations communiquées officiellement ne puissent pas donner lieu à interprétation. Le sensationnalisme et l’opportunisme n’ont pas leur place dans ce type d'affaires. L'intérêt des enfants, des familles et des personnels concernés doit prévaloir.

La FSU-SNUipp apporte tout son soutien à la directrice de l’école et à l’ensemble de la communauté éducative face à cette terrible épreuve.

Donner les moyens de prévenir

Ce fait divers rappelle malheureusement une nouvelle fois les difficultés auxquelles sont confrontées au quotidien les équipes enseignantes et plus particulièrement les directrices et directeurs d’école qui, faute de temps et d’aide administrative, peinent à assurer sereinement leurs missions spécifiques. La gestion de l’assiduité scolaire nécessite notamment des contacts réguliers avec les familles et il est parfois difficile de distinguer ce qui relève de l’absence justifiée de ce qui relève de l’alerte. En ce sens, en surchargeant les personnels, le ministère porte aussi la responsabilité de les obliger à consacrer trop de temps à des tâches subalternes de saisie de données et à les éloigner de ce qui paraît essentiel au fonctionnement de l’école.

C’est pourquoi la FSU-SNUipp revendique une décharge minimale d’une journée par semaine mais également une aide administrative pour dégager du temps aux directeurs et directrices d’école, notamment pour assurer cette nécessaire protection de l’enfance.

Ce sujet  est un enjeu majeur qui nécessite aussi une formation sérieuse et des moyens humains pour appliquer les procédures réglementaires. A l’école, le manque d’infirmières, de médecins ou de PsyEN met régulièrement en difficulté les équipes.

Plus largement, avec la disparition progressive de services publics aussi essentiels que les PMI ou les centres d’action sociale, c’est toute la chaîne de prévention qui est mise à mal permettant ainsi que de tels drames se produisent.

Le traitement médiatique du décès de la fillette sous les coups de ses parents vis à vis de la directrice de l’école a été proprement scandaleux. Les bandeaux télévisés de certaines chaînes d’info en continue tels que “meurtre de Lisa : la directrice suspendue” forment un raccourci qui la jette en pâture à l’opinion publique, donnant l’impression qu’elle serait complice, voire responsable de ce meurtre.

Devoir de protection

L’annonce que la directrice était “suspendue à titre conservatoire” sans autre forme d’explication révèle une communication de l'institution défaillante. Le rectorat aurait dû rappeler que la “suspension à titre conservatoire” est une mesure de protection nécessaire évitant la mise en arrêt maladie. Une position réglementaire du fonctionnaire dans ce type d'affaires où celui-ci doit être protégé des médias et des parents.

La FSU-SNUipp est intervenue auprès du rectorat et auprès du ministre pour que cette explication soit faite. La rectrice a donné des précisions dans un deuxième temps, au travers d’un communiqué de presse.

La gravité de ce type d'événement nécessite que cela soit traité avec sobriété et recul nécessaire afin que les informations communiquées officiellement ne puissent pas donner lieu à interprétation. Le sensationnalisme et l’opportunisme n’ont pas leur place dans ce type d'affaires. L'intérêt des enfants, des familles et des personnels concernés doit prévaloir.

La FSU-SNUipp apporte tout son soutien à la directrice de l’école et à l’ensemble de la communauté éducative face à cette terrible épreuve.

Donner les moyens de prévenir

Ce fait divers rappelle malheureusement une nouvelle fois les difficultés auxquelles sont confrontées au quotidien les équipes enseignantes et plus particulièrement les directrices et directeurs d’école qui, faute de temps et d’aide administrative, peinent à assurer sereinement leurs missions spécifiques. La gestion de l’assiduité scolaire nécessite notamment des contacts réguliers avec les familles et il est parfois difficile de distinguer ce qui relève de l’absence justifiée de ce qui relève de l’alerte. En ce sens, en surchargeant les personnels, le ministère porte aussi la responsabilité de les obliger à consacrer trop de temps à des tâches subalternes de saisie de données et à les éloigner de ce qui paraît essentiel au fonctionnement de l’école.

C’est pourquoi la FSU-SNUipp revendique une décharge minimale d’une journée par semaine mais également une aide administrative pour dégager du temps aux directeurs et directrices d’école, notamment pour assurer cette nécessaire protection de l’enfance.

Ce sujet est un enjeu majeur qui nécessite aussi une formation sérieuse et des moyens humains pour appliquer les procédures réglementaires. A l’école, le manque d’infirmières, de médecins ou de PsyEN met régulièrement en difficulté les équipes.

Plus largement, avec la disparition progressive de services publics aussi essentiels que les PMI ou les centres d’action sociale, c’est toute la chaîne de prévention qui est mise à mal permettant ainsi que de tels drames se produisent.

La FSU-SNUipp sera toujours aux côtés des personnels et veillera à ce que les droits de chacun et chacune soient respectés.

Une conséquence du “Pacte enseignant”

Le “Pacte enseignant” se met en place dès cette rentrée 2023, et avec lui son lot de bouleversements…
Pour permettre aux classes de 6ème de bénéficier d’une heure de soutien par semaine en français ou mathématiques, Pap Ndiaye, alors ministre de l’éducation nationale, annonce en janvier 2023 la suppression de l’heure de technologie en échange.

Or, la suppression de la technologie en début de collège n’est pas guidée par des considérations pédagogiques. Elle est bien au contraire la conséquence d’une logique budgétaire contestable tout comme d’une pénurie de professeurs de technologie.
Malgré l’opposition des organisations syndicales et des fédérations de parents d’élèves, les modifications sont actées et le CSP est saisi par le ministère afin de réaliser une refonte conséquente des programmes de sciences et technologie au cycle 3…

Des changements en demi-teinte…

Le fait majeur est bien évidemment la suppression des apprentissages technologiques en 6ème, mettant à mal l’exigence de continuité de cet apprentissage du cycle 2 au cycle 4, exigence par ailleurs présente pour les domaines scientifiques.
La FSU-SNUipp a proposé de nombreux amendements pour faire évoluer ce programme dans le “bon sens”. Certains ont été retenus comme la mention des “enjeux de la transition écologique”, la mention “des formes langagières spécifiques des sciences et des techniques”, la prise en compte du contexte historique, géographique, économique et culturel de la construction des savoirs scientifiques.
Une ambition forte pour l’enseignement des sciences et des techniques est affirmée, et l’invitation faite à travailler l’exercice de l’esprit critique est maintenue. La dimension langagière de ces apprentissages, en rupture avec les “fondamentaux”, y est inscrite.
La dimension écologique est assurée.
Un des éléments les plus structurants de la réécriture est la séparation explicite des compétences travaillées en cours moyen de celles travaillées en sixième (auparavant n'apparaissait que des repères de progressivité). Cette réécriture ne déroge pas à la notion de cycle, la répartition des compétences et connaissances entre CM1 et CM2 restant à la main des PE, ce qui permet des organisations tenant compte des programmations d’écoles.

… dans un timing hors-sol 

L’appropriation de ces changements de programme par les équipes de cycle 3 pour l’application dès la rentrée 2023 est rendue compliquée du fait de la publication tardive des documents officiels (juin 2023).
Le temps manque aux équipes, mais aussi les dotations des écoles en matériel, et la formation tant elle est accaparée par l’obsession ministérielle des “fondamentaux”.

Se situant en rupture avec cette obsession, le préambule de ce texte, qui prend au sérieux l’importance d’une culture scientifique et technique pour appréhender l’état du monde, est une démonstration supplémentaire que tous les champs de savoirs scolaires sont fondamentaux pour comprendre le monde et le transformer.

Vous envisagez de partir enseigner à l’étranger à la rentrée prochaine ? La FSU-SNUipp Hors De France organise un webinaire mercredi 11 octobre 2023 de 13h30 à 15h30.

Elle présentera les différentes possibilités qui s’offrent aux enseignants du 1er degré pour partir enseigner à l’étranger et dans les collectivités d'outre-mer, les textes et les calendriers de recrutement. Des spécialistes de ces questions pourront conseiller les participant·es et répondre à leurs interrogations.

Toutes les organisations ont pointé les problèmes rencontrés à cette rentrée : crise du recrutement, salaires, conditions de travail, inclusion, situation des AESH…
La FSU-SNUipp a mis en avant le manque d’enseignantes et d’enseignants, le nombre insuffisant de personnels remplaçants, les difficultés de recrutement et le manque d’attractivité du métier.
Le Snes-FSU a également mis en avant la problématique des postes non pourvus (en s’appuyant sur son enquête #LaRentréeEnVrai), en faisant le lien entre crise de recrutement et salaires.

Les effets délétères du Pacte ont aussi été pointés, tout comme la perte de sens du métier alors que les conditions de travail sont de plus en plus dégradées.

Les attaques de Renaissance et du RN

Visiblement, cette réalité a dérangé les député·es Renaissance et Rassemblement national qui ont alors multiplié les propos dénigrants, méprisants, voire insultants. Mme Riotton (députée Renaissance) a pointé le « ton caricatural » et a remis en cause la représentativité des organisations syndicales. Puis elle a laissé entendre que les syndicats faisaient pression sur les personnels enseignants pour ne pas signer le pacte. 

M. Odoul (député RN) a comparé l’expression des organisations syndicales à “un sketch des Inconnus” et les a qualifiées “d’islamo-gauchistes”.

Guislaine David, porte-parole de la FSU-SNUipp, a alors rappelé quelques notions élémentaires de démocratie : “ Les organisations syndicales tirent leur légitimité du vote des personnels de l’éducation nationale. Il est inacceptable et même dangereux que des députés remettent en cause ce principe qui fonde notre démocratie. Par ces propos, c’est la profession entière qui est méprisée.”
Elle a par ailleurs invité les député.es à lire le rapport de l’ocde qui rappelle que les salaires des PE français sont nettement plus faibles que la moyenne européenne et que le nombre d’élèves par classe est nettement plus élevé.

Le mépris

En guise de réponse, M.Chudeau (député RN) a jugé les propos de certain·es représentant·es syndicaux « ridicules et totalement déplacés », les enjoignant à « se mettre au niveau », « à baisser d’un ton » et menaçant de ne pas les inviter l’an prochain.
Sans intervention de la présidente de la commission, Mme Rauch (Horizons) pour rappeler à l’ordre ces député.es, face à ces propos violents et méprisants, les organisations syndicales ont décidé de quitter la salle.

Elles se sont ensuite adressées à la présidente de l’Assemblée nationale pour l’interpeller sur les propos tenus qui n’honorent pas la démocratie.

La vidéo

Dans la presse

– Insultés, les syndicats quittent l’Assemblée nationale (Café pédagogique) – à lire en ligne
– A l’Assemblée, les syndicats de l’Education nationale se lèvent et se cassent (Libération) – à lire en ligne
– Les syndicats de profs, attaqués par Renaissance et le RN claquent la porte d’une commission parlementaire (Libération) – à lire en ligne
– les syndicats des enseignants ont quitté une réunion à l’Assemblée nationale en s’indignant du ton moralisateur utilisé à leur endroit par des élus de la majorité et du Rassemblement national. – vidéo en ligne

Toutes les organisations ont pointé les problèmes rencontrés à cette rentrée : crise du recrutement, salaires, conditions de travail, inclusion, situation des AESH…
La FSU-SNUipp a mis en avant le manque d’enseignantes et d’enseignants, le nombre insuffisant de personnels remplaçants, les difficultés de recrutement et le manque d’attractivité du métier.
Le Snes-FSU a également mis en avant la problématique des postes non pourvus (en s’appuyant sur son enquête #LaRentréeEnVrai), en faisant le lien entre crise de recrutement et salaires.

Les effets délétères du Pacte ont aussi été pointés, tout comme la perte de sens du métier alors que les conditions de travail sont de plus en plus dégradées.

Les attaques de Renaissance et du RN

Visiblement, cette réalité a dérangé les député·es Renaissance et Rassemblement national qui ont alors multiplié les propos dénigrants, méprisants, voire insultants. Mme Riotton (députée Renaissance) a pointé le «&nbspton caricatural&nbsp» et a remis en cause la représentativité des organisations syndicales. Puis elle a laissé entendre que les syndicats faisaient pression sur les personnels enseignants pour ne pas signer le pacte. 

M. Odoul (député RN) a comparé l’expression des organisations syndicales à “un sketch des Inconnus” et les a qualifiées “d’islamo-gauchistes”.

Guislaine David, porte-parole de la FSU-SNUipp, a alors rappelé quelques notions élémentaires de démocratie : “ Les organisations syndicales tirent leur légitimité du vote des personnels de l’éducation nationale. Il est inacceptable et même dangereux que des députés remettent en cause ce principe qui fonde notre démocratie. Par ces propos, c’est la profession entière qui est méprisée.”
Elle a par ailleurs invité les député.es à lire le rapport de l’ocde qui rappelle que les salaires des PE français sont nettement plus faibles que la moyenne européenne et que le nombre d’élèves par classe est nettement plus élevé.

Le mépris

En guise de réponse, M.Chudeau (député RN) a jugé les propos de certain·es représentant·es syndicaux «&nbspridicules et totalement déplacés&nbsp», les enjoignant à «&nbspse mettre au niveau&nbsp», «&nbspà baisser d’un ton&nbsp» et menaçant de ne pas les inviter l’an prochain.
Sans intervention de la présidente de la commission, Mme Rauch (Horizons) pour rappeler à l’ordre ces député.es, face à ces propos violents et méprisants, les organisations syndicales ont décidé de quitter la salle.

Elles se sont ensuite adressées à la présidente de l’Assemblée nationale pour l’interpeller sur les propos tenus qui n’honorent pas la démocratie.

La vidéo

Dans la presse

– Insultés, les syndicats quittent l’Assemblée nationale (Café pédagogique) – à lire en ligne
– A l’Assemblée, les syndicats de l’Education nationale se lèvent et se cassent (Libération) – à lire en ligne
– Les syndicats de profs, attaqués par Renaissance et le RN claquent la porte d’une commission parlementaire (Libération) – à lire en ligne
– les syndicats des enseignants ont quitté une réunion à l’Assemblée nationale en s’indignant du ton moralisateur utilisé à leur endroit par des élus de la majorité et du Rassemblement national. – vidéo en ligne

Guislaine David, porte-parole et co-secrétaire générale, a introduit ces deux journées sur l’évaluation. Elle a rappelé la complexité de cette rentrée, avec un nouveau ministre et une équipe ministérielle complètement déconnectés de la réalité.
Un ministre qui ne communique pas sur les sujets attendus par l'École (effectifs, AESH, inclusion, formation…) mais multiplie les annonces et les coups de communication. Alors qu’au même moment l’OCDE confirme ce que porte le syndicat depuis des années (lien article)

Dans le cadre de sa campagne “Réinventer notre métier”, la FSU-SNUipp a choisi la thématique des évaluations. Un sujet au cœur de nos pratiques : les évaluations permettent d’identifier les acquis et les progrès des élèves. Mais les évolutions récentes, avec la généralisation et le développement d’évaluations nationales standardisées, nécessitent une nouvelle approche. Il était donc nécessaire d’interroger les pratiques évaluatives et leurs objectifs.

Les chercheuses et chercheurs (Jean-françois Chesné, Sébastien Goudeau, Cécile Allard, Morgane Beaumanoir Secq, Xavier Pons, Stéphane Bonnéry), les mouvements pédagogiques (GFEN, ICEM et CRAP) et les PE intervenants à ce colloque arrivent aux mêmes conclusions. Les évaluations nationales du ministère ne répondent pas au cahier des charges d’une évaluation au service des apprentissages. Au contraire, de par leur contenu normatif, elles sont un redoutable facteur de tri social.

Les évaluations nationales sont par ailleurs un outil de pilotage s’intègrant parfaitement dans le processus de contractualisation des moyens décidé depuis longtemps au plus haut sommet de l’État.
Elles dépossèdent enfin les acteurs et actrices de terrain de leur pouvoir d’agir, en instaurant “une bonne pratique” à l’opposé de la liberté pédagogique et niant la professionnalité des enseignant·es qui connaissent leurs élèves. Les comparaisons internationales invitent pourtant à d’autres choix. La Finlande illustre le fait qu’il est possible d’évaluer sans classer, et que la réussite du système éducatif, comme l’attractivité du métier, reposent aussi sur le respect d’une très forte professionnalité enseignante. Pendant ce temps, la France fait partie des pays les plus inégalitaires de l’OCDE en termes éducatifs (je pense qu’il faut préciser ces “termes éducatifs”), et s’enferme dans un renforcement des apprentissages dits «&nbspfondamentaux&nbsp» en rupture avec les choix faits par d’autres pays plus égalitaires. Elle persiste depuis plus de 20 ans dans l’individualisation des parcours et des apprentissages, alors même que cette orientation creuse les inégalités. 

La FSU-SNUipp réitère sa demande d’abandon d’évaluations nationales, qui ne répondent pas aux difficultés d’apprentissage et qui ont pour conséquence une mise sous contrôle des pratiques enseignantes et la contractualisation des moyens.
Rien ne saurait se substituer à l’analyse par les enseignantes et enseignants des procédures de leurs élèves et à la mise en œuvre de situations d’apprentissage permettant de dénouer au fil des jours les obstacles à la construction d’une culture commune émancipatrice…Pour cela, il faut une formation solide et des pratiques collectives pour renforcer les compétences et la légitimité des PE, à l’opposé de la politique éducative actuelle.

Les Replay :

Jean-François Chesné, coordinateur exécutif du Centre national d'étude des systèmes scolaires (Cnesco), professeur agrégé de mathématiques et docteur en didactique des mathématiques est intervenu au sujet des évaluations en classe au service des apprentissages.

Revoir son intervention :

Sébastien Goudeau, chercheur en psychologie sociale à l’Université de Poitiers a mis l’accent sur “Les évaluations normatives et la menace du stéréotype”. 

Revoir son intervention :

Xavier Pons, professeur des universités en sciences de l’éducation, a fourni une analyse de la politique éducative actuelle qu’il décrit comme une politique du puzzle.

Revoir son intervention :

Comme tous les ans, le 28 septembre prochain sera la journée internationale pour le droit à l’avortement. Ce droit fondamental, encore inaccessible pour les femmes dans de nombreux pays, régresse dans d’autres sous la pression de groupes réactionnaires ou des extrême-droites.

Toutefois il progresse dans certains, comme récemment au Mexique où l’avortement vient d’être dépénalisé. Par ailleurs, dans plusieurs états des Etats Unis des résistances s’organisent contre son interdiction ou les entraves à son usage.

En Europe, l’avortement est toujours totalement interdit à Malte et en Andorre. Il a été particulièrement restreint en Pologne et en Hongrie. En Italie et en Espagne l’application de la loi est de plus en plus entravée par des professionnel·les qui refusent de le pratiquer mais aussi par la baisse des moyens.

En France, le combat pour sa constitutionnalisation n’est pas encore gagné et les moyens qui lui sont dédiés (structures, personnels formés) sont largement insuffisants pour un accès effectif sur tous les territoires.
Pour sécuriser ce droit, il est nécessaire de revendiquer son inscription dans la constitution et les moyens nécessaires pour qu’il soit effectif pour toutes.

Toutes les informations sont sur la page Facebook :

https://www.facebook.com/avortementeurope

En France et en Europe,
Le 13 octobre,
Mobilisé·es contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes

Les organisations syndicales appellent toutes et tous à rejoindre les manifestations du 13 octobre. Au cours des derniers mois, les travailleuses et les travailleurs sont descendus dans la rue partout en Europe. En France, l’intersyndicale a conduit un mouvement social historique pour s’opposer à la réforme des retraites qu’elle continue de dénoncer. La journée du 13 octobre représente une première mobilisation dans un cadre syndical européen. La manifestation à Paris accueillera des délégations de nombreux pays.

Le mouvement syndical européen est appelé à se mobiliser pour plus de solidarité, pour, l’emploi et pour une économie qui donne des résultats concrets aux travailleuses et travailleurs, pour des salaires plus élevés et des emplois de qualité, pour une plus grande protection sociale, pour une transition environnementale socialement juste, pour des investissements pour des services publics de qualité qui garantissent les droits des citoyennes et citoyens. Les organisations syndicales françaises s’opposent à toute décision européenne qui conduit à des politiques d’austérité.

En France, de nombreuses négociations sont en cours, il faut donc se mobiliser pour qu’elles aboutissent à une amélioration des droits des travailleuses et travailleurs. A quelques jours de la Conférence sociale, les organisations syndicales et de jeunesse sont unanimes sur la nécessaire égalité femmes-hommes, sur l’augmentation des salaires, du SMIC, des pensions, des minima sociaux et bourses d’études, mais aussi sur la conditionnalité des aides publiques aux entreprises. L’intersyndicale rappelle que les exonérations et allègements de cotisations sociales accordés aux employeurs fragilisent notre système collectif de protection sociale.


De même, les organisations syndicales qui participent aux négociations sur les retraites complémentaires Agirc Arrco et l’Assurance chômage y porteront leurs revendications et y pèseront de tout leur poids pour améliorer les droits des retraité.es et des chômeuses et chômeurs.

Les politiques d’austérité sapent aussi les services publics, particulièrement l’Hôpital ou ce ne sont pas des dépenses mais des investissements pour notre société et la population. Les services publics sont une richesse pour toutes et tous.

Les organisations syndicales rappellent leur attachement aux valeurs républicaines, aux libertés démocratiques, individuelles et collectives en particulier le droit de grève et de manifester.

L’intersyndicale réaffirme son refus de tout régression sociale et appelle, le 13 octobre, à se mobiliser par des rassemblements, des manifestations, des actions, y compris par la grève et des débrayages, pour plus de justice sociale.

Pour plus de justice sociale, toutes et tous mobilisé·es le 13 octobre !

3 QUESTIONS, 2 MIN JE REMPLIS L’ENQUÊTE DE LA FSU-SNUipp pour dire au Ministre ce que je pense de la revalorisation
Des sorties et voyages toujours non financés

L’intérêt des sorties et des voyages est réaffirmé. Il est d’ailleurs préconisé que tous les élèves puissent bénéficier d’au moins un voyage scolaire durant leur scolarité obligatoire. Pour atteindre cet objectif, plutôt que de proposer des financements solidaires, la circulaire met en avant une plateforme de financement participatif, ”la trousse à projet”. Il s’agit de financement basé sur des donations dont l’enseignant.e ne maîtrise pas la source et met les différents projets en concurrence entre eux. A noter que chaque collecte de dons est ponctionnée de 6,5% de commission afin de financer les frais de fonctionnement...
Un dispositif qui va à l’encontre d’un financement égalitaire assuré par l'État et permettant la gratuité pour les familles que revendique le syndicat.

De nouvelles catégories

Les sorties sont distinguées des voyages par la question des nuitées.  Elles sont divisées en 3 :

  • Les sorties obligatoires. Elles ont lieu sur sur temps scolaire et sont gratuites. Désormais, une sortie durant le temps scolaire incluant la pause méridienne conserve son caractère obligatoire. Elle ne nécessite pas d’autorisation écrite des parents. Ce qui implique que dès lors qu’une sortie “obligatoire” dépasse le temps scolaire du matin, la pause méridienne dans sa totalité sera inclue dans la sortie, même si le retour à l’école a lieu durant cette pause méridienne. Par conséquent, les élèves, sur la totalité de la pause méridienne, restent sous la responsabilité pleine et entière de l’enseignant.
  • Les sorties facultatives constituées par les autres sorties sans nuitées (y compris à l’étranger) elles peuvent donner lieu à une demande de contribution financière “limitée et qui ne doit, en aucun cas, conduire à l’exclusion d’un élève pour des raisons financières”
  • Les sorties de proximité qui, comme par le passé, n’ont pas de définition précise. Elles sont, d’après le texte, à privilégier pour les élèves de cycle 1.
Procédures et délai de demande d’autorisation

La dématérialisation de la transmission des dossiers et demandes d’autorisation de voyage scolaire est préconisée.

Sortie Qui autorise Commentaires Sorties scolaires obligatoires récurrentes Directrice ou directeur L’autorisation est donnée en début d’année ou de période. Sortie scolaire obligatoire ou facultative sur le territoire national Directrice ou directeur L’autorisation doit être donnée au moins 3 jours avant la date de la sortie. Sortie scolaire obligatoire ou facultative dans un pays frontalier Directrice ou directeur La demande d’autorisation doit être remise à la directrice ou au directeur au moins 15 jours avant la date de la sortie. Voyage scolaire Directrice ou directeur puis IEN
Information simple du DASEN* par l’IEN La directrice ou le directeur transmet le dossier à l’IEN (ce qui vaut accord) 4 semaines avant la date du séjour (6 semaines pour un séjour à l’étranger). L’IEN transmet sa réponse au moins 15 jours avant la date du départ (4 semaines pour un séjour à l’étranger).

*le.la dasen du département d’origine transmet le dossier au.à la dasen du département d’accueil qui l’informera, le cas échéant, d’un problème de qualité ou de sécurité du séjour. Charge ensuite au premier de prévenir l’IEN qui devra revoir sa décision.

Encadrement des sorties et voyages scolaires Sortie scolaire Voyage scolaire Classe maternelle ou classe élémentaire intégrant une section maternelle l’enseignant de la classe + un adulte.
Au-delà de 16 élèves, un adulte supplémentaire par tranche de 8 élèves l’enseignant de la classe + un adulte.
Au-delà de 16 élèves, un adulte supplémentaire par tranche de 8 élèves Classe élémentaire l’enseignant de la classe + un adulte.
Au-delà de 30 élèves, un adulte supplémentaire par tranche de 15 élèves ’enseignant de la classe + un adulte.
Au-delà de 24 élèves, un adulte supplémentaire par tranche de 12 élèves

Mesure dérogatoire au taux d’encadrement

Un·e enseignant·e d’élémentaire peut se rendre seul·e avec sa classe, soit à pied, soit en car spécialement affrété pour la sortie scolaire, sur un lieu situé à proximité de l’école pour une durée globale qui ne dépasse pas la demi-journée de classe. Cette dérogation n’existe pas pour la maternelle.


Au rapport monsieur le Ministre !

Le rapport de l’OCDE « Regards sur l'Éducation” paru mardi 12 septembre 2023, confirme les constats portés par la FSU-SNUipp depuis plusieurs années.Il bat en brèche un certain nombre d'idées reçues et d’annonces gouvernementales qui ne correspondent pas à la réalité du terrain. Sur le plan éducatif, la FSU-SNUipp retient deux enseignements majeurs de ce rapport.

La France est championne toute catégorie de l’enseignement des « fondamentaux » maths et français… Plus précisément, elle consacre 38 % du temps d’enseignement élémentaire au français contre 25% pour la moyenne de l’OCDE, et 21 % aux mathématiques contre 16 %. Ce choix aboutit à un accroissement des inégalités sociales corrélées aux inégalités scolaires. En effet, si le résultat des élèves français
dans la dernière enquête PIRLS progresse globalement de 2,5 points, les écarts se creusent entre les élèves performants et ceux de faible niveau. Pour la FSU-SNUipp, c’est bien le résultat d’une politique éducative injonctive qui prétend orienter les pratiques enseignantes vers l'entraînement de compétences facilement mesurables, à l’instar du décodage et de la fluence en lecture. Cette politique renforce les inégalités à rebours de ce qui est nécessaire pour démocratiser les savoirs et émanciper chaque élève. Malgré l’apport de la recherche qui pointe la nécessité de travailler la compréhension en lecture, le ministère persiste depuis 6 ans au détriment des élèves les plus fragiles.

L’autre enseignement à prendre en compte est l’importance du renforcement de la professionnalité enseignante dans les réussites d’un système éducatif. En Finlande, c’est la valorisation du métier qui expliquerait que le métier reste attractif. Ce rapport confirme ce que la FSU-SNUipp défend depuis très longtemps. Le métier de professeur des écoles est un métier complexe de haute qualification. Il est fondé
sur la capacité à analyser ce qui chez les élèves fait obstacle aux apprentissages et la capacité pédagogique et didactique à les prévenir et à y remédier. Cela suppose un solide bagage de gestes professionnels. Un métier que tout le monde croit, à tort, pouvoir exercer, comme nous avons pu le voir lors des job-dating l’année passée. C’est également par une formation continue qui part de la demande du terrain que les enseignantes et enseignants seront confortés dans leur métier. 

Loin des poncifs et des fantasmes du ministre sur ce que les PE pratiquent dans leur classe, il est urgent de leur donner les moyens d’exercer correctement leur métier. Et cela passe notamment par des effectifs allégés dans toutes les classes et des remplacements systématiquement assurés. Trois semaines après la rentrée, il est
urgent de cesser les déclarations à l’emporte pièce et de laisser les enseignantes et enseignants travailler !

Paris, le 18 septembre 2023

Des mesures en trompe l’œil : nouvelle grille indiciaire, indemnité de fonctions, CDI après trois ans de CDD.

Cette nouvelle année scolaire n’augure aucune amélioration significative pour les AESH que l’on maintient dans la pauvreté sans tenir compte de la technicité du métier.

L’accès au CDI au bout de trois ans ne reconnaît pas leur valeur professionnelle, ne résout absolument pas l’absence d’attractivité du métier et laisse les AESH dans la précarité.

Du côté de la rémunération, le pied de grille des salaires est si bas que les augmentations automatiques et successives du SMIC rendront le salaire de base très vite obsolète entraînant un effet de tassement sur les 10 premières années de la «&nbspcarrière&nbsp».

Les temps incomplets imposés et l’existence de contrats de travail de moins de 24 heures hebdomadaires maintiennent ces agents de la Fonction publique – majoritairement des femmes – dans des conditions de vie indignes, souvent sous le seuil de pauvreté.

Pas de remise en question des PIAL (Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisé)

Quant aux conséquences de la mise en place des PIAL sur les conditions de travail, elles sont toujours autant catastrophiques : emploi du temps éclaté et trop souvent modifié, affectations changeantes, remplacement au pied levé, augmentation du nombre d’élèves à accompagner avec des situations de handicap très variées et parfois complexes…

2 métiers en 1 : AED + AESH = ARE (Accompagnant à la Réussite Éducative)

S’ajoute à cela depuis la rentrée, l’inquiétude de voir le métier des AESH fusionner avec celui des AED en un nouveau métier : celui des ARE. Cette fusion souhaitée par le ministère est justifiée pour soi-disant offrir un temps plein aux AESH. C’est surtout un moyen de rendre ces deux catégories d’agents beaucoup plus polyvalentes et multi-tâches. À terme, ce projet menace implicitement la spécificité des missions exercées par ces deux catégories de personnels, missions qui sont pourtant indispensables pour le bon fonctionnement de l’Institution.

C’est pourquoi les organisations syndicales CGT Éduc’action, FO, FSU, SNALC, SNCL, SUD Education, ainsi que les organisations syndicales de l’enseignement agricole public et enseignement privé (CGT Agri, CGT EP, FO agricole, Sundep, SUD rural territoires, Snetap FSU) appellent à une journée de mobilisation et de grève le mardi 3 octobre 2023 afin d’exiger :

  • la création d’un véritable statut de la Fonction publique d’État, de catégorie B, pour reconnaître le métier d’AESH ;
  • l’augmentation réelle et significative des rémunérations de toutes et tous sur toute la carrière ;
  • la garantie de pouvoir travailler à temps complet sur la base d’un accompagnement élève à 24 heures ;
  • l’abandon des PIAL et de la politique de mutualisation des moyens ;
  • l’abandon du projet de fusion AED et AESH en ARE.

Les organisations syndicales appellent à une large participation à cette mobilisation pour stopper ce projet de fusion et revendiquer des augmentations de salaires et des recrutements de personnels à hauteur des besoins.

Elles appellent les personnels à discuter de la poursuite. De même, l’intersyndicale se réunira à l’issue du 3 octobre afin, elle aussi, de discuter de la suite du mouvement et de ses modalités.

Ensemble, toutes mobilisées et tous mobilisés le 3 octobre 2023 pour la défense de nos métiers ! 

Paris, le 8 septembre 2023

Inégalités territoriales

Malgré les multiples sollicitations de la FSU-SNUipp auprès du ministère de l’Education nationale et de l’Outre mer, la situation des écoles dans les Drom est dramatique, conséquence d’une profonde crise socio-économique. 

 Les inégalités y sont plus marquées que sur le reste du territoire national avec des écarts forts et persistants : PIB, taux de chômage, taux de pauvreté, cherté de la vie... Dans ce contexte, les familles sont par exemple contraintes d’acheter les fournitures scolaires, les collectivités n’ayant pas les moyens de fournir le matériel nécessaire.

Le gouvernement doit donner les moyens aux collectivités de ces départements de prendre en charge le matériel scolaire pour les élèves du premier degré.

Non scolarisation et échec scolaire

Une fois encore en cette rentrée, la défenseure des droits s’est indignée du nombre d’élèves non scolarisés dans ces territoires. Elle a estimé qu’il y aurait près de 15 000 mineur·es non scolarisé·es à Mayotte et en Guyane. La loi de 2019 sur la scolarisation obligatoire à trois ans n’a pas permis de favoriser cette scolarisation.

Le taux d’échec scolaire est plus marqué dans les Drom que dans l’Hexagone. Les taux de difficultés de lecture au test lecture de la journée défense et citoyenneté en 2022 sont très importants : 51,8% en Guyane, 55,7% à Mayotte alors que la moyenne nationale est de 11,2%.

La lutte contre l’illettrisme doit être une priorité du ministère de l’Éducation Nationale et les résultats aux dernières évaluations nationales dans ces départements prouvent à quel point la prise de conscience est urgente.

Un manque de moyens criant

Le dispositif des classes dédoublées n’est pas respecté dans les DROM faute de locaux suffisants. Les classes de grandes sections et de CPE et CE1 , qui devraient être dédoublées, sont le plus souvent avec des effectifs élevés (plus de 28 élèves) et généralement en co-intervention.

Le manque de moyens est criant : effectifs dans les classes, manque d’enseignant·es spécialisé·es dans les RASED, mais également délabrement du bâti scolaire, fracture numérique, atteintes à la santé des élèves... Auxquels s’ajoutent s’ajoutent des problèmes de recrutement. Aux concours de professeurs des écoles cette année, 160 postes n’ont pas été pourvus en Guyane.

Le ministère doit classer toutes les académies des DROM en REP+ et créer des postes, y compris spécialisés, tenant compte de la spécificité du public scolaire accueilli.

Bâti scolaire en souffrance

Aux inégalités et retards s’ajoute un déficit de salles de classe qui ne permet pas de scolariser tous les enfants en âge scolaire. A Mayotte, parmi les 188 écoles présentes sur le territoire, très peu ont reçu l’avis favorable de la commission d’hygiène et de sécurité. 

En conséquence, des sur-effectifs dans les classes et une organisation forcée de “rotations” : plusieurs classes se succèdent dans la journée au sein des mêmes locaux. Et des classes itinérantes se mettent en place proposant quelques heures pour quelques enfants : du bricolage…

Des atteintes à la santé et à la sécurité

Les écoles sont dans des états déplorables et indignes d’une école de la République : hygiène et sécurité non assurées, insalubrité, normes sismiques non respectées…
Cette situation est malheureusement devenue une norme.

Moustiques, infestations de rats, fientes de chauve-souris, mobilier et structure des classes envahies par les termites avec un risque d’effondrement, plancher en mauvais état, problèmes de réseau électrique, inondation dans les écoles, eau impropre à la consommation ou des coupures d’eaux, champignons, fortes chaleurs, sargasses (algues)… mais toujours pas de véritable programme de construction ou de rénovation prévu à ce jour.

L’État doit mettre en place un plan pluriannuel pour la construction, la rénovation et l’équipement des écoles des DROM. Il permettrait de garantir l’accueil de tous les élèves dans de bonnes conditions dès 3 ans et de baisser les effectifs dans les classes. La santé des élèves et des personnels doit être une priorité. L’État et les collectivités doivent s’engager à réaliser les aménagements nécessaires pour garantir les normes d’hygiène et la sécurité dans toutes les écoles.

Retrouvez toutes les informations (lieu de manifestations, tracts…) sur : https://marchespourlajustice.fr/

L'appel Marche unitaire le 23 septembre 2023
Uni·es contre les violences policières, le racisme systémique et pour les libertés publiques

Le meurtre de Nahel, tué par un policier à bout portant le 27 juin 2023 à Nanterre, a mis de nouveau la lumière sur ce qui doit cesser : le racisme systémique, les violences policières, et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron. Une politique néolibérale imposée par des méthodes autoritaires, des lois sécuritaires et une doctrine du maintien de l’ordre décriée jusque dans les plus grandes instances internationales. Une politique régressive qui fait le lit de l’extrême- droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique.

En première ligne des victimes de ces choix politiques, les habitant·es, et notamment les jeunes des quartiers populaires et des territoires ultramarins, qui subissent de plein fouet l’aggravation de toutes les inégalités sociales dans un contexte économique d’inflation, de hausse des loyers, des prix de l’énergie et de politiques d'urbanisme brutales. Les réformes de la Macronie accentuent la pauvreté en durcissant notamment l’accès aux prestations sociales. La scandaleuse réforme de l’assurance chômage en est un exemple significatif alors que la précarité au travail augmente.

Les révoltes dans les quartiers populaires ne peuvent s’analyser que dans ce contexte global. Les habitant·es de ces quartiers, et notamment les mères isolées, pallient bien souvent seul·es les carences de services publics dont la destruction s’accélère de jour en jour.

A côté de cela, de nombreuses violences sont perpétrées contre les populations : délocalisation et destruction de l’emploi, évasion et fraude fiscale, mode de vie des ultras riches écocidaire, supers profits des multinationales, modes de production hypers polluants responsables de la crise climatique. Et pour cela, l’État laisse faire ! De plus, les populations racisées et/ ou issues des classes sociales défavorisées, des quartiers populaires, des zones rurales et périurbaines appauvries, des territoires ultramarins sont victimes de violences institutionnelles et systémiques, notamment policières.

La politique répressive de l'État est encore renforcée par le dernier remaniement ministériel, qui a élargi les compétences du ministère de l’Intérieur à la ville, l'Outre-mer et la citoyenneté. La répression s’étend avec toujours plus d’intensité et de violences policières, d’interdictions de manifester, contre le mouvement social et écologiste, comme lors de la lutte contre la réforme des retraites rejetée par l'immense majorité des travailleur-ses et leurs syndicats et à Sainte-Soline. La liberté associative, directement et indirectement, est de plus en plus mise en cause.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique. Des déclarations factieuses de certains syndicats de policiers suite au meurtre de Nahel aux déclarations du Directeur général de la police nationale et à celle du Préfet de police de Paris ainsi que le ministre de l’intérieur, c’est l’institution policière qui aujourd’hui remet en cause l’État de droit, plutôt que de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières.

Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières et partis politiques se mobilisent ensemble dans la durée pour la convergence des justices antiraciste, sociale et écologique, féministes et pour que cessent les politiques sécuritaires et anti sociales.

La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave.

Nous ne pouvons accepter qu’il y ait encore d’autres morts comme Nahel, ou d'autres blessé.es, victimes des violences policières.

Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques.

Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence :

  • abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;
  • une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;
  • le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;
  • la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;
  • un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux.
Marchons toutes et tous ensemble le 23 septembre !
Faites vos jeux !

Quelle activité est si essentielle qu’elle a été reconnue par l’ONU dans la Déclaration des droits de l’enfant en 1959 ? Une activité qui favorise l’échange et la collaboration, invite à réfléchir et à s’impliquer, rend actif et éveille la curiosité... 

Vous avez trouvé ? Le jeu, bien sûr !

Nous jouons tous, à tous les âges, dans toutes les cultures. Et cela ne date pas d’hier. Les recherches historiques nous ouvrent la porte de scènes familières : dans l’Égypte antique, de nobles aristocrates déplacent les pions sur le plateau du senet ; accroupis dans les rues d’Athènes, des enfants jouent aux osselets ; des siècles plus tard, des amoureux s’affrontent de part et d’autre d’un échiquier d’ivoire… Encore aujourd’hui, le jeu tient une place importante dans toutes les sphères de la société : alors que des créateurs rivalisent chaque jour d’inventivité pour créer des plateaux ou des jeux de rôle toujours plus originaux, les e-sportifs rassemblent des millions de spectateurs autour de leurs parties de jeux vidéos… Même les animaux jouent  ! Mais pourquoi  ?

Sans doute parce qu’il se passe beaucoup de chose durant le jeu : seul ou à plusieurs, on s’interroge, on s’amuse, on mène l’enquête, on échange. Bref, on se divertit, mais pas seulement. Le jeu tient une place importante dans le développement de l’enfant, lui offrant un lieu pour tester « pour de faux  » ses comportements, ses a-priori, ses relations aux autres. Il lui permet de se confronter au hasard, à la compétition, à la frustration de perdre et à la joie de gagner. Le jeu est aussi un moyen de se concentrer, de réfléchir et d’apprendre, souvent sans en avoir conscience. Cette année, nous vous proposons donc de devenir le maître du jeu ! Soyez celui qui imagine, invente, orchestre, conçoit un univers ludique de A à Z, avec ses règles, son graphisme, son plateau, ses cartes, ses pièces...

CONCEVOIR

Comment imaginer le scénario d’un jeu ? Jeu de cartes, jeu de l’oie, jeu de rôles, jeu de plateau, jeu de hasard, jeu de connaissances, jeu-vidéo, escape game, quiz… Grâce à ces jeux familiers aux règles bien connues, nous partageons les mêmes codes ludiques, sur lesquels s’appuyer pour inventer ses propres règles. L’occasion de mettre en commun ses idées, même les plus farfelues, tout en veillant à concevoir des règles facilement compréhensibles par tous.

À qui est destiné le jeu ? Les joueurs vont-ils coopérer ou au contraire jouer en compétition ? Quel est l’enjeu ? Le but est-il seulement ludique, ou doit-il être éducatif ? Combien de temps dure la partie ? Combien de personnes peuvent jouer en même temps ? Quel sort est réservé aux tricheurs ? Que gagne(nt) le(s) vainqueur(s) ?

RÉINVENTER / DÉTOURNER

Si les règles de certains jeux sont bien connues, pourquoi ne pas les détourner pour mieux les réinventer ? Saviez-vous qu’à l’origine, le jeu d’échecs ne comportait pas de dame, mais un ministre, et qu’il pouvait impliquer quatre joueurs ? Qu’au Moyen Âge, il existait plus de six cents manières de jouer aux dés ? Que la bataille peut utiliser 32 ou de 52 cartes ?

Au fil du temps, les jeux évoluent, se métamorphosent, et les pistes de formes nouvelles ne manquent pas. Quelques exemples ? Un jeu de plate-forme, mais en volume, avec des étages, des passages secrets et des chausse-trappes ; un mémory, mais dont il faut dévoiler les contraires ; un quiz sonore ; un jeu d’échecs ou de petits chevaux avec de nouvelles figurines inspirées d’une œuvre fétiche ou tout droit sortie de l’imagination des participants. Ou même… un jeu où tricher est non seulement permis mais encouragé !
La partie peut commencer !

FABRIQUER

Pas si vite ! Après la conception, place à la fabrication du jeu. Toutes les techniques, tous les matériaux peuvent être employés, et chaque âge y trouvera son bonheur : découpage et mise en couleur de papier et carton pour un jeu de plateau, modelage de figurines, de pions ou de dés, collage pour un jeu des 7 familles original, dessin de personnages ou de décors… Pourquoi ne pas utiliser les ressources du numérique ? Enregistrements sonores, ou même programmation d’un jeu vidéo… À moins que les mots ne soient la matière première de votre jeu, en concevant par exemple un livre dont le lecteur sera le héros… ou que vous ne voyez les choses en grand, en investissant tout l’espace de la classe ou de l’école pour mettre sur pied un escape game, un jeu de l’oie géant ou les décors et personnages d’un jeu de rôle.

DES CONSIGNES FORMELLES

Pour concevoir votre jeu, il vous faut des règles… du jeu !

Sur quelles bases reposera votre jeu ? Collaboratif, il met tous les joueurs dans le même camp. Compétitif, il leur propose de s’affronter les uns les autres. Individuel, il oppose le joueur à des cadres préétablis. Ce choix va être déterminant pour le parcours des joueurs.

Enfin, il faudra évidemment rédiger de façon précise les règles de votre jeu, de manière à ce que chacun puisse s’en emparer et s’amuser de façon autonome. Les règles peuvent être présentées dans texte, mais aussi en images, en vidéo, en son… Ou pourquoi ne pas inventer un jeu dans lequel il faudra deviner les règles au fur et à mesure ?

Modalités

Les inscriptions se font en ligne du lundi 11 septembre jusqu'au 12 novembre inclus.

Les classes auront jusqu'au dimanche 10 mars 2024 minuit pour envoyer leurs œuvres l'adresse suivante : FSU-SNUipp - Jeu concours « Faites vos jeux ! », 128 bd Blanqui, 75013 Paris.

Les œuvres numériques seront à envoyer par voie postale sur des clés USB ou par Internet à l'adresse mail suivante : concours-snuipp@snuipp.fr 

Un jury composé de chaque partie prenante organisatrice se réunira et le palmarès sera rendu public le lundi 25 mars 2024.

DES RESSOURCES POUR TROUVER L’INSPIRATION

- Déclaration des droits de l’enfant (ONU), article 31 

- Jeux de princes, jeux de vilains, une exposition virtuelle sur les jeux dans l’histoire 

- Tout savoir que le jeu d’échecs sur le portail Les Essentiels de la BnF 

- Des jeux à découper, à colorier, à construire et à imaginer sur Gallica 

- Des exemples de jeux de rôle sur Homère, le roi Arthur ou les super- héros 

- Une bibliographie jeunesse autour des jeux 

- L’application BDnF, la fabrique à BD, et ses corpus d’images propres à découpert et à coller : 

- Jouer et apprendre sur Eduscol 

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