CLIMAT SCOLAIRE  M le DASEN 37 :  "la balle est dans votre camp !"

14-11-2023

Le Groupe de travail de la semaine dernière sur les élèves ayant un trouble du comportement et de la conduite n'a pas pu se tenir.
Les élus FSU et UNSA ont exprimé leur volonté de s'engager dans ces travaux alors que les élus FO ne le veulent pas. Face à cette situation, l'adminsitration a suspendu tous les groupes de travail.
Pour la FSU 37, il y a urgence à mettre en place un plan de prévention afin de protéger élèves et personnels.
La FSU37 a des propositions concrètes.
Dans un courrier adressé par la FSU-SNUipp37 à M le DASEN, la FSU lui demande " un engagement clair et des actes afin de réduire les risques et pour répondre aux situations de crises en protégeant les élèves et les personnels dont il a la responsabilité".
> Lire ici la lettre

Sophie Metzinger, Simon DELAS et Paul AGARD
co- secrétaires Départementaux
à
Monsieur le Directeur Académique
des Services de l’Education Nationale d’Indre-et-Loire

Objet : Fonctionnement et travaux du F3SCT départemental

Monsieur l’Inspecteur d'Académie,

  Nous vous sollicitons à la suite du groupe de travail qui s’est tenu jeudi 21 septembre 2023 dont le thème portait sur les élèves ayant des troubles du comportement et de la conduite.
 Ce groupe, sollicité par la FSU37, avait été acté en juin dernier lors d’une réunion de la F3SCT par un vote unanime de tous les élus FSU, FO et UNSA. Il répond à de nombreuses saisies par des fiches RSST sur des problématiques que rencontrent les équipes.  Vous le savez certainement, mais nous n’avons pas pu débuter les travaux en raison de la déclaration et de la décision des délégués du SNUDI-FO de refuser tout protocole, toute proposition, tout plan de prévention départemental.
    Il est assurément urgent de disposer de moyens humains et institutionnels pour répondre aux difficultés que nous rencontrons : plus de 400 enfants en attente d’une place en EMS, 800 enfants qui n’ont pas les soins et suivis médicaux qu’ils devraient avoir et des centaines d’enfants fragilisés par les années covid, la crise économique qui frappe leur famille, les conséquences de changements sociétaux …
  L’École ne doit pas et ne peut pas servir à compenser la baisse des moyens attribués par la sécurité sociale à toutes ces structures de soins.

Les élus FSU portent depuis des années dans toutes les instances départementales, académiques et nationales les demandes suivantes :
   > ouvertures de places en instituts spécialisés pour les élèves ayant une notification et les moyens pour permettre une scolarisation en milieu ordinaire sur des temps adaptés à leur handicap lorsque cela est dans leur intérêt avec un accompagnement par des professionnels médicaux et éducatifs.
   > ouvertures  de postes de RASED pour couvrir tout le département
   > ouvertures de postes d’ULIS, de SEGPA, d’ERESS…
   > recrutements d’AESH sur des postes statutaires et revalorisés
   > mise en place d’une véritable médecine scolaire, d’assistantes sociales…
   > baisse des effectifs et développement du plus de maîtres que de classes
   > …
 
Aujourd’hui, nous le répétons, des centaines d’élèves d’Indre et Loire sont scolarisés dans nos classes sans soin et/ou par défaut faute de places en instituts. En parallèle, de nombreux autres enfants sont fragilisés par la situation économique actuelle. Des élèves qui expriment de plus en plus leur souffrance par des troubles du comportement et de la conduite. Des élèves relevant ou non du soin, du médical ou non d’ailleurs.
Dans notre département comme partout, face à ces élèves, les personnels enseignant.es et AESH rencontrent des difficultés, voire souffrent, sans disposer d’outils de prévention et de protection : souffrance liée aux troubles de comportement de ces élèves, à la maltraitance que vivent certains de ces enfants en leur imposant une scolarisation impossible, à l’impuissance à pouvoir leur venir en aide, à l’enseignement empêché pour les autres élèves… Sans oublier les périodes d’attente de notification, de mise en place des aides ou soins extérieurs, durant lesquelles les équipes sont donc toujours démunies face à ces élèves.
Les premières prises de paroles de notre ministre ne vont pas dans le sens de nos attentes, au contraire.

Mais la FSU, Fédération totalement indépendante, ne compte pas attendre qu’un hypothétique changement de politique ait lieu, répondant à toutes ces revendications, pour que les collègues disposent enfin d’outils pour être protégé.es lorsque les conditions de travail l’exigent.
Disposer par exemple d’un plan de prévention sérieux, adapté aux besoins des collègues, contraignant pour l’administration...
Car la prévention des risques professionnels est une disposition réglementaire que vous devez appliquer sur la base des fiches des registres renseignées par les personnels.

Les constats sont décrits et partagés ; les risques professionnels sont flagrants et identifiés : rester « les bras ballants » est pour la FSU37 irresponsable.

Avec la profession, nous exigeons donc la mise en place en urgence de ce plan de prévention afin de protéger élèves et personnels et nous avons travaillé à des propositions concrètes comme par exemple :
   > un protocole départemental pour la gestion des situations de crise afin  de stopper la souffrance que subissent enfants et personnels dans nos classes. Le dernier protocole mis en place sous l’action de la FSU37 trop peu souvent suivi par les IEN doit être revu et réinvesti.
   > une cellule climat scolaire avec un conseiller pédagogique, des enseignants spécialisés sur le climat scolaire et des BD venant en renfort des écoles.
   > une clarification en urgence du rôle et des dispositifs existants : RASED, EMAS, ASICS… Nous constatons un risque de dévoiement des missions des RASED au dépend des élèves qu’ils doivent suivre.
   > des formations à la prévention et à la gestion des situations rencontrées.
 
     Vous avez ainsi connaissance, Monsieur le Directeur Académique, de nos propositions sur la thématique des élèves TCC mais aussi celles concernant les autres risques.  Vous savez notre détermination et notre engagement à travailler dès maintenant sur ces questions.
      Lors de la prochaine réunion de la F3SCT, vous aurez à vous déterminer.
      Pour parler simplement, Monsieur le directeur Académique, « la balle est dans votre camp ».
La profession attend de son employeur des actes pour réduire les risques et répondre aux situations de crises.
La FSU37, organisation majoritaire dans le département, attend de votre part un engagement clair.


Nous vous remercions par avance pour les réponses que vous nous pourrez apporter.
Veuillez recevoir, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, l’expression de notre attachement à un service public d’éducation de qualité.

Sophie Metzinger, Simon DELAS et Paul AGARD

 

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