Une note d’information de la Depp (lien) publiée en octobre fait état des résultats d’une enquête de l’INSEE réalisée en 2018 auprès des agent·es de la Fonction publique d’État.
La moitié des enseignant·es du 1er degré déclare travailler au moins 43 heures par semaine. En comparaison, cette médiane est de 40 heures chez les cadres A de la Fonction publique d’État. Ce temps se répartit entre 59% de temps de travail hebdomadaire à enseigner devant les élèves (25 heures), 31% à la préparation de classe et à la correction de copies et enfin, 10% à d’autres activités liées à leur métier. Cette proportion varie selon l’âge des personnels.
De plus, la moitié des enseignant·es, du 1er comme du 2nd degré, déclare travailler au moins 34 jours pendant les vacances scolaires (répartis à parts égales entre les vacances d’été et les autres vacances). Il est à noter que ce nombre de jours est plus élevé chez les femmes que chez les hommes.
La reconnaissance ?Ces données actualisées confirment le temps de travail hors norme des enseignant·es du premier degré et confortent ce que porte le SNUipp-FSU au ministère depuis des années : réparation de classe, corrections, recherche documentaire, réunions informelles au sein de l’école…
Dans ces conditions, la perspective d’alourdir le temps de travail des professeur·es des écoles par l’ajout de nouvelles missions en échange d’une rémunération supplémentaire apparaît comme une provocation. Le ministère doit d’abord commencer à reconnaître la réalité des heures effectuées et les rémunérer en conséquence !
Le SNUipp-FSU revendique un abaissement du temps de travail, ce qui passe par une déconnexion du temps enseignant et du temps élève et la création de postes de « plus de maîtres que de classes » pour travailler autrement dans les écoles. Il exige une revalorisation immédiate des personnels pour reconnaître l’investissement de celles et ceux qui font vivre l’école au quotidien.