01 oct : PLAN DE FORMATION

19-10-2020

PLAN DE FORMATION : REPORT POSSIBLE DES VISITES
Suite à nos nouvelles interventions, la DASEN37 nous a indiqué que les écoles qui souhaitent demander un report des visites sur le temps de classe doivent s'adresser à leur IEN. Nous vous proposons un modèle de courrier à nous envoyer en copie pour intervenir en direction de l'IA37.
Malgré nos alertes, M le DASEN37 maintient donc son plan de formation par constellations. Lire plus ici ainsi que les informations sur ce nouveau plan de formation


Nous l’avons "poussé" à supprimer les 2 premières animations pédagogiques en présentiel ,qu’il a remplacées par 2 visio-conférences d’1heure 30.
Et heureusement, car même en dehors du contexte sanitaire, il faut bien faire le constat que nous ne sommes pas dans le cadre d’un réel temps de formation mais plutôt dans un temps de travail et d'échanges en équipe.
Nous sommes pourtant en droit d’attendre un haut niveau de formation dans le cadre professionnel. Le DASEN37 « fait pour faire », quitte à voir des enseignant-es ne plus souhaiter les quelques moments de formation qui subsistent.

C’est bien parce que la FSU-SNUipp37 a une haute idée de la formation continue qu’elle demande à nouveau le report de ce plan.
La FSU-SNUipp37 exige le rétablissement d’une formation de qualité en lien avec la recherche en fonction des attentes de la profession.

Être professeur des écoles s’apprend en formation initiale et en formation continue.
Une formation de qualité est une reconnaissance de notre professionnalité et est déterminante pour obtenir de meilleures conditions de travail, pour se faire respecter ou encore pour gagner une revalorisation salariale à la hauteur de nos missions et ce tout le long de notre carrière.
Dire que nous n'avons pas besoin de formation , c’est faire le jeu de notre Ministre Blanquer !


 

Plan Français : les constellations en questions

Textes de référence :

Le guide plan français édité par le MEN

Courrier DGESCO 2020-004 (pages 35-36 du guide plan français MEN)

Décret n° 2019-935 du 6 septembre 2019 portant création d'une allocation de formation aux personnels enseignants relevant de l'éducation nationale dans le cadre de formations suivies pendant les périodes de vacance des classes

Circulaire n° 2014-116 du 3-9-2014 Travail à temps partiel des personnels enseignants du premier degré exerçant dans les écoles

Le déploiement du nouveau cadre de formation continue des enseignant-es du primaire se poursuit à cette rentrée. La mise en place du « plan français » s’ajoute à celle du « plan math » initiée à la rentrée 2019. Le « plan français » est défini par des orientations et un cadre qui ont été annoncés par le courrier 2020-004 du 05 mars 2020, signé, pour le ministère, par le directeur général de l’enseignement scolaire, et adressé aux recteurs-trices et IA-DASEN.

Ce courrier est complété par un « Guide pour le plan français » qui décrit, dans le détail, la mise en place de la formation (Circulaire éduc du 7/07/20).

Prétextant d’une nécessité de réformer les dispositifs de formation en mettant l’accent sur la formation par les pairs, ce sont les orientations du ministre qui structurent ce plan. Après les mathématiques, l’accent est mis ici sur le français, renforçant le poids des fondamentaux. Les évaluations nationales standardisées sont mises au cœur du dispositif. Les références théoriques et didactiques, citées en fin du guide, opèrent un tri partial dans les savoirs sur l’école.

L’IEN peut-il imposer à un-e collègue d’intégrer une constellation ?

Oui, sur la base de l’article L 912-1-2 du code de l’éducation, “la formation continue est obligatoire pour chaque enseignant” et sur celle du courrier de la Dgesco.

Avec ce plan, les constellations sont formées sous la responsabilité de l’IEN. Les enseignant-es sont donc désigné-es autoritairement. Le projet impose « d’offrir à tous les professeurs des écoles 5 jours de formation en mathématiques et 5 jours en français, tous les 6 ans ».

Néanmoins, comme dans tous domaines, des capacités de négociation doivent pouvoir permettre de prendre en compte des situations particulières.

Les collègues peuvent-ils refuser la visite du-de la CPC ?

Non, d’une part ces visites sont incluses dans le schéma de formation et d’autre part l’article 23 du Décret n°90-680 du 1 août 1990 relatif au statut particulier des PE institue : “Tout professeur des écoles bénéficie d'un accompagnement continu dans son parcours professionnel.Individuel ou collectif, cet accompagnement répond à une demande des personnels ou à une initiative de l'administration”.

Par contre, le guide “plan français” rappelle quasiment à toutes les pages que le CPC-référent est un “pair”. Il indique: “le CPC-référent français n’évalue pas le travail réalisé”, plus loin  “Lorsque le CPC-référent français est en classe avec un professeur, il se positionne en « pair-expert », testant avec le professeur qui fait classe ...; il peut co-intervenir, ou prendre en charge la leçon pour permettre à l’enseignant de la classe d’observer”. De plus, si des rapports d’étape du dispositif sont à la charge du-de la CPC référent-e, il n’y a aucune trace de rapports de visite. Il y a lieu d’interpeller les IEN et l’IA-DASEN à l’aide de la proposition de courrier en annexe.

Quelles conséquences pour les collègues à temps partiel ?

Si le volume de formation est de 5 jours (30h), la quotité de travail à temps partiel s’applique sur l’ensemble des items des obligations réglementaires de service. Il appartiendra donc aux IEN de définir les modalités de formation dans le respect du temps de travail de chaque enseignant-e.

En effet, la circulaire 2014-116 stipule que le calcul du service annuel de cent-huit heures est effectué au prorata de la quotité de temps partiel et que les différentes activités sont proratisées à due proportion.

Exemple : il n’est pas possible d’imposer 18h d’animation pédagogique à un-e collègue qui en doit 9 parce qu’il-elle travaille à ½ temps.

Lors de cette formation l’administration peut-elle imposer une méthode pédagogique ?

Même si le guide “plan français” ne cache pas ses intentions de mise en place d’un prêt à instruire, la liberté pédagogique des enseignant-es reste pleine et entière.
 

Commentaire de la FSU-SNUipp

Concernant la définition des objets de travail : Le guide énonce que « Le choix du thème de travail est déterminé par décision collégiale des professeurs et s’appuie sur les besoins (des élèves, des professeurs, de l’institution) et des attentes. » Par ailleurs, le « Guide pour le Plan français » insiste sur le rôle d’acteurs-trices des enseignant-es concerné-es, en indiquant notamment « il [le Plan français] rend les professeurs pleinement acteurs de leur formation en les associant à la définition des thématiques et des modalités de travail. Il reconnaît ainsi leur professionnalité, promeut leur réflexion collégiale et les responsabilise dans la dynamique de formation », ou encore « Le professeur, de son côté, est totalement acteur de sa formation, au cours de laquelle il construit avec ses collègues une expérience, des réflexions et des gestes professionnels à partager… ». Les collègues d’une constellation peuvent s’appuyer sur cette dimension pour définir collectivement leurs objets de travail.

Concernant les méthodes imposées : le guide précise « Si des apports théoriques peuvent aider, ils ne sont pas dispensés a priori mais convoqués en réponse à des besoins », ce qui permet de situer ces « apports » comme des ressources, et non des obligations.

La formation peut-elle se dérouler sur le temps de vacances ?

Si cette option apparaît dans le courrier de la DGESCO, au regard des textes, elle est inenvisageable pour l'année scolaire 2020-2021. En effet, le décret 2019-935 qui traite de la formation continue durant les vacances scolaires impose que la programmation de celle-ci soit présentée pour avis en CTA et annoncée au personnel en “début d’année scolaire”.

Peut-on récupérer le temps de RIS sur les animations pédagogiques labellisées “Plan Français”?

Oui, la circulaire n° 2014-120 du 16-9-2014 reste en vigueur: “Dans le cadre de la réorganisation des obligations réglementaires de service des enseignants du premier degré, si les RIS ont vocation à s'imputer sur l'enveloppe des 108 heures consacrées par les enseignants à des activités autres que d'enseignement, il convient de concilier le souci d'assurer la continuité de la prise en charge des élèves avec le droit à l'information syndicale en veillant à préserver le temps consacré aux activités pédagogiques complémentaires (APC).”

Ainsi, aucune restriction n’est apportée par cette circulaire quant aux modalités de récupération des heures de RIS. Par conséquent, si les constellations sont prises sur le volume de 18h d’animations pédagogiques, alors les heures de RIS peuvent bien évidemment être déduites sur ce temps.


 

ET PPCR?
Avec PPCR, l'accompagnement était l'une des finalités de la réforme de l'évaluation.  Ainsi les inspections prévues tous le 3 ou 4 ans (plus d’une dizaine) sont remplacées par trois rendez-vous de carrière et des promotions plus rapides pour toutes et tous.
Il permet de déconnecter la visite de l'IEN du déroulement de carrière et de permettre l'évolution des pratiques didactiques et pédagogiques. Cet accompagnement peut être individuel ou collectif à la demande de l'enseignant ou à l'initiative de l'IEN.
PPCR applique l’article 23 du Décret n°90-680 du 1 août 1990 relatif au statut particulier des PE institue : “Tout professeur des écoles bénéficie d'un accompagnement continu dans son parcours professionnel.Individuel ou collectif, cet accompagnement répond à une demande des personnels ou à une initiative de l'administration”. C’est ce que nous connaissions en Indre et Loire sous la forme des « accompagnements d’écoles ».

Ce qui est à craindre avec ces plans de formations, ce n’est pas PPCR, mais bien l’instrumentalisation par notre Ministre de l’article 23 du Décret n°90-680 du 1 août 1990 relatif au statut particulier des PE afin de chercher un formatage des apprentissages en lien avec les évaluations standardisées.


Sans la déconnexion par PPCR des visites de l'IEN et du déroulement de carrière, il est certain que les plans de formation Blanquer auraient intégrés les bilans des inspections.


22 sept : L’IA37 remplace les réunions par des visioconférences d’1 heure 30.
Depuis des semaines, la FSU-SNUipp37 indique à l’IA que la mise en place de son plan de formation est trop précipitée notamment dans la période particulière de cette rentrée.
Aujourd’hui, en fin d’après midi et à la veille des premières réunions, les écoles apprennent l’annulation des réunions en présentiel (sauf pour 2 lieux sur la ville d’Amboise) et leur remplacement par des visioconférences d’1 heure 30 (lien dans les boîtes pro).
Il était prévisible qu’avec la progression de la pandémie, le passage en zone rouge du département ce week-end et l’augmentation des mesures sanitaires par Mme la Préfète, il ne soit pas laissé au DASEN la possibilité de rassembler 2 mercredis de suite 600 collègues par groupes de 16 venant de différentes écoles plus les formateurs.
Depuis des semaines, nous demandons la suspension du plan. Le passage du présentiel au distanciel du jour au lendemain n’est pas acceptable : seul le report du plan est envisageable pour les enseignant-es mais aussi pour les formateurs.
Nous sommes intervenus en ce sens ce soir en direction du DASEN et pour demander que la souplesse et la bienveillance soient de mise face à cette situation totalement indépendante des personnels : collègues devant garder leurs enfants, ayant un rendez-vous médical ou tout simplement des problèmes pour se connecter !
Nous pensons avoir été entendu. Nous joindre pour toutes questions ou problème.

AUDIENCE IA37/ FSU-SNUipp37
Suite à notre demande en date du 17 sept, nous avons eu une audience hier soir (21 septembre) dans le cadre d'un dépôt d'une alerte sociale.
Sophie METZINGER, Mariane LE PENNEC et Paul AGARD sont intervenus en direction de M le DASEN et Mme l’IA adjointe suite aux remontées des écoles sur le plan de formation et sur la situation de stress et d'épuisement de nombreux collègues notamment de directeurs.
Vous trouverez ci-dessous le compte rendu dans l'attente des décisions du DASEN.


Nous demandons la suspension du dispositif depuis le 10 septembre lors d’une réunion du CHSCTA. Depuis, M le DASEN37 a fait le choix de maintenir le plan de formation par une mise en place en urgence des réunions, l’envoi des OM … et tout refus de discussion.
C’est qui nous a amené à déposer cette alerte sociale. Il faut savoir que la situation dans les autres départements de notre académie est incomparable à la nôtre : certains travaillent encore sur le plan de formation, d’autres mettent en place les constellations uniquement sur le Français et sur la base du volontariat ou avec des temps en distanciel. Seul l’Indre-et-Loire impose ce dispositif à marche forcée sans en mesurer les conséquences humaines pour les personnels et les équipes.
Nous avons exprimé lors de l’audience d’hier soir  ce que de nombreux directeurs nous ont indiqué : que cette demande est celle de trop dans la période avec la gestion de la rentrée, des élections,des évaluations, des mesures sanitaires…
Nous lui avons dit qu’il n’était pas possible que des collègues reçoivent un ordre de mission quelques jours avant le 23 septembre alors qu’ils n’ont pas de moyens de garde pour leurs enfants ou des rendez-vous médicaux…
Nous avons également demandé au DASEN si la nouvelle situation sanitaire de l’Indre-et-Loire (passée ce week-end en zone rouge) était bien pris en compte ainsi que les directives de Mme la Préfète qui mettent en avant le travail en distanciel et la limitation des regroupements. Nous avons indiqué notre questionnement sur les risques de rassembler 2 mercredis de suite 600 collègues par groupes de 16 venant de différentes écoles plus les formateurs.

REPONSES DE L’IA37
M le DASEN nous a indiqué prendre la mesure de la situation et avoir eu l’aval de la préfecture pour les réunions. Mais il n’avait pas pris en compte « semble-t-il » le fait qu’il y avait 2 mercredis qui se suivaient. Il a aussi indiqué devoir vérifier que les salles permettaient bien le respect des gestes barrières : point d’eau, distanciation de 1mètre… et a rappelé l’obligation du masque et l’interdiction d’un temps conviviale.
Nous avons indiqué que se posait aussi la question de la désinfection de la salle.

Pour ce qui est des collègues qui ne pourraient participer à ces réunions, il nous a indiqué regarder la possibilité de proposer ces temps en distanciel.

Cette alerte sociale portait bien son nom, puisqu’elle a bien alerté notre hiérarchie sur la situation des écoles et des équipes. Le DASEN nous a demandé en fin d’audience du temps pour apporter des réponses à nos interrogations et constats.

Nous avons redemandé la suspension du plan de formation.
Le DASEN doit communiquer dans la journée (22 sept) sur ses décisions.

Nous appelons les écoles à poursuivre l’envoi des motions, mais aussi à indiquer à leur IEN l’impossibilité de participer aux réunions si c’est votre cas et de déposer des fiches RSST afin de dénoncer la situation de stress et même d’épuisement professionnel.
Envoyer une copie à la FSU-SNUipp37 afin de poursuivre collectivement nos interventions.

 

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