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Avec la FSU, pour la Fonction publique
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Les arrêtés et décrets publiés le 17 mars et la note de service du 18 mars confirment nos analyses : il s’agit bien d’organiser des groupes de niveau, donc de trier les élèves ce qui va immanquablement creuser les inégalités, comme l’a montré la recherche. C’est bien une Ecole du tri social que Nicole Belloubet et Gabriel Attal mettent en place. Derrière la promesse d’une plus grande flexibilité, ce sont en réalité des contraintes d’organisation et pédagogiques qui vont lourdement fragiliser notre liberté pédagogique et de casser la relation forte et continue avec les classes et les élèves. C’est bien le cœur de notre métier qui est attaqué.

Depuis des mois, les personnels se mobilisent contre les groupes de niveaux. Grèves les 1er et 6 février, actions locales, vote contre en CSE, réunions publiques avec les parents d’élèves, opération collèges morts… nos organisations ont impulsé une campagne qui fait bouger les lignes : nous avons mené avec force et détermination la bataille des idées sur les groupes de niveau, rassemblant une partie de la profession et des parents d’élèves dans la mobilisation. Le gouvernement est fébrile et en vient à passer en force, en publiant des textes qui au mépris de l’avis de la profession. Inacceptable et irresponsable ! Mais cette fébrilité montre que notre action n’est pas sans effet : c’est donc maintenant qu’il faut amplifier la mobilisation pour gagner !

A travers le « Choc des savoirs » (groupes de niveaux, classes prépa 2de), le gouvernement cherche à imposer un modèle d’École du collège au lycée qui vise à faire sortir de l’École publique, le plus tôt possible et à chaque étape de leur scolarité, les élèves des classes populaires. En érigeant plutôt l’uniforme et le SNU au rang de priorités politiques et budgétaires, le gouvernement fait un choix clair : celui d’une École du tri social, d’une École passéiste et conservatrice. En supprimant les postes et en refusant de donner les moyens nécessaires pour fonctionner, le gouvernement fait le choix de l’austérité. Nous portons une toute autre ambition pour la jeunesse !

Un plan d’action dans la durée…pour gagner !

Nos organisations SNES-FSU, SNEP-FSU, FNEC FP FO, CGT Educ’action et Sud Éducation appellent donc à amplifier la mobilisation :
grève nationale le mardi 2 avril : pour l’abandon des mesures « Choc des savoirs », pour exiger une revalorisation salariale sans contreparties et des moyens pour l’École publique
campagne d’information à destination des personnels et des familles : heures d’informations syndicales, AG et réunions publiques

Nos organisations appellent à mettre en débat les suites de l’action, notamment la reconduction de la grève. Elles soutiendront toutes les reconductions là où cela est possible : c’est bien en l’inscrivant dans la durée par plusieurs jours de grève consécutifs, que la mobilisation sera
victorieuse.
Nous ne trierons pas nos élèves !
Toutes et tous en grève le mardi 2 avril et inscrivons l’action dans la durée.

communiqué grève 2 avril vdef

L’article En grève le 2 avril : nous ne trierons pas nos élèves ! est apparu en premier sur Fédération Syndicale Unitaire.

Quel avenir démocratique peut avoir une société où les horizons du plus grand nombre sont sciemment réduits pour préserver et conforter les intérêts de ceux qui sont déjà les plus favorisés ?

Le 19 mars, c’est la Fonction publique toute entière qui, à l’appel de la FSU et d’une intersyndicale complète, porte haut, par la grève et les manifestations, le refus de cette société où tout ce qui fait du commun, à commencer par les services publics, est sous-financé, dégradé, pour être au final supprimé ou du moins largement réduit. Ce n’est pas un hasard que la mobilisation vienne de la Fonction publique, c’est-à-dire de ces personnels dont les missions comme l’éducation, l’aide sociale, le soin, la protection, l’accompagnement, etc., sont les missions dont le niveau d’utilité sociale est proportionnel au mépris dans lequel les tient le pouvoir.

L’école et les services publics en général sont incontestablement à un tournant : au bord de l’effondrement par certains aspects, mais défendus avec une détermination inébranlable par des personnels qui continuent à y croire et une population qu’on peut convaincre que cela vaut le coup de se battre. En effet, la dégradation en cours ne doit rien à la fatalité mais tout aux choix fiscaux et sociaux qui privent les budgets publics des moyens nécessaires. Ne plus tenir la promesse républicaine d’Éducation de toutes et tous les élèves au plus haut niveau possible fabrique une société fracturée où la démocratie elle-même devient un concept creux, sans contenu, puisque l’accès à l’émancipation de tous les citoyen·nes n’aura pas été assuré dans les faits. C’est bien la question de la société dans laquelle nous voulons vivre qui est posée à cet instant crucial où les coups de boutoir du néo-libéralisme ont produit leurs effets délétères, mais pas définitifs, et où l’extrême droite semble aux portes du pouvoir en se nourrissant du ressentiment social tout en promouvant une accélération de ces logiques de division de la société et de repli sur soi.

Les suites de la mobilisation seront donc déterminantes pour imposer dans le débat public la question des services publics, et l’indispensable reconnaissance de celles et ceux qui le font au quotidien.

L’article Salaires, services publics, école : c’est politique ! est apparu en premier sur Fédération Syndicale Unitaire.

Mme la Ministre,

Trois ministres en 3 mois. 5 depuis mars 2022. Cette valse ministérielle aura été sans cesse à contretemps, aggravant la crise que traverse l’Éducation nationale. Rythme effréné des annonces puis mensonges et provocations et maintenant, le retour des ordres et contre-ordres.

Quelle crédibilité accorder alors à la parole politique ? Les différentes réformes envisagées ne vont faire que renforcer les dégradations des conditions de travail des agent·es et les inégalités déjà existantes entre les élèves, et entre le public et le privé. Les ministres passent, se contredisent, et pendant ce temps, l’École publique est au bord de l’effondrement.

Le rythme voulu par le gouvernement et par l’antépénultième ministre de l’éducation nationale voit ses limites. Nous avons alerté à de multiples reprises, au-delà de notre appréciation des réformes, sur les conséquences délétères pour les personnels et les élèves de réformes incessantes. Les personnels ont besoin de pouvoir bien faire leur travail et de ne pas être soumis à des pressions permanentes.

Avec ce rythme, le dialogue social devient caduc. La FSU rappelle que la qualité du dialogue social peut se mesurer à la qualité de l’écoute et à la prise en compte de la parole des organisations syndicales représentatives qui connaissent le terrain. Lorsque celles-ci demandent des bilans des précédentes réformes, des projections et études d’impacts sur les réformes à venir, ce n’est pas dans l’objectif de faire travailler les personnels de l’administration centrale mais bien pour pouvoir porter une analyse sérieuse des transformations proposées.

La FSU profite de ce CSE pour  réaffirmer une fois encore, qu’imposer une réforme de la formation initiale et des concours de recrutement dès la rentrée 2024 est irresponsable, et peu respectueux de l’ensemble des personnels qui concourent à cette formation ainsi que des étudiant·es qui vont la subir dans l’urgence. Imposée dans les délais impartis, celle-ci risque d’avoir les effets inverses de ceux recherchés et de déstabiliser encore plus le service public d’Éducation. Si le gouvernement avait réellement la volonté de renforcer l’attractivité des métiers de l’éducation nationale, il aurait déjà pris la décision d’augmenter les salaires, or il va à l’inverse de l’investissement dans le service public d’éducation puisqu’il a décidé avec autorité et sans passer par le débat parlementaire de réaliser une coupe de 10 milliards d’euros sur le budget de l’État. Ce sont 692 millions qui seront amputés au budget de la mission de l’enseignement scolaire, alors qu’en maintenant les aides aux employeurs d’apprenti·es, il contribue à alimenter le déficit de France compétence de plusieurs Milliards d’euros qu’il continue à renflouer comme chaque année depuis 2020.

Pour la FSU, il est grand temps de revaloriser tous les corps de l’éducation nationale. La reconnaissance des personnels passe d’abord par des questions de rémunérations indiciaires afin de ne pas pénaliser encore une fois les femmes qui constituent une majorité à l’éducation nationale. Cette première étape de reconnaissance salariale devra être accompagnée de mesures d’amélioration des conditions de travail, et ce ne sont pas des groupes de niveau dont les élèves ont besoin mais d’une baisse d’effectifs par classe, pour pouvoir répondre aux besoins de tous les élèves.

L’investissement dans la jeunesse de demain dans un système plus égalitaire  passera par d’autres dispositifs que le SNU ou encore l’uniforme. Les mesures « choc des savoirs » quant à elles, que ce soit 1er ou 2nd degré, la mise en place de stage d’observation en seconde, la réforme de la voie professionnelle, vont d’une part renforcer les inégalités, mais aussi désorganiser les établissements scolaires et par conséquent l’ensemble de ses personnels et des élèves. Elles vont creuser encore plus les inégalités scolaires et détériorer le métier en dépossédant les enseignantes et enseignants de leur expertise. La FSU demande l’abandon de l’ensemble de ces « réformes ».

Malgré l’affichage serein du ministère, celui-ci devrait s’enquérir des remontées qui lui sont faites par l’ensemble des personnels dont les chefs d’établissement, les IEN et les IA IPR ! Le ministère travaille contre ses personnels et contre les avis scientifiques.

A la FSU, toutes les mesures prises ces derniers temps renforcent notre conviction : la volonté réelle du gouvernement est de détruire l’ensemble des services publics, seuls lieux à même de lutter en partie contre les inégalités !

A quelques mois des JOP qui vont se dérouler en France, le gouvernement rabâche à qui veut l’entendre la notion d’héritage. Il va jusqu’à dépenser 16 millions d’euros pour diffuser auprès des élèves d’élémentaires les discours présidentiel et ministériel et donner à chaque élève une pièce de 2 euros. Mais  de quel héritage parle- t-on ? Des 1200 postes de PEPS supprimés depuis 2017 ? Des 10% d’élèves qui ne bénéficieront pas d’apprentissage de la natation au cours de leur scolarité ? De la suppression des heures de soutien en natation dans un grand nombre de collèges ou encore du chantage via le PACTE (certains chefs d’établissement n’hésitent pas à supprimer le soutien aux non nageurs dans le cas où les enseignant·es ne signent pas le PACTE) ? Des 50% d’installations vétustes en France ? Des dispositifs imposés qui viennent en concurrence directe avec l’enseignement de l’EPS pourtant premier lieu de démocratisation du sport ? Du manque de formation initiale pour les PE ?

C’est en ce sens que le SNEP FSU appelle à la grève le 15 mars et organise une action place de la République à Paris le même jour avec la revendication des 4 heures d’EPS de la 6e à la Terminale.

La FSU alerte une fois de plus le ministère sur la restructuration de l’offre de formation qui est en cour dans les lycées professionnels. Elle rappelle le devoir de l’État d’éducation et de formation de toutes la jeunesse et plus globalement de tous·tes les citoyen·nes inscrit·es dans le préambule de la constitution. L’instrumentation des LP au service du recrutement de la main d’œuvre de quelques secteurs et quelques entreprises locales est non seulement une erreur historique mais, comme le montre très bien une note récente de la DEPP sur « l’orientation en Cap par apprentissage ou par voie scolaire », elle met en danger la formation et la qualification des jeunes les plus fragiles, celles et ceux qui n’ont que l’enseignement professionnel pour se former.

Les rectorats doivent donc maintenir une offre de formation sous statut scolaire partout sur le territoire notamment en CAP pour accueillir les élèves de SEGPA. La FSU ne laissera pas la formation scolarisée être démantelée au bénéfice des CFA et autres organismes de formation privée.

Depuis que les GRETA développent des actions de formation en apprentissage, celles- ci viennent concurrencer, voir se substituer aux formations professionnelles initiales sous statut scolaire.

Pour la FSU, le ministère doit donner les moyens aux GRETA de remplir pleinement leur rôle, ils doivent se recentrer sur la formation professionnelle des adultes, donc bien au-delà de 29 ans, et notamment les adultes les plus éloignés de la formation professionnelle.

Les raisons de la colère des personnels de l’éducation nationale sont multiples :  salaires, suppressions de postes, conditions de travail dégradées, manque de moyens pour l’inclusion, mépris en imposant des méthodes et des pratiques pédagogiques, invisibilité des assistantes de service social dans les annonces gouvernementales. De nombreuses actions et grèves ont lieu sur l’ensemble du territoire. La FSU participe à ces mobilisations et appelle à les amplifier. La FSU soutient notamment la mobilisation du 22 mars des assistantes et conseillères techniques de service social.

La FSU soutient les actions des personnels de Seine-Saint-Denis qui exigent un plan d’urgence pour l’école publique dans ce département le plus pauvre de l’hexagone qui concentre de très nombreuses difficultés, économiques, sociales et scolaires. Aujourd’hui, l’École publique qui y est dans un état de délabrement avancé, n’a pas les moyens d’assurer ses missions.

Que l’État ne soit pas en mesure d’assurer un service public de qualité aux élèves les plus pauvres est scandaleux. C’est un renoncement à l’ambition des services publics. Mais si vous y renoncez, nous n’y renonçons pas : pour nos salaires et l’École publique, la FSU appelle à la grève le 19 mars et à inscrire l’action dans la durée.

 

14032024_Declaration FSU _CSE du 14 mars2024_ defdef

L’article Déclaration de la FSU au Conseil Supérieur de l’Education du 14 mars 2024 est apparu en premier sur Fédération Syndicale Unitaire.

Nos organisations syndicales estiment que la réunion de ce jour ne peut se substituer à leur demande d’une véritable négociation salariale.

Elles soulignent par ailleurs que le document qui leur a été adressé avant-hier soir ne saurait constituer une base pour un quelconque diagnostic sur les rémunérations dans la Fonction publique compte tenu du choix hautement partial des éléments présentés.

C’est cette négociation, permettant de manière urgente d’aboutir à des augmentations générales pour 2024, qui demeure la priorité pour les agentes et les agents.

Nous regrettons que le ministre s’exonère des dispositions législatives en n’ayant pas organisé cette négociation pendant la durée du préavis de grève.

Pour répondre aux revendications des personnels, la journée d’actions, de grève et de manifestations du 19 mars n’en est que davantage justifiée.

Nos organisations attendent des documents d’une autre nature, indispensables pour un diagnostic objectivé. En leur absence et dans le contexte de la journée du 19 mars, elles quittent donc la séance.

 

2024.03.14 - Décla unitaire réunion du 14.03.24

L’article Déclaration des organisations syndicales de la Fonction publique – Réunion sur les rémunérations est apparu en premier sur Fédération Syndicale Unitaire.

Fret SNCF, l’acteur historique public français est menacé de liquidation pour fin 2024.
Dans le même temps, le Parlement européen vient d’autoriser les méga-camions à circuler partout en Europe, alors que le transport routier est bien plus polluant que le fret ferroviaire.

Signez la pétition  pour sauver le fret ferroviaire :
https://agir.greenvoice.fr/petitions/on-veut-du-fret-ferroviaire

Plus d’informations sur le site de l’Alliance écologique et sociale :
https://alliance-ecologique-sociale.org/on-veut-du-fret-ferroviaire/

L’article Sauvons le fret ferroviaire ! est apparu en premier sur Fédération Syndicale Unitaire.

Trois ministres depuis 6 mois. 5 depuis mars 2022. Cette valse ministérielle aura été sans cesse à contretemps, aggravant la crise que traverse l’Education nationale. Rythme effréné des annonces puis mensonges et provocations et maintenant, le retour des ordres et contre-ordres. Quelle crédibilité accorder alors à la parole politique ? Les différentes réformes envisagées ne vont faire que renforcer les dégradations des conditions de travail des agent·es et les inégalités déjà existantes entre les élèves, et entre le public et le privé. Les ministres passent, se contredisent, et pendant ce temps, l’Ecole publique est au bord de l’effondrement.

Le rythme voulu par le gouvernement et par l’antépénultième ministre de l’Education nationale voit ses limites. Nous avons alerté à de multiples reprises, au-delà de notre appréciation des réformes, sur les conséquences délétères pour les personnels et les élèves de réformes incessantes. Aujourd’hui l’agenda social du CSA MEN pourtant examiné le 23 janvier 2024 n’est absolument pas tenu : certes, il y a eu des changements de ministres, mais il y a surtout un rythme intenable, méprisant pour les personnels et leurs organisations syndicales représentatives. Les personnels ont besoin de pouvoir bien faire leur travail et de ne pas être soumis à des pressions permanentes. Avec ce rythme, le dialogue social devient caduc. La FSU rappelle que la qualité du dialogue social peut se mesurer à la qualité de l’écoute et à la prise en compte de la parole des organisations syndicales représentatives qui connaissent le terrain. Lorsque celles-ci demandent des bilans des précédentes réformes, des projections et études d’impacts sur les réformes à venir, ce n’est pas avec l’objectif de faire travailler les personnels de l’administration centrale mais bien pour pouvoir porter une analyse sérieuse des transformations proposées. La FSU réaffirme ici qu’imposer une réforme de la formation initiale dès la rentrée 2024 est irresponsable et peu respectueux de l’ensemble des personnels qui concourent à cette formation, ainsi que des étudiant·es qui vont la subir dans l’urgence.

Elle risque, imposée dans les délais impartis, d’avoir les effets inverses de ceux recherchés et de déstabiliser encore plus le service public d’Education.

Le ministère souhaite Renforcer l’attractivité des métiers mais cela passe en premier lieu par des mesures salariales sans contrepartie. La FSU condamne l’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans l’Éducation nationale dans un contexte d’inflation encore soutenue. Il est urgent d’ouvrir sans délai des négociations pour améliorer les carrières et prendre des mesures générales pour les salaires, notamment en revalorisant le point d’indice, dans un contexte d’effondrement du niveau des rémunérations des agent·es publics

Même si nous examinons à ce CSA MEN des mesures de revalorisation des infirmières, il était temps, celles-ci ne sont pas suffisantes et ne suffiront pas à pallier la désaffection de la profession d’infirmière de l’Education nationale pourtant si importante dans les écoles et les établissements, leur rôle n’est plus à prouver dans les équipes pluri professionnelles.

Par ailleurs, l’absence de toute mesure pour les personnels sociaux contrairement aux engagements pris, démontre en creux le peu de considération que le ministère porte à ces professionnelles pourtant essentielles elles-aussi. L’écart de rémunération entre personnels travaillant en étroite collaboration et avec un même niveau de qualification est inexplicable et vécu comme un affront par les personnels sociaux qui se mobiliseront le 22 mars.

Quelques jours après la constitutionnalisation de l’IVG, de la journée du 8 mars et des promesses gouvernementales d’Egalité professionnelle, force est de constater que ces deux professions, fortement féminisées souffrent encore d’un manque criant de considération. Sur l’égalité notre ministère a encore fort à faire. Confrontées à une explosion des besoins des élèves et étudiant·es et à un accroissement des inégalités sociales et scolaires, les infirmières et assistantes sociales de l’Education nationale ont subi une forte dégradation de leurs conditions de travail faute de moyens supplémentaires.

Pour la FSU il est impératif de poursuivre des actions fortes pour améliorer les salaires, les formations et les conditions de travail de ces deux professions essentielles à la lutte contre les inégalités sociale et de santé. Une nécessité à l’heure où le Sénat se prononcera le 20 mars prochain sur le transfert de la « médecine scolaire » aux collectivités territoriales volontaires. La FSU rappelle son opposition à tout transfert des assistantes sociales et des infirmières conseillères de santé qui doivent rester, pour ces dernières, affectées au sein des EPLE, sous l’autorité administrative des chefs d’établissements. Depuis plus de 80 ans, les ministres successifs de l’Education nationale ont réaffirmé cette nécessité, la ministre doit poursuivre cet objectif.

Plus globalement, il est grand temps de revaloriser tous les corps de l’Education nationale ; investir dans la jeunesse de demain pour plus d’égalité passera par d’autres dispositifs que le SNU ou encore l’uniforme. La reconnaissance des personnels passe d’abord par des questions de rémunérations indiciaires afin de ne pas pénaliser encore une fois les femmes qui constituent une majorité à l’Education nationale.

Mais comment croire que l’Education est une priorité quand le budget de l’Education nationale n’est même pas préservé des coupes budgétaires ? Quelques mois après le non vote du budget à l’Assemblée nationale, les hypothèses économiques sont revues et voilà qu’un coup de rabot de 10 milliards s’annonce sur le budget de l’Etat, avant une coupe de 20 milliards l’an prochain. L’Education nationale rend 692 millions en 2024, qu’en sera-t-il en 2025 ? Il est trop facile de parler de contraintes économiques : le budget, ce sont d’abord des choix politiques. Et ceux de l’exécutif sont clairs : alors que l’Ecole manque de tout, cette décision est inacceptable et insupportable. De plus, depuis l’annonce de ces annulations de crédits, nous entendons toutes les explications possibles et imaginables en fonction des interlocuteurs : nous exigeons la plus grande transparence lorsque ce point sera abordé dans ce CSAMEN.

L’étape de reconnaissance salariale devra être accompagnée de mesures d’amélioration des conditions de travail, et ce ne sont pas des groupes de niveau dont les élèves et les enseignant·es ont besoin mais d’une baisse d’effectifs par classe, pour pouvoir répondre à tous les élèves. Les mesures « choc des savoirs », dont la FSU demande l’abandon, que ce soit 1er ou 2nd degré, la mise en place de stage d’observation en seconde, la réforme de la voie professionnelle, vont d’une part renforcer les inégalités, déposséder les enseignant·es de leur expertise mais aussi déstabiliser l’organisation des établissements scolaires et par conséquent l’ensemble de ses personnels et des élèves.

Malgré l’affichage serein du ministère, celui-ci devrait s’enquérir des remontées qui lui sont faites par l’ensemble des personnels dont les chefs d’établissement, les IEN et les IA IPR ! Le ministère travaille contre ses personnels et contre les avis scientifiques.

A la FSU toutes les mesures prises ces derniers temps renforcent notre conviction : la volonté réelle du gouvernement est de détruire l’ensemble des services publics, seuls lieux pourtant à même de lutter en partie contre les inégalités !

La gestion du dossier groupes de niveaux est emblématique des impasses actuelles : portée envers et contre tout, par Gabriel Attal, cette mesure est le symbole du projet d’Ecole conservateur et passéiste du premier ministre. Alors que la ministre acte, devant les organisations syndicales, la disparition des groupes de niveaux des textes réglementaires, Gabriel Attal ne peut s’empêcher de la contredire 24h après. Pourtant, après des semaines de cascades sémantiques, il y avait là une avancée. Est-ce cela que le premier ministre ne supporte pas ? Nous voilà revenu à la grande époque ordre, contre-ordre, désordre du Covid ! Mais que le premier ministre n’accepte aucun bougé sur une mesure qui fait la quasi-unanimité contre elle est un vrai problème démocratique. C’est même irresponsable dans le moment de crise que traverse l’Ecole et de crise démocratique que traverse notre société. Les textes publiés seront le juge de paix pour savoir qui au gouvernement joue aux pompiers pyromanes avec l’Education nationale.

La FSU continue de vous alerter au sujet du déploiement d’Op@le dans les services financiers de nos établissements scolaires. Il devient très urgent de prendre des décisions de nature à accompagner au mieux les collègues dans ce changement rendu encore plus difficile par l’introduction d’un outil inabouti : Il faut desserrer le calendrier du déploiement et octroyer des renforts en personnels, pour assister et renforcer les services des personnels ressources qui pourraient assumer les charges de formation et/ou de tutorat de proximité.

La plus grosse opération de gestion du ministère, le mouvement inter académique, vient de se dérouler. Comme depuis la mise en place de la loi du 6 août 2019 et la volonté d’évincer les organisations syndicales d’une gestion paritaire, celui-ci connaît des bugs et non des moindres. Dans le premier degré, les personnels ont reçu un sms contradictoire avec le message de Iprof semant ainsi la plus grande confusion. Trois départements ne voient aucun personnel entrer par mutation, et 22 départements ont des barèmes d’entrée entre 500 points et 1515. Trop d’enseignant·es ne peuvent plus se projeter dans leur métier à cause de situations intenables. Dans le second degré nous sommes destinataires d’un nombre élevé de recours pour, parfois, des erreurs de barème que les rectorats ont refusé de corriger.

Précédemment, ces situations se réglaient en amont des résultats ce qui évitait des drames. La mobilité est un élément d’attractivité très important, pour lequel le ministère avait promis le 13 septembre un travail avec des chercheurs auquel les organisations syndicales pouvaient être associées. Où en est-on de ce chantier ? Était-ce encore un effet d’annonce ? Au vu des résultats, le second degré a besoin d’une analyse rapide de l’impact sur le mouvement des 1000 points pour l’ensemble des collègues ayant travaillé 5 ans à Mayotte.

La loi de transformation de la fonction publique a non seulement supprimé une grande partie des compétences des CAP qui permettaient transparence et gestion humaine des situations, mais elle ouvre aussi la possibilité accrue de recruter des non titulaires. Les conséquences sur la mobilité des titulaires ont un impact sur l’attractivité. Des académies deviennent inaccessibles dans certaines disciplines, notamment celles de l’outre-mer, alors que de nombreux postes vacants existent et que de nombreux·ses contractuels·les sont embauché·es. La concurrence entre les personnels ne va pas dans le sens d’une amélioration du fonctionnement du service public d’éducation. Pour la FSU il est nécessaire de recruter plus dans les concours partout où cela est possible, d’envisager un plan de titularisation mais aussi d’engager un véritable travail sur la mobilité, comme facteur d’attractivité. La communication du nombre de non titulaires par discipline, par académie pour le second degré est une nécessité.

La question de la mobilité dans les disciplines professionnelles est d’autant plus importante que les cartes de formations 2025-2027 des lycées professionnels sont en préparation dans les académies. Les évolutions selon les objectifs quantifiés annoncés par l’ex ministre déléguée C. Grandjean seront la cause d’un véritable plan social pour les PLP. Or à ce jour, seul le droit commun est envisagé et la parution d’un vade-mecum rappelant les possibilités ne peut pas être considéré comme un début d’accompagnement. Les reconversions et autres mesures ne pourront pas attendre la rentrée 2025, c’est dès maintenant que le ministère doit assumer et mettre en place un réel protocole d’accompagnement.

A quelques mois des JOP qui vont se dérouler en France, le gouvernement rabâche à qui veut l’entendre la notion d’héritage. Il va jusqu’à dépenser 16 millions d’euros pour diffuser auprès des élèves d’élémentaire les discours présidentiel et ministériel. Mais de quel héritage parle-t-on : des 1200 postes de Professeurs d’EPS supprimés depuis 2017 ? Des 10% d’élèves qui ne bénéficieront pas d’apprentissage de la natation au cours de leur scolarité ? Des  85% d’installations sportives à rénover d’ici 2030 ? Des dispositifs imposés qui viennent en concurrence directe avec l’enseignement de l’EPS pourtant premier lieu de démocratisation des activités physiques sportives et artistiques, du manque de formation initiale en EPS pour les PE ? Du déficit de l’UNSS ? C’est en ce sens que le SNEP FSU a appelé à la grève le 15 mars.

Les raisons de la colère des personnels de l’éducation nationale sont multiples salaires, suppressions de postes, conditions de travail dégradées, manque de moyens pour l’inclusion, mépris en imposant des méthodes et des pratiques pédagogiques. De nombreuses actions et grèves ont lieu sur l’ensemble du territoire les 650 suppressions d’emplois dans le premier degré se concrétisent par plus de 2 000 fermetures de classes qui vont encore dégrader la qualité du service public d’éducation. La FSU participe aux mobilisations avec les parents d’élèves et les représentant·es des collectivités pour dénoncer ces cartes scolaires de renoncement et appelle à les amplifier. La FSU soutient les actions des personnels de Seine-Saint-Denis qui exigent un plan d’urgence pour l’école publique dans ce département le plus pauvre de l’hexagone qui concentre de très nombreuses difficultés, économiques, sociales et scolaires. Aujourd’hui, l’Ecole publique qui y est dans un état de délabrement avancé, au sens propre comme au sens figuré, n’a pas les moyens d’assurer ses missions. Que l’État ne soit pas en mesure d’assurer un service public de qualité aux élèves les plus pauvres est scandaleux et un renoncement à l’ambition des services publics. Mais si vous y renoncez, nous n’y renonçons pas : pour nos salaires et l’Ecole publique, la FSU appelle à la grève le 19 mars et à inscrire l’action dans la durée

 

décla CSA 13 mars lue

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Non aux primes au mérite !

Revalorisation pour toutes et pour tous dans la Fonction publique !

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Nos organisations syndicales des lycées professionnels publics FSU, UNSA Éducation, SNETAA-FO, SGEN-CFDT, CGT Éduc’action, SNALC, SUD éducation et CNT-FTE dénoncent l’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des salaires pour les personnels des LP, SEP, SEGPA et ÉREA. C’est pourquoi, nos organisations appellent les personnels à la grève et à la mobilisation par tous les moyens (assemblées générales, rassemblements, manifestations,…) le 19 mars prochain.

En effet, les dernières mesures indiciaires et celles dites « socles » dans l’Éducation nationale sont insuffisantes au regard du retard accumulé et du contexte inflationniste soutenu qui perdure. La voie professionnelle manque toujours plus de moyens et de professeur·es. Il y a urgence à ouvrir des négociations pour améliorer les conditions de travail et revaloriser les carrières, et prendre des mesures générales pour les salaires, sans contreparties. Le pacte en LP doit être abandonné et les moyens qui y sont engagés doivent être redirigés vers ces mesures générales.

La refonte de la carte des formations sur trois ans prévoit la fermeture de 15 % à 25 % de sections décrétées « non-insérantes ». Cela ne laisse guère de doute sur l’ampleur des suppressions de postes et des reconversions forcées que vont subir les PLP. En guise d’accompagnement de ce plan social, le ministère n’envisage que le droit commun : l’absence d’anticipation est criante. Nos organisations dénoncent les absences de budget dédié, de calendrier et de protocole d’accompagnement des PLP dans le cadre de la refonte de la carte des formations.

Les textes accompagnant la réforme des lycées professionnels se mettent en place sans dialogue social. L’organisation souhaitée des lycées professionnels et surtout la mise en place des nouvelles cartes des formations menacent les droits des PLP et leur statut. La conséquence sera une nouvelle dégradation des conditions de travail et donc des conditions d’études des élèves. Pour nos organisations syndicales, les lycées professionnels doivent rester des lieux émancipateurs pour nos élèves et de respect pour nos métiers et nos missions.

Nos organisations syndicales appellent à continuer la mobilisation pour que la réforme de la voie professionnelle soit reconsidérée, notamment sur la classe de terminale bac pro, avec des enseignements ambitieux pour les élèves. Nos organisations revendiquent le maintien du statut, la création de postes à la hauteur des besoins, ainsi que l’allocation de moyens supplémentaires, notamment en augmentant le volume complémentaire des classes de terminale.

Pour revaloriser les salaires, pour en finir avec l’affaiblissement du pouvoir d’achat et les rémunérations indignes d’un grand nombre de personnels titulaires comme contractuels, et pour refuser de subir une année blanche en termes d’augmentation de traitement, nos organisations FSU, UNSA Éducation, SNETAA-FO, SGEN-CFDT, CGT Éduc’action, SNALC, SUD éducation et CNT-FTE appellent les personnels de la voie professionnelle à la grève et à se mobiliser par tous les moyens  (assemblées générales, rassemblements, manifestations,…) le 19 mars.

 

Paris, le 8 mars 2024

 

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Le 19 mars, toutes et tous en grève et dans les manifestations unitaires !
Refusons la politique de rémunération désastreuse que le gouvernement inflige aux personnels de la Fonction publique et qui ne reconnaît pas leur dignité, celle de leur travail, de leurs métiers et missions.

tract 19 mars 2024 (2)

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 Au-delà du projet de déplacement en fin de Licence des concours de recrutement dès la session 2025, censé augmenter mécaniquement le vivier de candidat·es, aucun élément précis n’a été donné depuis novembre 2023 sur le projet de réforme pour la formation et le recrutement des enseignant·es du premier et second degrés, CPE et PsyEN. Beaucoup de questions et d’impensés subsistent : contenus et modalités des nouveaux concours, cadrage et financement des “modules” de préparation aux concours, possibilité de passerelles et réorientations en cours de formation, mise en place de parcours de master pour les non lauréat·es des concours… Rien n’est prêt.

Les arbitrages annoncés pour le début de l’année 2024 n’ont toujours pas eu lieu et aucune concertation n’a été menée. Dans le second degré, les situations spécifiques des CPE, PsyEN, PLP et PEPS par exemple n’étaient pas prises en compte dans le projet initial. Comment imaginer dans de telles conditions que les premiers éléments de cette réforme se mettent en place dès la rentrée 2024 ?  Les équipes des universités, tout particulièrement celles des INSPÉ, qui ont subi de plein fouet les multiples réformes de ces dernières années, en ont assez de ce mépris. Elles en ont assez de la dégradation constante de leurs conditions de travail et refusent de se voir encore une fois obligées de mettre en place dans l’urgence des mesures non concertées, bricolées dans la précipitation, sans que les effets délétères des réformes précédentes soient pris en compte, alors même que la FSU, comme les autres organisations syndicales, les avait prévus. Pour les étudiant·es actuellement en formation, l’absence de perspectives claires et les impacts sur leur année de formation risquent de les détourner de l’objectif recherché.

La FSU demande une nouvelle fois que le calendrier annoncé soit desserré, que la méthode soit revue, que le MEN respecte la liberté académique universitaire, l’expertise des équipes et les instances, comme les résultats des recherches en éducation. Les modifications de maquettes doivent reposer sur un cahier des charges co-construit, pas sur des “maquettes-type” ou une liste d’injonctions qui réduisent la formation à une juxtaposition d’items sans tenir compte des nécessités de la formation au métier.

Les métiers de l’enseignement et les attentes pour faire réussir tous·tes les jeunes doivent être pris avec sérieux, ce sont des métiers exigeants qui nécessitent une autre considération de la part des ministères. Il faut prendre le temps de la concertation nécessaire avant toute mise en œuvre. Cette quatrième réforme en quatorze ans ne peut pas être mise en place à la rentrée 2024.

Bagnolet le 7 mars 2024

 

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Les organisations syndicales de l’Éducation nationale FSU, UNSA Éducation, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SUD éducation constatent et condamnent l’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans l’Éducation nationale dans un contexte d’inflation encore soutenue. Il est urgent d’ouvrir sans délai des négociations pour améliorer les carrières et prendre des mesures générales pour les salaires, notamment en revalorisant le point d’indice, dans un contexte d’effondrement du niveau des rémunérations des agent·es publics. Les mesures “Socle” sont très insuffisantes et n’ont pas permis de réhausser véritablement les salaires des agent·es ni d’améliorer l’attractivité de nos métiers. Nos organisations réaffirment leur exigence d’abandon du Pacte et le transfert des sommes prévues sur des mesures salariales sans contreparties.  Pour les personnels AESH et AED, les salaires restent très bas et ne permettent pas à ces personnels ni d’exercer leurs missions ni de vivre dignement.

Loi Fonction publique : une manœuvre qui ne répond pas aux urgences

Loin de répondre sur la question des rémunérations et des conditions de travail, le Président de la République a réaffirmé la mise en perspective d’une loi, qu’il qualifie « d’historique », pour la fonction publique visant selon lui à mieux reconnaître le « mérite ». Nos organisations dénoncent une manœuvre visant à esquiver l’urgence de la revalorisation et risquant de créer des divisions parmi les agent·es et de nouvelles inégalités, notamment entre les femmes et les hommes.

Les agent·es ne sont pas dans l’attente de la reconnaissance de leur « mérite » mais d’une rémunération qui leur permette de vivre dignement et soit prise en compte pour le calcul de leurs pensions.Elles et ils sont aussi dans l’attente des moyens pour accomplir les missions qui sont les leurs dans de bonnes conditions, y compris dans l’intérêt des usagers et usagères. Non au choc des savoirs, oui au choc des salaires !

C’est aussi ce qu’attendent les personnels de l’Éducation nationale qui font vivre au quotidien le service public d’éducation. Pour défendre l’École publique, une école qui donne à tous les élèves les moyens de réussir qu’importe leur difficultés sociales, scolaires, leur handicap, leur origine ou leur religion réelle ou supposée, les personnels sont fortement mobilisés contre le Choc des savoirs, contre la dégradation des conditions de travail et pour de vraies augmentations de salaire. Ainsi, depuis plusieurs semaines, avec l’appui de nos organisations, les actions locales sont nombreuses : rassemblements devant les DSDEN ou les rectorats, distribution de tracts, réunions publiques sur l’avenir de l’Ecole publique et contre le Choc des savoirs…

Nos organisations revendiquent les moyens nécessaires en postes pour baisser le nombre d’élèves par classe, assurer les remplacements et assurer l’enseignement spécialisé quand cela s’avère nécessaire. L’annulation de 700 millions d’euros pour le budget de l’Éducation nationale est particulièrement alarmante au regard des besoins. Nous dénonçons l’annulation de 700 millions d’euros de crédits dans le budget de l’Éducation nationale : elle va avoir des effets concrets dans les écoles et établissements, pour les élèves et les personnels alors même que l’École manque de tout ! Mobilisé·és : en grève et dans l’action !

Nos organisations syndicales appellent à continuer la mobilisation pour l’abandon du Choc des savoirs et pour l’annulation des suppressions de postes et la création des emplois nécessaires pour la rentrée 2024,pour reconsidérer la réforme de la voie professionnelle, notamment sur la classe de terminale, avec des enseignements ambitieux pour les élèves. et pour de vrais moyens à la hauteur des besoins pour l’école publique.

Pour mettre un terme à l’affaissement du pouvoir d’achat des agents, aux rémunération indigne de nombreux agents de catégorie C, des AESH, des AED et de nombreux agents contractuels et refuser de subir une année blanche en termes d’augmentation de traitement, nos organisations FSU, UNSA Éducation, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SUD éducation appellent à la grève et à la mobilisation par tous les moyens le 19 mars.

Elles invitent les personnels à se réunir pour envisager les modalités de mobilisation et les suites à y donner.

 

Communiqué IS 190324(1)

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M. le ministre,

M. le président,

Mmes et Messieurs  les membres du CSE,

La FSU présente ses meilleurs vœux pour 2024 ; année qui s’annonce difficile et qui va nécessiter une combativité syndicale sans faille pour empêcher la loi immigration d’avenir – loi qui instaurerait la préférence nationale, mandat historique de l’extrême droite ; pour lutter contre le projet de loi Fonction Publique (dévoilé hier dans la presse) qui s’attaque frontalement à nos statuts, nos métiers et nos rémunérations – projet à rebours de notre vision de la Fonction Publique au service de l’intérêt général ; pour obtenir l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et pour gagner un système éducatif égalitaire, ambitieux, émancipateur et respectueux de l’engagement et du travail des personnels.

Le 12 décembre dernier, les personnels de l’éducation se sont mobilisés et ont exprimé leurs inquiétudes et leur opposition au projet de « réforme » des lycées professionnels de Carole Grandjean. Cette réforme consiste à instrumentaliser les lycées professionnels, ses personnels et l’avenir des jeunes qui y sont scolarisés pour répondre à l’idéologie de la  loi « plein-emploi » qui aux cotés de la réforme des retraites, de la formation professionnelle, du marché du travail n’ont qu’un objectif : faire basculer un maximum de personnes au travail avec un minimum de formation et de qualification. Au lieu de lutter contre le chômage structurel, les licenciements et les fermetures d’entreprises, au lieu de forcer les employeurs à prendre leurs responsabilités notamment en matière de formation, d’inclusion et d’insertion des publics les plus fragiles. Le gouvernement et le ministère de l’éducation nationale imposent de contraindre les travailleurs à accepter des bas salaires, des contrats précaires ou à temps partiel. Ils instrumentalisent aussi l’enseignement professionnel scolaire et l’apprentissage comme des outils au service du recrutement des entreprises, de l’abaissement du coût du travail pour répondre le plus rapidement « aux besoins de compétences » des entreprises en orientant et en mettant au travail les jeunes de plus en plus tôt. Le rapprochement École-Entreprise devient le maître mot pour mettre l’école au service du marché. En faisant ce choix politique le ministère donne un blanc-seing aux entreprises pour « éduquer » une partie de la jeunesse, celle justement qui a le plus besoin de l’École pour envisager un avenir scolaire et professionnel sécurisé.

Nous nous retrouvons aujourd’hui lors de la séance du CSE de repli en visio, après que les organisations syndicales aient boycotté la séance du 14 décembre pour manifester leur opposition à ce projet imposé à marche forcée contre l’intérêt des élèves et des personnels.  La FSU dénonce cette modalité du consultation pour un texte pourtant majeur pour 1/3 des lycéennes et lycéens. La FSU persiste à exiger du ministère qu’il renonce à ce texte pour prendre le temps de réelles discussions et concertations sur des mesures qui permettraient de mieux faire réussir les élèves et d’améliorer le fonctionnement de nos lycées professionnels.

Aujourd’hui, à travers l’arrêté qui nous est présenté lors de cette séance du CSE, Carole Grandjean, ministre déléguée à l’enseignement et à la formation professionnels, continue à vouloir imposer une dégradation brutale et scandaleuse de l’organisation de la classe de terminale pour mettre en place un système de pré-recrutement pour les entreprises, dont les coûts ne seraient plus fléchés sur les entreprises mais  basculés sur l’éducation nationale comme pour le modèle de l’apprentissage.

Son modèle de formation, emprunté à la formation professionnelle des adultes réformée en 2018 par la loi « avenir pro » qui prétendait résoudre tous les problèmes du marché du travail en 5 ans, n’a finalement fait qu’accentuer la pénurie d’emploi dans tous les secteurs. Celui-ci entretient une confusion et un brouillage entre formation professionnelle et adaptation à l’emploi, entre qualification et compétence, et entre problématique d’insertion des jeunes et accompagnement vers l’emploi.

Derrière cette réforme, la volonté première du ministère du travail est bien de continuer à développer l’apprentissage, en poursuivant sa politique d’aide à l’embauche d’apprenti·es, véritable aubaine financière pour les employeurs, qui peuvent disposer d’une main-d’œuvre rapide et gratuite, en démantelant maintenant les lycées professionnels, pour que sa progression puisse se poursuivre au niveau pré-bac. Après le recentrage des aides aux entreprises pour l’embauche d’apprentis mineurs à ce niveau, le ministère de travail  a maintenant calibré ses indicateurs les faisant passer de 40 % à 60 % d’apprentis pré-bac d’ici 2027, soit 300 000 jeunes en plus. Pour cela, tous les leviers sont actionnés pour alimenter le marché très lucratif de la formation professionnelle et de l’apprentissage en particulier. Ce qui constitue un véritable scandale et un renoncement scolaire, les jeunes de lycées professionnels ne sont dorénavant plus pensés comme des élèves à former et éduquer mais comme une main-d’œuvre immédiatement exploitable.

Aujourd’hui, le ministre G. Attal avec l’aide de C. Grandjean veut renforcer le tri social des élèves, opération désormais dévolue aux entreprises. Ils décident ainsi l’éviction des jeunes les plus en difficulté à l’entrée du lycée pro à travers « Tout Droits Ouverts », et ses dispositifs d’accompagnement dans l’emploi initialement conçus pour des adultes qui en sont très éloignés.

Ce projet est une nouvelle étape qui ne sera sûrement pas la dernière. Il contribue à un projet plus global d’externalisation d’une partie du second degré au service des entreprises et contre l’intérêt des jeunes.

Après un bac pro en 3 ans, c’est un bac pro en 2,5 ans, voire en 2 ans, qu’organise le ministère. Pour répondre à une commande présidentielle – augmenter le nombre de semaines de stages – ce projet induit des pertes lourdes en termes d’horaires disciplinaires pour les élèves : alors que nos élèves ont besoin de plus et mieux d’école, le « choc des savoirs » en lycée pro s’illustrerait donc par moins d’école et plus d’entreprise.

Cette réforme avec la refonte de la carte des formations qui prévoit, d’ici la rentrée 2027, la transformation d’au moins 15 % de l’offre de formation avec la fermeture des filières décrétées « non-insérantes » va surtout organiser le transfert des formations sous statuts scolaires vers l’apprentissage. Ce transfert s’organisera soit par modification de l’offre de formation et/ou des référentiels de diplômes, soit par fermeture et réouverture dans les CFA privés de formations, notamment en tertiaire. Car c’est bien dans le tertiaire où il y a le plus de marge financière à gagner pour les CFA. Il s’organisera aussi par développement de l’apprentissage en GRETA ou en mixité des parcours et des publics notamment pour les formations industrielles.

Pour améliorer le service public de l’Éducation nationale, faire réussir tous nos élèves, et élever leur niveau de qualification, il faut des moyens. Avec les personnels, nous refusons ce projet : le ministère portera la lourde responsabilité d’un accroissement du décrochage scolaire, de résultats en baisse aux examens et d’une dégradation sans précédent des conditions de travail des personnels.

La FSU rappelle le rôle fondamental de la formation initiale sous statut scolaire qui doit être portée jusqu’à 18 ans pour tous les jeunes. Ce temps de formation initiale des jeunes doit leur permettre d’acquérir une culture commune qui fait sens pour eux. Elle doit unir l’ensemble d’une génération par l’acquisition de savoirs permettant de comprendre le monde, d’évoluer dans une société apaisée et d’accéder à l’émancipation. Cette formation doit être globale, complète et équilibrée pour que tous les jeunes de lycée professionnel, acquièrent une formation initiale solide leur permettant d’être qualifiés et d’évoluer professionnellement. Loin d’une vision adéquationniste formation/emploi, les jeunes doivent s’y inscrivent librement, par un choix éclairé, pour acquérir l’ensemble de cette culture commune tout en les préparant à un métier. Cette formation ne doit pas les enfermer dans une impasse scolaire mais leur donner toutes les armes pour changer de spécialité ou de voie du lycée si tel est leur choix. Elle doit aussi leur garantir de poursuivre leurs études dans le supérieur et les y préparer rigoureusement.

Contre cette vision étriquée et utilitariste du système éducatif, pour un système scolaire émancipateur et égalitaire et parce qu’un autre lycée pro est possible, la FSU avec la FNEC-FP/FO, la CGT Educ’Action et Sud Education appellent à se mobiliser par des actions diversifiées dès maintenant et à préparer une journée de grève et de manifestations le 1er  février.

 

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Nous sommes féministes. Nous sommes de celles qui reçoivent les paroles des victimes chaque jour, de celles qui ne veulent plus compter les viols, les incestes, les féminicides, les agressions sexuelles et sexistes, de celles qui ne cessent de prôner la transformation de nos politiques publiques pour en finir avec toutes les violences faites aux femmes, aux enfants et aux minorités de genre.

 

 

Appel 11 Janvier 2024 Gardez votre vieux monde, nous en voulons un sans violence sexiste et sexuelle MAJ 4 Janvier 2024 12h

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Communiqué de presse
Choc des annonces vs poids du réel (épisode 2)

Lors du Comité social d’administration ministériel, Gabriel Attal a présenté les mesures pour la rentrée 2024 et annoncé un nouveau schéma d’emplois. Preuve de son poids politique ? Preuve surtout que le gouvernement est déterminé à faire avancer son projet pour l’École, un projet contesté par la FSU tant il tourne le dos à l’ambition d’une École émancipatrice pour toutes et tous.

Dans le premier degré, les suppressions d’emplois sont ramenées à 650, au lieu des 1 709 prévues dans le PLF 2024. La baisse démographique – qui ne prévoit que moins 1,08% des effectifs globaux – demeure un levier pour justifier de nombreuses fermetures de classes qui se feront dans certains départements. Si le ministre dit entendre en partie les alertes sociales sur les conditions de travail, ces suppressions d’emplois ne permettront pas d’envisager leur amélioration à la rentrée 2024 notamment en termes de moyens de remplacement.

Dans le second degré, le choc des savoirs se traduit par moins de lycée pro et des conditions de travail encore dégradées puisque le ministère prévoit une baisse du taux d’encadrement.

Le ministre annonce le déploiement de 2330 emplois pour mettre en place les groupes de niveaux, symbole de cette École du tri social qu’il porte contre l’avis d’une majorité des organisations syndicales représentatives, dont la FSU. Cette évaluation nous semble largement sous-estimée, ce qui réduira d’autant la capacité à faire vivre les dispositifs à l’initiative des équipes des collèges.

Une bonne partie de ces moyens, 1500 emplois, sont du redéploiement de l’heure de soutien/approfondissement qui existe actuellement en 6ème et qui a été financée par la suppression de la technologie sur laquelle le ministre ne revient pas. Quant aux nouveaux emplois crées (830), rien n’est dit de leur financement et surtout de la capacité du ministère à y affecter des professeurs titulaires, alors que la crise de recrutement perdure. Des moyens pour les lubies ministérielles, tout un programme ! Et pendant ce temps-là, la question des effectifs dans les classes, sur tous les niveaux, n’est pas traitée…

Malgré la volonté affichée d’avoir un engagement fort sur la prévention des violences faites aux enfants et des violences sexuelles et sexistes ou encore de lutter contre les inégalités sociales à l’école, aucun moyen supplémentaire n’est créé pour le service social en faveur des élèves dont les effectifs sont pourtant déjà notoirement insuffisants…

Pour les personnels administratifs et les ingénieurs et personnels techniques, de recherche et de formation (ITRF) des établissements scolaires et des rectorats, la sous administration est chronique et ces personnels sont confrontés à une augmentation significative de leur charge de travail entre nouvelles applications (Op@le, RenoirH…) et missions RH en augmentation. Aucun emploi en renfort n’est pourtant prévu pour ces missions-là en 2024.

Tout cela n’est ni raisonnable ni acceptable !

Derrière des annonces au premier abord positives, le ministre avance sur un projet politique contesté pendant que les personnels continuent de vivre un quotidien bien pesant : classes aux effectifs surchargés, professeurs non remplacés, revalorisation salariales insuffisante…

La FSU s’engage à préparer et réussir la grève du 1er février :
salaires, conditions de travail, Gabriel Attal doit entendre les réalités de terrain !

CPFSU22decembre2023

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La loi Immigration est une honte pour notre société

 

La loi Immigration votée le 19 décembre main dans la main entre la “majorité” présidentielle, la droite et l’extrême droite est un recul intolérable qui revient sur le droit du sol, les droits sociaux et aggrave la répression envers les personnes migrantes. Les mesures prévues par cette loi autour de l’idée de “préférence nationale” sont directement issues du programme de l’extrême droite. Elles rompent avec notre modèle démocratique et social en stigmatisant les personnes étrangères qui vivent en France.

Les conséquences de cette loi sont dramatiques dans notre secteur professionnel, pour nos élèves qui subiront la perte des allocations familiales ou seront privés du droit à vivre en famille. Nos élèves, qui sont nés sur le territoire français de parents étrangers, ne pourront obtenir facilement la nationalité française : c’est une régression insupportable.

Le gouvernement prend un risque démocratique immense en faisant sienne les propositions de l’extrême droite, celui de fracturer la société, diviser les travailleurs et la jeunesse. Nous exprimons notre plus vive inquiétude quant à la progression de l’extrême droite et de sa politique de rejet et de haine dans la société. L’adoption de cette loi par le Parlement revient à saborder les valeurs de la République. Celles-là même que l’École doit pourtant transmettre à tous les enfants et jeunes vivant en France. Liberté, égalité et fraternité ne peuvent être des mots vides de sens, ils doivent s’inscrire dans le réel.

Nos organisations, FSU, UNSA Éducation, FO, Sgen-CFDT, CGT Éduc’action et Sud Éducation demandent que cette loi xénophobe, raciste et discriminatoire ne soit pas promulguée.

 

Paris, le 21 décembre 2023

 

Déclaration intersyndicale pour le CSA

 

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Monsieur Le Ministre,

Depuis votre prise de fonctions, vous avez développé une stratégie de communication avec des annonces incessantes et ouvert de nombreux chantiers, vous avez surtout annoncé des réformes qui vont aggraver la situation actuelle de l’École et augmenter toujours plus les inégalités entre les jeunes et entre les territoires. Vous faites le choix d’affaiblir le service public d’éducation et dégrader les conditions de travail des personnels, il suffit de voir une de vos premières mesures sur le temps consacré à la formation continue des enseignant·es dans le second degré. Les réformes structurelles annoncées n’ont bénéficié d’aucun bilan rigoureux et vont contribuer à affaiblir toujours plus l’ambition d’une École émancipatrice avec des personnels d’un haut niveau de qualification.

Les personnels de l’éducation nationale ont besoin de reprendre la main sur leur métier, de mesures qui améliorent leurs conditions de travail et leurs salaires sans contrepartie à rebours de nouvelles réformes qui vont dégrader les organisations des services ou des établissements. Toutes vos annonces se font au détriment des personnels et des élèves et ne laissent à personne la possibilité d’envisager sereinement la suite. Depuis plusieurs années, les personnels ont souffert du mépris du ministère. La FSU vous demande de la considération pour tous les personnels qui font l’école.

La FSU alerte depuis longtemps sur le mal être et/ou l’insatisfaction des personnels au travail et les difficiles conditions de travail, même les notes de la DEPP vont dans le sens des organisations syndicales sur le temps de travail ou encore du bien-être au travail des enseignant·es, CPE et psy EN. A plus de 40 heures en moyenne de travail par semaine et une note de satisfaction professionnelle de 5,9/10, les métiers du service public d’éducation n’attirent plus beaucoup.

Le quotidien des personnels est le suivant : aucune semaine ne se passe pas sans que soit médiatisé un fait d’école, de collège ou de lycée relatif à un incident ou encore un droit de retrait lié à des dysfonctionnements importants, pourtant souvent signalés auprès de la hiérarchie. Nos écoles et établissements sont dans un état de grave tension rendant notre quotidien professionnel toujours plus difficile et parfois angoissant. Dans les écoles les professeur·es des écoles sont à un point de rupture, et 102 alertes sociales ont été déposées dans l’ensemble des départements. Que ce soit sur l’inclusion réalisée sans moyen, la question du remplacement ou des droits des personnels (temps partiels, autorisations d’absence…), les autorités départementales renvoient de façon très majoritaire ces problématiques au manque de moyens qui leur est imposé et donc à la responsabilité du Ministère.

La FSU avait alerté dès le début d’année, la promesse présidentielle et la vôtre n’ont pas été tenues : il n’y avait pas un·e professeur·e devant chaque classe. Au mois de décembre, dans de nombreux établissements il manque toujours des professeur·es quelle que soit l’académie : des élèves n’ont pas eu classe depuis des semaines, des mois, voire depuis la rentrée ! Plus personne n’est dupe de la tromperie et des élèves font connaître leur colère en écrivant même à l’administration. Dans le premier degré et le second degré, les remplacements ne sont plus assurés faute de titulaires remplaçant·es Dans certaines académies, et départements, les classes sont surchargées ce qui obère les chances de réussite des élèves et les conditions de travail des enseignant·es. Dans les lycées pro la réforme de l’année de terminale va, elle aussi, avoir des conséquences sur la réussite des élèves et les conditions de travail, la FSU vous redemande solennellement de renoncer au texte concerné et refusé par la quasi-unanimité des organisations syndicales, l’ensemble des organisations de jeunesse et des organisations de parents.

Collègues qui craquent, classes surchargées, élèves sans professeur, établissements sous tension, interrogation sur le sens de nos métiers… c’est le quotidien de l’éducation nationale.

Les premières mesures à prendre sont des mesures salariales et d’amélioration significative des conditions de travail, un plan ambitieux de recrutement de personnels en nombre avec un accompagnement de formation, mesures auxquelles vous avez fermé la porte.

L’incident qui s’est déroulé dans un collège de Rennes confirme que l’Éducation nationale est l’un des plus grands déserts médico-social de ce pays. Pourtant au vu de tous les chiffres révélés ces dernières années sur les violences subies par les enfants et les jeunes au sein des familles, tout montre la nécessité de recruter des personnels assistantes sociales, infirmières, médecins. La crise sanitaire, la misère sociale, la violence dans lesquelles certains jeunes élèves évoluent rendent plus que nécessaires des équipes pluridisciplinaires présentes dans les écoles et les établissements en nombre suffisant. Le champ d’intervention de ces personnels doit être réduit, notamment le nombre d’écoles, d’établissements et d’élèves suivis. Combien de temps allez-vous laisser des personnels épuisés tenir à bout de bras l’École en palliant toutes les carences institutionnelles, résultat de choix politiques dévastateurs ?

Dans les services, les agent·es sont sous pression permanente entre nouvelles applications qui ne fonctionnent pas, manque de personnels, turn-over, manque de formation et pratiques managériales loin du service public. A quelques jours de la 6ème vague de déploiement d’Op@le dans les établissements scolaires – prévue pour janvier 2024 – la tension monte parmi les équipes administratives et de direction.

Il faut absolument un plan ministériel de soutien à ces équipes, plan englobant de nombreuses possibilités de renfort, en moyen de tutorat et de formation ; il faut tout faire pour éviter le risque, majeur, d’une catastrophe professionnelle de grande échelle et préserver complètement les conditions de travail de très nombreuses et nombreux collègues, A commencer par la prise en compte des heures supplémentaires effectuées.

Mais Monsieur le Ministre vous préférez parler de l’uniforme et avancer, au pas de charge, sur des réformes qui ne répondent pas aux problèmes que rencontrent les personnels. Les réformes du collège, des lycées pros, les annonces faites sur le primaire vont accentuer les inégalités, et les tensions déjà existantes entre les personnels. Dans les collèges la préparation de la rentrée 2024 risque de se réaliser dans des conditions inacceptables faute de publication anticipée de textes réglementaires et en raison des incertitudes sur les organisations à mettre en œuvre.

Quant au choc des savoirs érigé en boussole de votre politique éducative, derrière les apparentes mesures de bon sens ou visant à lever des tabous qui n’en sont pas, votre projet d’École apparaît dans toute sa brutalité. Il dessine une École de l’assignation sociale qui va à l’encontre de notre projet d’une École émancipatrice et qui assure la réussite de toutes et tous. Il réactive des mesures qui visent d’abord à réactiver le mythe d’une école ancrée dans une époque révolue. Une vision conservatrice et passéiste qui vise à flatter les instincts individualistes et dans laquelle seul·es certain·es peuvent sortir gagnant·e de la grande compétition scolaire que vous exacerbez. Dans un contexte de grave crise démocratique, vous faites un choix dangereux dans une société traversée par de profondes crises, cette vision de l’École va contribuer à aggraver les fractures et à nourrir le ressentiment social. Pour la FSU, l’école publique est le lieu commun de scolarisation de toute une génération qui apprend à y vivre ensemble pour faire société. C’est pourquoi, il faut y privilégier les mixités sociale et scolaire. Vos mesures vont contribuer à séparer les élèves, les éloigner des uns et des autres. Quant à l’expression « mixité sociale », elle ne fait visiblement pas partie de votre vocabulaire puisque vous n’en parlez jamais.

L’ensemble de ces réformes ne répondront pas à la crise d’attractivité des différents métiers de l’éducation nationale. Alors même qu’il faudrait renforcer le service public d’éducation, parce qu’il doit être un des moyens principaux pour lutter contre les inégalités grandissantes d’une société en crise, parce qu’il doit rester encore le lieu d’un accès à une culture commune, c’est un investissement sans réserve qui devrait être réalisé pour l’avenir de la jeunesse.

En ce qui concerne l’objet de ce CSA sur les moyens, il est important que les IPS soient publiés par le ministère car c’est un indicateur objectif pour la répartition des moyens et la réduction des inégalités.

Si le premier degré a bénéficié d’une priorité sur le premier quinquennat, force est de constater que la situation dans les écoles est dégradée et que rien ne justifie aujourd’hui des suppressions d’emplois. Les résultats des élèves, les conditions de travail des personnels appellent des mesures d’urgence en termes de moyens. La priorité est aussi de garantir aujourd’hui que les 9885 postes au CRPE soient effectivement pourvus à la rentrée 2024.

En six ans, le second degré public a accueilli 21073 élèves supplémentaires mais s’est vu retirer 8381 d’emplois. Pour maintenir le taux d’encadrement de 2017 dans le second degré, il manque 11 543 emplois. Vous instrumentalisez la baisse des effectifs : or, les effectifs élèves du second degré vont rester jusqu’en 2027 à des niveaux supérieurs aux effectifs de la première décennie du XXI° siècle. En parallèle, depuis 2017, le nombre de postes aux CAPES a lui diminué de 23 % entrainant une baisse de 41 % d’inscrits aux CAPES.

Par ailleurs, vous faites le choix de supprimer 200 postes au concours de CAPLP, que signifie cet acharnement contre les lycées professionnels ?

La FSU attend des mesures fortes pour répondre aux difficultés grandissantes dans les services et les établissements scolaires, pour répondre aux besoins de la jeunesse et des personnels. Il est temps d’arrêter de se cacher derrière des choix budgétaires qui ne sont autres que des choix politiques, il suffit de regarder la loi de programmation militaire ou encore l’augmentation de 20 millions accordée au SNU, dispositif de mise au pas de la jeunesse que nous continuons de contester. La jeunesse a besoin de plus et mieux d’école avec des professeur·es en nombre suffisant formé·es et revalorisé·es. Pour toutes ces raisons la FSU appellera avec d’autres organisations syndicales à la grève le 1er février.

Même si une déclaration intersyndicale a été lue en entrée de ce CSA MEN, nous tenions à réaffirmer ici notre indignation. Il y a deux jours, le parlement a voté une loi immigration qui marque un point de bascule terrifiant dans notre histoire : en faisant entrer dans la loi le concept de préférence nationale, historiquement porté par l’extrême droite, le gouvernement et les parlementaires ont voté un texte honteux, qui tourne le dos à l’histoire humaniste de notre pays. Le gouvernement et la majorité ont accepté de brader des principes d’humanité et de solidarité sur l’autel de petits calculs politiciens. Est-ce donc ça les valeurs de la République ? Quelle image cela renvoie-t-il à nos élèves, à leurs familles dont certains vont être directement visés par ces mesures ? L’intolérance, la stigmatisation, l’exclusion ne peuvent que fracturer davantage notre société alors même que notre démocratie est déjà fragilisée par les politiques menées depuis 2017. Pour la FSU, il n’est pas envisageable de voir appliquer une telle loi. Elle appelle à se mobiliser pour en obtenir le retrait.

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Pour nos salaires, contre les suppressions de postes, contre la mise en place des réformes à marche forcée, nos organisations syndicales FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’Action, SUD éducation appellent à une action de grèves et des manifestations le 1er février 2024.

La crise de recrutement dans l’éducation se pérennise, et toutes les études montrent que la faiblesse des salaires est le premier obstacle à l’attractivité des métiers de l’éducation. Nos organisations exigent de véritables augmentations salariales en particulier par une augmentation significative du point d’indice pour tous les personnels dans ce contexte de forte inflation, ainsi que l’abandon du pacte. Au lieu de poursuivre la dynamique à peine enclenchée avec les mesures mises en œuvre en 2023, le ministre refuse désormais de discuter de nouvelles mesures générales pourtant nécessaires et envisage même une nouvelle transformation des carrières marquée par un poids croissant des hiérarchies.

Enfin, de nombreux signes confirment l’échec du Pacte. Les personnels ont bien compris qu’il ne s’agissait pas d’une revalorisation. La mise en œuvre du Pacte a également profondément divisé les équipes, d’autant plus qu’il a donné lieu à des pressions ou interprétations contraires aux textes réglementaires dans le seul but de faire du chiffre et de sauver le Pacte. Par ailleurs, le ministre s’entête à refuser les mesures salariales d’urgence qui permettraient de sortir les AESH et les AED de la précarité.

Il est encore temps de renoncer aux suppressions de postes pour permettre notamment d’alléger les effectifs par classe mais aussi d’assurer les remplacements. Il faudrait également recruter davantage de personnels dans l’ensemble des équipes pluriprofessionnelles … La dégradation des conditions de travail, la perte du sens du métier doivent être pris au sérieux. La formation continue saccagée, l’inclusion sans moyens, les effectifs nombreux dans les classes, etc. : tout cela contribue à dégrader encore davantage les conditions de travail.

Sur la question de l’inclusion, tous les voyants sont au rouge et les personnels enseignants et AESH sont à un point de rupture. C’est pourquoi nos organisations revendiquent :

  • La défense de l’enseignement spécialisé et adapté, le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux.

 

  • Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH, des recrutements d’AESH et de moyens humains à hauteur des besoins.

 

  • L’abandon des mesures prises dans le cadre de l’acte 2 de l’Ecole inclusive (statut d’emploi d’ARE fusionnant les AESH et les AED, mise en place des pôles d’appui à la scolarité permettant à l’Education nationale de mettre la main sur les notifications MDPH) et l’ouverture de discussions avec les organisations syndicales sur la base des revendications des personnels.

 

Le projet de réforme du lycée professionnel est emblématique du moins d’école, moins d’enseignant·es, plus d’entreprises, plus d’externalisation des missions, et plus de management ! Cette réforme est à rebours des enjeux éducatifs, elle engage des bouleversements majeurs qui auront aussi un impact lourd sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels exerçant en lycées professionnels et sur les conditions d’apprentissage des élèves.

Nos organisations en exigent le retrait ! Elles demandent au ministre de renoncer à présenter ce projet et à engager de véritables concertations au sein du ministère de l’Education nationale sur la base d’un diagnostic rigoureux à partager sur l’état de l’enseignement professionnel tant pour les élèves que pour les conditions de travail des personnels avant toute réforme.

Plus globalement, les mesures “Choc des savoirs” annoncées par le Ministre dessinent un projet d’école qui revient sur l’objectif de démocratisation et aggrave les inégalités. Elles vont encore dans le sens d’un contrôle accru du travail enseignant (manuel unique, méthodes imposées, évaluations standardisées) contre la liberté pédagogique.

Pour toutes ces raisons, les organisations FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’action et Sud éducation appellent à se mobiliser par des actions diversifiées dès maintenant et à préparer une journée de grève et de manifestations le 1er  février.

 

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Le texte déjà dangereux porté par le ministre de l’Intérieur, dénoncé depuis le départ par la FSU comme par les collectifs de sans-papiers, toutes les ONG, les associations de défense des droits fondamentaux des étranger·es, ainsi que par la Défenseure des Droits, a été encore durci avec le soutien actif de l’extrême droite. Cette loi renforce la précarité des sans-papiers et leur répression, facilite leur expulsion plutôt que leur régularisation, supprime des droits sociaux au prétexte du mythe d’un « appel d’air » pourtant contredit par tous les travaux de recherche. Il prend toute une série de mesures xénophobes qui fragiliseront fortement les droits de toutes et tous les étranger·es présent·es sur le territoire français ou qui s’apprêteraient à demander à y séjourner, mettant ainsi en place des éléments de préférence nationale.

C’est une loi qui s’inscrit en rupture avec les traditions humanistes d’accueil d’un pays au carrefour des cultures et qui s’attaque frontalement au droit des étrangers. La majorité présidentielle a cédé aux sirènes de la droite et de l’extrême droite. Un tel projet de loi s’il était appliqué marquerait un tournant dans notre capacité à vivre ensemble à un moment où certains à l’extrême droite, comme à droite, de l’échiquier politique distillent les tenants de politiques de rejet et de haine de l’autre.

Pour la FSU, il n’est pas envisageable de voir appliquer une telle loi. Elle appelle à se mobiliser pour en obtenir le retrait.

 

Bagnolet, le 19 décembre 2023

 

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