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Communiqué de Presse – 29 septembre 2023

 

Le ministère veut-il vraiment lutter contre le harcèlement et  les violences discriminatoires à l’école ? 

Les  dernières annonces ministérielles montrent clairement une prise en charge peu volontariste des LGBTIphobies à l’école et une méconnaissance des réalités alors qu’un nouveau drame marque cette rentrée scolaire. Combien faudra-t-il de suicides d’adolescents et d’adolescentes pour que les ministères nous écoutent? Le Collectif éducation contre les LGBTIphobies en milieu scolaire et universitaire demande à rencontrer Gabriel Attal et lance une pétition afin de rappeler les engagements des ministères.

Un vision passéiste de l’école qui met de côté la lutte contre les discriminations

Renforcement de l’autorité, centrage sur les « fondamentaux », vision  rétrograde du système éducatif … cette rentrée est particulièrement bien placée pour draguer les électorats du bloc autoritaire sans répondre aux urgences qui se dressent devant nous. Notre collectif est très inquiet de la montée de mouvements réactionnaires et extrémistes religieux. Qu’un programme scolaire sur l’éducation à la sexualité en Belgique entraîne des réactions de défiance jusqu’en France, que des mouvements s’organisent pour les élections de parents d’élèves afin de contrôler les contenus scolaires, que des projets pédagogiques sont encore et toujours mis en danger par des groupes réactionnaires, tout cela n’augure rien de bon dans la lutte contre les discriminations. Le gouvernement doit prendre la mesure du glissement idéologique que nous vivons et du danger qu’il fait peser sur les enfants. Il doit agir en urgence pour que la lutte contre le racisme, l’antisémitisme, le sexisme et la haine anti-LGBT s’applique partout.

Révision des programmes d’EMC et d’EAS, des enjeux citoyens

En juin dernier, Pap Ndiaye a demandé au Conseil Supérieur des Programmes de réfléchir à des nouveaux programmes d’Éducation morale et civique et d’Éducation à la sexualité. Le Collectif s’inquiète des pressions de mouvements réactionnaires qui peuvent influencer cette révision. Mais c’est aussi l’intention gouvernementale de faire entrer plus de patriotisme et d’idéologie sécuritaire à l’école, matérialisée par le SNU obligatoire, qui nous mobilise. De plus, le Collectif estime que la volonté ministérielle de recentrer les enseignements sur les dits « fondamentaux » ne doit en aucun cas constituer un frein aux apprentissages citoyens. Les révisions de ces deux programmes doivent avoir comme ligne conductrice l’accompagnement des jeunes vers une citoyenneté émancipée et la lutte contre les discriminations. Le Collectif rencontrera les membres du CSP prochainement pour lui rappeler ces impératifs.

L’urgence d’un suivi rigoureux des sujets LGBTI à l’école. 

Les engagements pris par le ministère et que nous voulons lui rappeler s’inscrivent dans le cadre d’un plan national interministériel 2023-2026 pour l’égalité et contre la haine et les discriminations antiLGBT+. La DILCRAH aura comme rôle essentiel de veiller au suivi de ce plan. L’expertise de notre Collectif sur les LGBTIphobies lui sera essentielle. Du côté du ministère de l’éducation nationale, l’urgence est à la mise en place d’un observatoire ministériel multi-acteurs et actrices auquel le collectif serait associé. Sans suivi rigoureux, nous ne sortirons pas d’une politique des mesurettes qui n’est pas digne des attentes des personnels, des familles et des enfants.

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L’article Communiqué du Collectif Education contre les LGBTIphobies en milieu scolaire et universitaire est apparu en premier sur Fédération Syndicale Unitaire.

Les organisations syndicales de la fonction publique appellent tous les personnels à rejoindre les manifestations du 13 octobre qui seront organisées sur l’ensemble du territoire dans le cadre de la première mobilisation syndicale européenne contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité professionnelle femmes-hommes, et réaffirmer notre opposition à la réforme 2023 des retraites.

Après le mouvement social historique contre la réforme des retraites que l’intersyndicale interprofessionnelle continue de dénoncer, les organisations syndicales de la fonction publique soulignent la nécessité de sortir des politiques d’austérité qui dégradent les moyens de la fonction publique pour remplir ses missions et la situation des agent⋅es.

Avec l’intersyndicale interprofessionnelle, nous affirmons que les dépenses publiques pour la fonction publique et ses personnels sont des investissements pour notre société et la population. Les services publics sont une richesse pour toutes et tous.

Les carrières et les rémunérations des agent⋅es publics sont dévalorisées au point de faire de l’attractivité de la fonction publique un sujet d’urgence qui engage la qualité du service public au profit de tou⋅tes les citoyen⋅nes et porte atteinte à notre modèle social.

Depuis des années maintenant, les rémunérations sont dévalorisées du fait de l’absence d’une politique salariale à la hauteur des enjeux : écrasement des grilles de rémunération, longues périodes de gel de la valeur du point d’indice et insuffisance des mesures ponctuelles de sa revalorisation au regard de l’évolution du coût de la vie. Et le développement et l’augmentation de la part des primes individualisées dans la rémunération des agent-es publics aggrave les inégalités salariales entre les femmes et les hommes.

Le ministre en charge de la fonction publique, Stanislas Guérini, vient d’annoncer aux organisations syndicales un futur projet de loi dont l’objet et les contours ne sont pas encore précisément avancés. Toutefois, il inscrit en même temps dans la discussion la possibilité de nouvelles remises en cause des garanties collectives consacrées par le statut général en matière de rémunération et de déroulements de carrière par l’introduction d’éléments d’individualisation et de différenciation entre employeurs publics ou en fonction des affectations.

Pour les organisations syndicales de la fonction publique, il est au contraire urgent que soient prises des mesures générales d’augmentation des rémunérations de toutes et tous.

Pour toutes ces raisons, les organisations syndicales de la fonction publique appellent les personnels à se joindre massivement aux différentes actions, rassemblements, manifestations, débrayages et grèves organisées lors de la journée de mobilisation européenne du 13 octobre.

 

Bagnolet, le 28 septembre 2023

 

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L’article Le vendredi 13 octobre : La fonction publique mobilisée contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité professionnelle femmes-hommes est apparu en premier sur Fédération Syndicale Unitaire.

Le gouvernement vient d’annoncer une revalorisation des pensions de 5,2 % au 1er janvier 2024.
La revalorisation des pensions est régie par l’article L161-25 du code de la Sécurité sociale. Si le gouvernement appliquait la loi, les pensions devraient augmenter d’au moins 5,35 %, et même plus en ajoutant l’inflation des mois de septembre et octobre 2023 lorsqu’elle sera connue.

Le gouvernement, pourtant garant de la loi, ne la respecte pas. Il appauvrit les retraité·e·s une fois de plus.

C’est un scandale, à un moment où les associations caritatives subissent une augmentation du nombre de demandeurs, où plus d’une personne sur trois n’a pas les moyens de faire trois repas par jour.

Les 9 organisations de retraité·e·s demandent au moins le respect de la loi, elles revendiquent une augmentation immédiate de 10 % des pensions, à valoir sur un véritable rattrapage du pouvoir d’achat, la compensation pertes subies et appellent à intensifier la signature de la pétition.

Depuis le 1er janvier 2017, les années du Président Emmanuel Macron ont fait perdre 8,4 % et l’équivalent de 2,4 mois de pension, et même, pour celles et ceux qui ont subi l’augmentation de la CSG au 1er janvier 2018, 10,2 % et 3,2 mois de pension !

L’exigence d’une revalorisation des pensions et retraites sur le salaire moyen est plus que jamais d’actualité.

10 % immédiatement et négociation pour rattraper le pouvoir d’achat perdu, c’est le minimum !

Les retraité.es le diront haut et fort le 24 octobre .

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L’article Communiqué :  5,2 % le compte n’y est pas – Le gouvernement ne répond pas à l’inflation est apparu en premier sur Fédération Syndicale Unitaire.

Planification écologique: des annonces plan-plan

Une semaine après la présentation des travaux du secrétariat général à la planification écologique, E. Macron s’est exprimé sur les financements accompagnant le plan. Il était temps, alors que ces enjeux ont été évacués de sa rentrée politique. Cependant la montagne accouche d’une souris. Surtout, les services publics, garants de l’intérêt général et qui sont  des leviers structurants pour la transition écologique, sont les grands absents du plan. De même, aucune annonce concernant l’agriculture.

Si la mise en place du secrétariat général à la planification a pu être saluée, ainsi que son travail d’évaluation des efforts à réaliser dans différents secteurs, la planification implique des moyens financiers, une fiscalité incitative et redistributive et un plan d’ensemble pour articuler les différentes mesures. Or, les annonces effectuées ce lundi apparaissent comme un plan de communication de politiques sectorielles sans articulation globale, et sans engagements sur des financements à la hauteur.

Certes, le développement d’une filière des pompes à chaleur est un des moyens de diminuer la consommation d’énergies fossiles liée au chauffage. Encore faut-il que cela s’accompagne d’un vaste plan de rénovation thermique des logements et des bâtiments publics. De même, la production de voitures électriques est polluante, consommatrice en eau et en énergie. Elle ne constitue donc pas en elle-même une solution, si l’usage de l’automobile individuelle n’est pas  réduit parallèlement via le développement massif de transports collectifs. Or les 700 millions déjà annoncés en 2024 pour la construction de RER dans des grandes agglomérations sont nettement en deçà des besoins, alors que le projet était chiffré par le gouvernement autour de 10 milliards d’euros d’ici la fin du quinquennat. Les collectivités territoriales, déjà financièrement étranglées par les baisses de fiscalité locale imposées par le gouvernement depuis 2017 et l’inflation des prix de l’énergie, ne pourront combler ces insuffisances.

Ces politiques nécessitent de sortir des règles européennes de fixation du prix de l’électricité et certainement pas d’affaiblir encore, l’entreprise publique EDF, en ponctionnant ses capacités investissement.

Par ailleurs, rien n’est proposé en vue de combattre les injustices supplémentaires et les effets de ségrégation sociale et territoriale qui pourraient naître de la nécessité de décarboner les modes de chauffage et de mobilité.

Enfin, pour la FSU, il manque dans ces annonces un plan pour les services publics répondant aux besoins de toutes les populations, assurant des conditions de travail dignes, les engageant dans une réduction de leur empreinte carbone avec les investissements nécessaires à leur adaptation à la crise environnementale.

Par exemple, les investissements dans la rénovation des bâtiments publics permettraient de s’engager sur des services publics éco-responsables et de créer des emplois, tout en améliorant les conditions de travail des personnels et d’accueil des usager⋅es. Or rien que pour le bâti scolaire, les coûts de rénovation sont estimés officiellement à 40 milliards d’euros…

Pour mener à bien ces politiques, le gouvernement d’E. Macron doit donc avoir le courage de rompre avec sa politique passée. « L’écologie créatrice de valeur ou compétitive » ne peut être la seule boussole pour la planification. Une fiscalité juste doit être mise en place pour redistribuer les richesses, dégager des ressources pour investir dans la planification écologique et mettre en place les mécanismes de solidarité sociale et territoriale nécessaires.

Il en va de l’acceptabilité sociale de la rupture écologique, chaque jour plus urgente pour limiter les effets du dérèglement climatique et de l’effondrement de la biodiversité.

Bagnolet le 29 septembre 2023

 

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Depuis le 15 septembre, le syndicat états-uniens UAW (Union Auto Workers) a lancé une grève au retentissement international dans trois grandes firmes de l’automobile, General Motors, Ford et Stellantis. Dans un contexte de forte inflation et de précarité, la renégociation du contrat de 4 ans pour les 150 000 salarié-es de l’automobile a donné lieu à l’expression de revendications ambitieuses de hausses de salaire, 46 % sur quatre ans. L’absence d’accord avec les directions des entreprises automobiles a amené l’UAW a lancer un mouvement de grève inédit, les « Stand Up Strikes », initié au départ dans trois usines de Detroit. Le syndicat états-unien  a construit la conflictualité autour de la question du partage de la valeur et réussi à faire de son mouvement une lutte emblématique, allant jusqu’à entraîner la visite inédite d’un président des États-Unis sur un piquet de grève !  Devant les propositions de hausse de 20 %, jugées trop faibles, l’UAW a fait le choix de poursuivre la lutte et a étendu le mouvement à 38 nouveaux sites de General Motors et Stellantis à travers tous les États-Unis.

L’issue de ce mouvement constituera un signal important pour les luttes à venir à l’échelle internationale : une victoire des salarié·e·s de l’automobile aux États-Unis renforcerait la lutte internationale du mouvement ouvrier contre le néolibéralisme et l’exploitation capitaliste. En Europe et en France, nos syndicats sont confrontés aux mêmes problèmes de bas salaires et de précarité. Le 13 octobre, la journée européenne de lutte et de grèves contre l’austérité, pour l’augmentation des salaires et l’égalité entre les femmes et les hommes sera aussi un moment du combat international des organisations syndicales pour la justice sociale et climatique.

La solidarité internationale entre les travailleuses et travailleurs est plus que jamais importante. La FSU adresse son plein soutien et ses vœux de succès aux salarié ·e ·s en lutte et au syndicat UAW aux États-Unis.

 

Bagnolet, le 27 septembre 2023

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L’article Soutien de la FSU aux « Stand Up Strikes » aux États-Unis est apparu en premier sur Fédération Syndicale Unitaire.

Monsieur le Ministre,

Nos organisations FSU, UNSA Education, Fnec-FP-FO, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SNALC et Sud Éducation ont participé mercredi 20 septembre à une table ronde sur la rentrée 2023 dans le 1er et le 2d degré organisée par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. Toutes nos organisations ont pointé les problèmes rencontrés à cette rentrée : crise du recrutement, salaires, conditions de travail, inclusion et situation des AESH…

 

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L’article Déclaration intersyndicale au CSA-MEN du 26 septembre 2023 est apparu en premier sur Fédération Syndicale Unitaire.

Monsieur Le Ministre, Mesdames, Messieurs,

Nous ne pouvons commencer ce CSA ministériel sans revenir sur le fonctionnement démocratique et le dialogue social. Comme cela vient d’être dit dans la déclaration intersyndicale, des parlementaires y compris du parti de la majorité se sont permis de dire que les bilans de rentrée des organisations syndicales étaient caricaturaux. Cette appréciation méprisante fait fi de la réalité du terrain, et de ce que les personnels de l’Éducation nationale vivent tous les jours Ces propos nient l’expertise de nos organisations syndicales représentatives. La FSU s’est toujours inscrite dans une démarche de construction et défend ses revendications et ses appréciations dans toutes les instances de dialogue social. La FSU dénonce la tendance de ces dernières années qui vise à minimiser voire discréditer la parole des organisations syndicales et à réduire le dialogue social à sa plus simple expression. Mais ceci est sûrement l’objectif de la loi de transformation de la fonction publique. Pourtant, le dialogue social n’est ni un jeu de posture ni un simple affichage mais bien un enjeu de démocratie.

Emmanuel Macron dans son interview au journal le point dit sur l’école qu’il faut sortir des hypocrisies. Mais de quel côté se situe l’hypocrisie ? L’hypocrisie n’est-elle pas de parler de revalorisation historique des enseignants, CPE, psy EN alors que celle-ci ne suffira pas dans la majorité des cas à couvrir l’inflation annuelle  attendue. Hypocrisie aussi lorsqu’il est question de rappeler tous les enjeux de l’école, de l’importance du rôle de tous ses personnels et de ne même pas avoir envisagé de revalorisation pour les personnels administratifs, sociaux, de santé et AED. Faire réussir tous les jeunes, ne sera possible qu’avec du personnel formé et rémunéré en conséquence. La baisse du pouvoir d’achat est évaluée à plus de 15% depuis 2017, la revalorisation doit prendre en compte l’inflation qui est à l’œuvre dans notre pays, réindexer le point d’indice, l’augmenter et réinjecter des points d’indice dans les grilles font partie des solutions pour pallier la désertion des métiers de l’éducation nationale. La question des salaires tout au long de la carrière est primordiale. Monsieur le ministre, vous venez d’ouvrir des concertations pour l’attractivité du métier enseignant : tout plan de reconnaissance global sans inclure un volet mesures salariales sans contreparties serait vécu comme une provocation de la part des personnels. La question du service public d’éducation est une question d’avenir pour notre jeunesse, la question de son attractivité et de la reconnaissance de ses personnels implique des actes forts pour tous les personnels, sous peine d’aggraver la crise profonde que traverse l’Ecole publique. La FSU exige une loi de programmation pluriannuelle.

Vous annoncez un chantier sur les conditions de travail, mais les milliers de suppressions de postes proposées et actées dans tous les secteurs depuis 2017 ont fortement alourdi les charges de travail de tous les personnels : augmentation des effectifs de classe, nombre d’élèves(d’école) à charge pour les personnels sociaux et de santé, des tâches administratives et, vos premières annonces, par exemple sur la formation continue pour les enseignants du second degré hors du temps de face à face pédagogique, et hors des 108 heures pour le 1er degré vont venir alourdir encore leur temps de travail.

Dans le premier degré, la fermeture de près de 2 000 classes, le nombre de postes non pourvus au concours, le manque d’enseignants titulaires, d’AESH, l’inclusion sans moyens sont responsables de conditions de rentrée très dégradées. Plus de 6 000 contractuel·les ont d’ores et déjà été recruté·es dans toutes les académies pour faire face au manque de personnels.  Des titulaires brigades de remplacement sont aussi immobilisés dès la rentrée sur des remplacements à l’année, amputant déjà les moyens sur les remplacements. Dans une école, quand un enseignant n’est pas remplacé, c’est toute l’école qui pâtit de conditions d’enseignement et d’apprentissage dégradées. Dans de nombreux départements, la rentrée s’est faite sur le dos des personnels en restreignant, voire en supprimant leurs droits, en limitant notamment les temps partiels et les  disponibilités. Tout cela concourt à une dégradation des conditions de travail.

Dans le second degré, la rentrée a été celle des promesses non tenues : il n’y avait pas un professeur devant chaque classe à la rentrée. Le service public est tombé bien bas en raison des politiques menées ces dernières années. Vouloir répondre à cette question des postes ou absences non remplacées par le pacte est une réponse hors sujet et provocatrice. Cela passe sous silence la question des remplacements de longue durée. Quant au remplacement de courte durée par le pacte, ils sont largement refusés par nos collègues qui y voient bien la tromperie pédagogique (le remplacement ne s’improvise pas) et institutionnelle. La communication ministérielle qui renvoie la responsabilité des cours non assurés  aux acteurs locaux, personnels de direction et enseignants est inadmissible et dégrade la relation de confiance entre les usagers et les personnels Les autres missions du pacte confirment qu’il est une commande présidentielle pensé d’abord pour mettre en place des réformes. C’est le cas en collège, avec une réforme très loin de répondre aux besoins des élèves, à l’image de l’heure d’approfondissement/de soutien en 6eme, déconnecté du groupe-classe et des apprentissages disciplinaires. C’est une déclinaison concrète d’un projet éducatif qui entérine les inégalités entre élèves en stigmatisant les plus fragiles, tout en contribuant à la perte de sens du métier. Le pacte en LP en est aussi une illustration avec 11 missions servant de support au déploiement d’une réforme vivement contestée. Enfin le pacte ne fera que renforcer les inégalités salariales entre les femmes et les hommes. Plutôt que de bricolage institutionnalisé, la priorité est bien   à la diminution des effectifs et au traitement de la difficulté scolaire dans les classes.

Au lycée général et technologique, les annonces sur les épreuves de spécialité, l’oral de l’EAF et le grand oral, exigées par la -FSU depuis plusieurs années, montrent à quel point il peut être utile d’écouter les organisations syndicales dès les premières alertes. Il convient d’aller au-delà de ces premières mesures : remise à plat de la réforme du lycée et du bac, abrogation de ParcourSup, sont des impératifs dans l’intérêt des élèves et des personnels. Ils ne peuvent se faire brutalement et sans concertation. La FSU est prête à porter un ensemble de mesures de court et moyen terme en ce sens.

La rentrée dans les lycées pro devrait vous alarmer : il manque presque deux enseignant.es par établissement et malgré le public fragile accueilli aucun d’entre eux ne bénéficie d’équipes pluridisciplinaires complètes. La FSU dénonce avec force la volonté de C. Grandjean d’augmenter les stages et d’avancer les épreuves du bac en terminales alors même qu’elles viennent d’être revues pour le LGT. Diminuer encore le temps scolaire en Tale c’est mettre en péril l’obtention des diplômes pour nos jeunes. Quant aux annonces de fermetures des filières prétendues non insérantes, c’est un signal de mépris de plus pour les collègues qui devront subir des reconversions brutales et vis à vis des jeunes à qui vous bouchez l’avenir scolaire et professionnel. Plutôt que de démanteler nos lycées professionnels, basculer nos missions et remplacer les PLP par des personnels extérieur à l’école, des concertations pour renforcer les lycées pros dans leur rôle qualifiant et social doivent être engagées.

Dans 11 mois se dérouleront les jeux olympiques, vous avez dans votre conférence de rentrée employé l’expression EPS à l’honneur, pour la FSU  les dispositifs APQ et 2 heures de sport mis en œuvre visent à déposséder l’EPS et le service public du sport scolaire, et ne répondent en rien aux enjeux de santé et d’héritage des JOP. L’EPS est pourtant le seul lieu de pratique physique et obligatoire pour tous les élèves.

Pour les personnels administratifs et ITRF des services et établissements, cette rentrée scolaire se place sous le signe du « Toujours plus »… de tâches et de missions sans qu’elles ne soient assumées par une politique ministérielle de renfort des équipes, par des recréations d’emplois à la hauteur des besoins. A fortiori dans un contexte où les nouveaux applicatifs que sont RenoiRH et Op@le sont en train de déstabiliser gravement des équipes complètes de collègues entré.es désormais en galère professionnelle. Vous allez devoir, monsieur le Ministre, prendre vos responsabilités sur ce terrain, pour lutter contre ce contexte de sous administration qui se retourne aujourd’hui contre les agents publics et leurs conditions de travail.

Il en est de même pour les personnels sociaux. Les moyens insuffisants et une charge de travail qui explose génèrent des conditions de travail très difficiles source de souffrance professionnelle. A ceci s’ajoute les derniers signaux amplifiant l’impression d’une méconnaissance institutionnelle sur les missions exercées : proratisation de la prime REP et REP+ alors même que la réalité de terrain témoigne d’une mobilisation quotidienne pour ces établissements, menace de plus en plus prégnante d’une restructuration en équipe médico-sociale voire d’une décentralisation alors qu’il faut au contraire renforcer la présence au sein des établissements ; exclusion toujours confirmée du CTI sans que rien ne puisse le justifier. Les besoins de l’école aujourd’hui ne passent par la décentralisation mais par la réaffirmation de la place au sein de l’Education nationale des personnels de santé. Enfin, il est temps de mener à bien la politique éducative sociale et de santé par l’application des textes de 2015

Le harcèlement en milieu scolaire tue, c’est insupportable et inacceptable. Ces drames ébranlent les équipes qui doivent souvent alors faire face, seules. L’Ecole prendra sa part dans la lutte contre le harcèlement en milieu scolaire, elle jouera son rôle éducatif envers tous les jeunes, mais c’est bien l’ensemble de la société qui doit se mobiliser. Les propriétaires des réseaux sociaux ont une responsabilité particulière dans la lutte contre le cyberharcèlement. Dans l’Education nationale, la lutte contre le harcèlement en milieu scolaire nécessite des moyens humains, des équipes formées et de temps de concertation suffisant. L’actualité le démontre, c’est bien avec des équipes pluriprofessionnels complètes et faisant partie intégrante des établissements que l’école pourra permettre la réussite de toutes et de tous.

Le dialogue social que nous revendiquons ne peut consister à mettre en œuvre les mesures de la Conférences Nationale du Handicap  sans entendre les oppositions qui s’expriment majoritairement voire unanimement de la part des organisations représentatives des personnels. Pour fonctionner et prendre en compte tous les types de difficultés des élèves, l’École inclusive nécessite un plan ambitieux, concerté avec les organisations syndicales. La transformation des PIAL en PAS dégradera encore les conditions d’accompagnement en renvoyant l’évaluation des besoins aux acteurs chargés de leur mise en œuvre. La création des ARE est une manœuvre d’évitement du vrai sujet qu’est la création d’un corps de fonctionnaires de catégorie B accueillant toutes et tous les AESH. De plus, c’est une menace pour les vie scolaires déjà exsangues. L’École ne peut être inclusive en mettant les personnels en difficultés. La FSU continuera à porter ses revendications pour une École réellement inclusive. Elle sera mobilisée avec les AESH le 3 octobre pour les salaires et contre la précarité.

La FSU souhaite enfin aborder la thématique de la santé au travail des personnels. Les sujets pourraient être nombreux et nous ne souhaitons pas dessaisir la FSSCT de ses prérogatives, mais nous ne pouvons pas attendre la première réunion de cette instance prévue le 23 novembre pour porter une alerte sur la crise de l’eau à Mayotte, Nous attirons l’attention sur la nécessité de permettre aux personnels de faire face, quelques mesures pourraient être prises dans l’immédiat.

Nous resterons attentifs pour que les représentants du personnels soient entendus dans leurs demandes.

 

 

 

 

 

 

 

L’article Déclaration de la FSU au CSA-MEN du 26 septembre 2023 est apparu en premier sur Fédération Syndicale Unitaire.

Partout en France auront lieu le 28 septembre des manifestations ou des rassemblements pour défendre le droit à l’avortement. Ci-dessous quelques rassemblements déjà connus.

 

Nice : 18h30 Rassemblement Place Masséna
Paris : 18h30 République
Pau : rassemblement 18h30 Préfecture
Toulouse : 17h – Rassemblement Place Charles de Gaulle avec une manif après Tours : 18 h place Jean Jaurès


L’article 28 septembre – Partout manifestons pour défendre le droit à l’avortement est apparu en premier sur Fédération Syndicale Unitaire.

La FSU a été reçue par le ministre chargé de la fonction publique, Stanislas Guerini, pour faire un tour d’horizon et évoquer l’agenda social de l’année.

Il ressort que le gouvernement ne prévoit aucun arbitrage budgétaire pour des nouvelles mesures salariales d’urgence, après celles annoncées en juillet jugées unanimement des plus insuffisantes. Pourtant, l’inflation continue de grever le pouvoir d’achat et de dégrader les conditions de vie.

Le ministre Guerini a indiqué sa volonté d’aboutir sur un accord sur la prévoyance pour la Fonction publique d’Etat. La FSU a réaffirmé la nécessité de préciser le texte, notamment pour clarifier les évolutions statutaires et assurer la continuation de la carrière en cas d’invalidité.

Le ministre a présenté son approche pour envisager un cycle de discussions pouvant prendre annuellement la forme de négociations. Il indique par ailleurs inscrire cette négociation annuelle portant sur les mesures affectant les rémunérations dans la loi de finances suivante. La FSU a cependant remarqué qu’au-delà de la forme, aucun effort budgétaire pérenne n’était à l’ordre du jour. Elle a souligné que, sans cadre et mesures générales s’appliquant à tous les agent-es, les effets des politiques salariales auraient les mêmes effets qu’actuellement : éclatement des situations, perte d’attractivité, mise en concurrence, blocage des mobilités. La FSU a également rappelé que de nouvelles mesures ne pouvaient exonérer le gouvernement de corriger les déséquilibres des grilles résultant de la politique d’ajustement au coup par coup de ces dernières années.

Enfin, la FSU a critiqué la méthode qui a consisté à annoncer un projet de loi pour la fonction publique alors qu’aucune discussion ou information n’était intervenue préalablement. La FSU reste très vigilante car les premiers éléments présentés laissent plutôt entrevoir une nouvelle boîte à outils managériale pour que les politiques de carrières et de rémunérations soient plus malléables dans le court-terme…

Pour la FSU, c’est d’une tout autre politique que la FSU a besoin.

Bagnolet, le 21 septembre 2023

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Tout le monde s’accorde pour dire que la crise s’aggrave, alors que c’est le premier budget des ménages (27,8 % en moyenne du budget, 45 % pour les ménages les plus pauvres).

Le Covid et l’inflation actuelle n’ont rien arrangé : 17 500 expulsions locatives en 2022. Du jamais vu ! Et l’adoption de la loi « anti-squat » contre les locataires les plus pauvres et les SDF va empirer la situation.

La production de logements sociaux a nettement diminué depuis 2017, de 123 000 en 2016, on en est passé à 95 000 en 2021 et on est depuis toujours resté sous la barre des 1 000 00. 2,4 millions de ménages sont actuellement en attente de logements. « Cette carence en logements sociaux est le résultat de coupes budgétaires. Les aides à la pierre pour le logement social ont quasiment disparu. L’État a augmenté la TVA et pratique une ponction sur les fonds propres des bailleurs sociaux de 1,3 milliards d’euros chaque année depuis 2018 » (Caroline Chambon – Alternatives économiques).

Ainsi, Manuel Domergue, de la Fondation Abbé Pierre, peut-il affirmer : « A part quelques aides fiscales, on ne subventionne plus le monde HLM, on lui reprend » de l’argent. »

Les prix de l’immobilier et les taux d’intérêt explosent rendant impossible pour une majorité des ménages l’accès à la propriété malgré le prêt à taux zéro qui bénéficie surtout aux classes moyennes et qui concerne de moins en moins de bénéficiaires.

Les locataires subissent de plus en plus la hausse des loyers et des charges (+ 3,5 % depuis janvier 2023) et la flambée des prix rend les fins de mois encore plus difficiles.

Début septembre, la Fondation Abbé Pierre a alerté sur la situation catastrophique des étudiant-es avec des prix indécents (un studio de 25 m² à Lyon pour 1 130 euros par mois). Le manque de place dans les Centres Régionaux des Œuvres Universitaires et Scolaires (CROUS) est scandaleux. Ces derniers ne logent que 6 % des étudiant-es et un quart des boursiers. Alors, pas d’autre choix que de se tourner vers le parc locatif privé, qui en profite pour augmenter les prix. A cela s’ajoute le développement exponentiel des locations touristiques de courte durée comme Airbnb, aggravé par le contexte de grands événements sportifs. La situation est intenable : alors que 20 % des étudiant-es vivent sous le seuil de pauvreté, le poids du logement dans leur budget n’a cessé de croître (60 % de leurs dépenses en 2022, selon l’Observatoire de la vie étudiante). Cerise sur le gâteau, la Fondation Abbé Pierre relève le cas de centaines d’étudiant-es, endetté-es ou isolé-es, expulsé-es de leur résidence universitaire, à la suite de procédure judiciaire, y compris pendant la trêve hivernale. Que dire d’un pays qui traite ainsi les jeunes ?

Conséquences : des renoncements aux études ou des changements d’orientation ; quand on ne peut pas se loger, on reste chez ses parents ou on choisit une ville universitaire où le logement est moins cher.

Au logement cher, s’ajoutent, les pratiques illégales des bailleurs privés et agents immobiliers qui ne respectent pas l’encadrement des loyers, les normes de décence, les baux illégaux.  Les lois qui protègent les mal logées et les sans-toits sont bafouées par l’État : loi Droit au Logement Opposable (DALO), le droit à l’hébergement jusqu’au relogement, le droit au relogement des habitant-es de logements insalubres… Et la loi Kasbarian-Bergé criminalise les locataires qui n’arrivent plus à payer leur loyer, les sans-logis qui occupent les squats et les syndicalistes qui occupent des locaux.

La crise du logement ne concerne pas que les catégories populaires mais aussi les SDF, les migrant-es qui survivent dans des conditions très difficiles. Elle gagne la classe moyenne et les jeunes fonctionnaires. Le rapport de la Fondation Abbé Pierre chiffre à 14,6 millions de personnes fragilisées par la crise du logement, 33 000 personnes sont sans domicile fixe. 4,1 millions de personnes sont mal logées : sans logement personnel, vivant dans un espace trop restreint ou dépourvu d’équipements de base, 4,3 millions vivent en situation de surpeuplement. Le rapport dénonce également une plus grande précarité des femmes célibataires avec enfants.

Mais la Loi de finance prévoit encore des coupes budgétaires au nom de la réduction des dépenses publiques.

Alors que des études montrent que le mal logement a des répercussions graves sur la santé, n’est-il pas de la responsabilité d’un Etat de loger correctement la population, de donner aux jeunes les moyens d’avoir accès à leur formation et de garantir un toit décent, abordable et pérenne à toutes et à tous ?

Alors manifestons en grand nombre le 30 septembre

Pour un logement décent, pérenne et abordable !

 

Appel de la Plateforme  :

Mobilisons-nous dans la rue partout en France pour exiger :

– la baisse des loyers, des prix de l’énergie et la hausse des APL ;

– la réalisation massive de vrais logements sociaux à la place des logements pour spéculer ;

– la taxation des gros patrimoines immobiliers et des profits spéculatifs ;

– le respect des droits des locataires, des mal-logé-es, des sans-logis, des résidents, le renforcement des lois qui les protègent, le contrôle et des sanctions contre les fraudeurs ;

– l’arrêt des expulsions et des politiques d’urbanisme qui chassent les classes populaires (ANRU, JO, surtourisme…) qui alimentent le logement cher et la crise du logement ;

– l’abrogation de la loi Kasbarian-Bergé ;

A l’appel de : la plate-forme logement pour toutEs (AFVS, AITEC, ALDA APPUI, ATMF, ATTAC FRANCE, BAGAG2RUE, CGL, CGT, CNAFAL, CONSTRUIRE ! CONV. NAT. SERVICES PUBLICS, CNL, COPAF, CSF, CSP75, DAL, DIEL, FASTI, FSU, FUIQP, MRAP, PAS SANS NOUS, SAF, SOLIDAIRES, UTOPIA 56, SM, SNPES PJJ FSU, STOP PRECARITE) CNDF…

Avec le soutien de : LFI, NPA…

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Nos organisations FSU, UNSA Education, Fnec-FP-FO, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, Snalc et Sud Éducation ont participé mercredi 20 septembre à une table ronde sur la rentrée 2023 dans le 1er et le 2d degré organisée par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. Toutes nos organisations ont pointé les problèmes rencontrés à cette rentrée : crise du recrutement, salaires, conditions de travail, inclusion et situation des AESH…

En guise de réponse, nous avons reçu de la part de députés Renaissance et Rassemblement national des propos dénigrants, voire insultants. Ainsi Mme Riotton (députée Renaissance) a pointé notre « ton caricatural » et a remis en cause notre représentativité. Puis M.Odoul (député RN) a comparé la séquence pendant laquelle nous nous sommes tous exprimés à « un sketch des Inconnus ». Enfin, M.Chudeau (député RN) a jugé les propos de certains d’entre nous « ridicules et totalement déplacés », nous enjoignant à « nous mettre au niveau » et « à baisser d’un ton » et menaçant de ne pas nous inviter l’an prochain. Tout cela s’est déroulé sans intervention de la présidente de la commission, Mme Rauch (Horizons). Nous avons alors fait le choix de quitter la séance.

Nous dénonçons des propos inacceptables. La remise en cause de notre légitimité, pourtant issue des élections professionnelles, les propos moqueurs et dénigrants sont autant de marques de mépris envers nos organisations, mais aussi une forme de mépris pour la réalité que vivent tous nos collègues et les élèves dans les écoles, collèges et lycées.

Nous nous sommes adressés à la présidente de l’Assemblée nationale pour l’interpeller sur les propos tenus qui n’honorent pas la démocratie, dont le respect est un des constituants. Dans la grave crise que traverse notre système éducatif, il y a urgence à ce que les organisations syndicales représentatives soient enfin écoutées et respectées. Il en va de l’avenir de notre service public d’Éducation.

 A Paris, le 21 septembre 2023     

 

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Le ministère a relancé lundi 18 septembre un cycle de concertation sur l’École inclusive.

Les organisations syndicales représentatives des personnels ont pointé l’extrême urgence de donner les moyens pour que l’école inclusive fonctionne : allègement des effectifs, moyens humains supplémentaires, reconstitution des réseaux d’aides, places en établissements spécialisés, véritable statut pour les AESH, formation, accompagnement des équipes …

A l’issue de deux heures de réunion, faisant fi des demandes des organisations syndicales, le ministère a annoncé le calendrier de mise en œuvre des mesures actées par la Conférence Nationale du Handicap en avril dernier comme la mise en place du statut d’emploi des ARE et la transformation des PIAL en pôle d’appui à la scolarité. Ces mesures ont été prises sans aucune concertation avec les organisations représentatives des personnels et ne répondent pas aux besoins des élèves et des personnels.

Alors que toutes les organisations syndicales ont fait part des risques de rupture liés aux conditions actuelles de l’école inclusive, ces réponses ne sont pas à la hauteur des enjeux de l’inclusion ; elles sont un mépris pour les élèves et les personnels.

Il est urgent de prendre la mesure de ce qui se passe actuellement dans nos écoles et dans nos établissements et d’écouter la profession qui est en demande forte sur ce sujet.
Les organisations représentatives des personnels : FSU, UNSA éducation, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SNALC et SUD Éducation demandent au ministre de mettre en œuvre un véritable plan, concerté avec les organisations syndicales, pour que l’école inclusive puisse fonctionner et prendre en compte tous les types de difficultés des élèves.

 

Paris, le 21 septembre 2023

 

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La FSU était présente au Conseil National de la Rénovation du 19 septembre devant lequel la Première ministre et cinq ministres du gouvernement ont présenté leur vision de la planification écologique.

Si la Première ministre apparaît consciente de la nécessité d’agir, c’est parce qu’il lui apparaît que le changement climatique met en danger notre modèle économique. Il faut donc agir pour le protéger. La recherche d’une croissance « verte » étant alors présentée comme garante de notre modèle social !

Ce plan est présenté par la Première ministre comme la solution pour atteindre nos engagements internationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre (- 55% des émissions par rapport au niveau de 1990) à l’horizon 2030.

Si le plan détaille secteur par secteur, activité par activité, les efforts à réaliser, il fait l’impasse sur la planification de son financement. Quant au renforcement de la fiscalité écologique, tant comme outil d’incitation que comme outil de financement, il n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement. Rien non plus sur l’abandon des subventions nuisibles à l’environnement.

Sur une planète aux ressources finies, la FSU ne peut accepter la fuite en avant que constitue la notion de croissance verte, sans remise en cause du modèle économique. Elle rappelle que si croissance et mieux-vivre ont pu être correlés jusqu’à la fin du 20ème siècle, ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui.

Si la Première ministre estime à raison que planification écologique rime avec protection du pouvoir d’achat, autrement dit, qu’agir aujourd’hui coûtera moins cher que réparer ou s’adapter demain, la FSU est particulièrement inquiète de l’absence de prise en compte de la pauvreté en France et de son explosion depuis la crise COVID dans cette planification.

La Première ministre estime que la transition écologique ne doit mettre personne dans l’impasse, en évitant les mesures brutales et en récusant toute notion d’écologie punitive, elle est muette sur les mesures sociales permettant aux plus démunis de faire face aux conséquences du changement climatique.

La FSU rappelle qu’aucune rupture écologique significative ne pourra être mise en œuvre sans un nouveau pacte social plus juste et plus solidaire.

Pour la FSU, le gouvernement se trompe en voulant à tout prix faire entrer cette planification écologique dans un modèle économique libéral à bout de souffle . Ce gouvernement s’émeut d’une éco-anxiété grandissante, en particulier chez les jeunes générations, mais ne leur sert que de vieilles recettes ; comme une impuissance conceptuelle et politique !

Bagnolet, le 20 septembre 2023

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Pour les salaires, contre la précarité, les AESH mobilisé·es le 3 octobre !

Tract FSU AESH 3 octobre

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Nos organisations syndicales militent depuis de nombreuses années pour que toutes les personnes, qui le souhaitent, puissent avoir accès à l’avortement quel que soit leur lieu de vie. Le droit à l’avortement n’est pas acquis dans tous les pays et parfois menacé. En Europe, la Pologne, Malte, Andorre, Monaco interdisent toujours l’avortement et la situation en Italie ou en Hongrie demeure inquiétante. Aux États-Unis, la Cour Suprême a abrogé le droit constitutionnel à l’avortement laissant le choix aux états de le mettre en œuvre ou non. 26 États l’autorisent encore  alors que les autres l’ont interdit, restreint ou fragilisé. Les femmes d’Amérique latine luttent  pour arracher ce droit et l’obtenir comme en Argentine et en Colombie. En Afrique et au Moyen-Orient, l’avortement est totalement interdit ou très restrictif.

IVG 28 Version définitive

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Monsieur le ministre,

Vous ouvrez aujourd’hui cette concertation sur l’attractivité du métier enseignant dans un contexte particulier. Tous les chiffres le montrent : le choc d’attractivité n’a pas eu lieu. Près de 3000 postes non pourvus aux concours de recrutement du 1er et du 2d degré, une nouvelle promesse non tenue, celle d’avoir un professeur devant chaque classe à la rentrée, des petites annonces fin août sur le site de Pôle Emploi ou sur Facebook….Voilà donc l’état de l’Education nationale en cette rentrée 2023.

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M. le président, Mme la conseillère sociale, Mme et M. les membres du CSE

Lors de votre prise de fonction, M. le Ministre, vous vous êtes à la fois inscrit dans la continuité des ministres qui ont participé aux avancées majeures de notre système éducatif mais aussi dans la continuité des ministres choisis par le président E. Macron pour mettre en place sa vision de l’Éducation Nationale. Permettez à la FSU d’y voir une contradiction majeure, puisque pour notre fédération, rien depuis l’élection du président en 2017 n’a permis réellement d’améliorer le fonctionnement de  l’École et de répondre aux nombreux défis qui s’ouvrent à nous.

En cette rentrée, vous axez votre discours sur l’ordre, le respect des valeurs de la République et sur les fondamentaux mais vous faites l’impasse sur les questions éducatives de fond.  L’École ne peut être respectée que si elle s’adresse à toutes et tous, de façon égalitaire, en donnant plus à ceux et celles qui en ont le plus besoin. Les besoins éducatifs sont énormes dans une société qui se fracture. L’École a un rôle central pour faire société en formant les citoyennes et citoyens de demain. Elle doit permettre à l’ensemble des élèves d’accéder à  une culture commune construite sur des savoirs disciplinaires diversifiés et progressivement spécialisés, leur permettant de s’épanouir et de réussir tout au long de leur scolarité. Les élèves et les personnels doivent redevenir le centre de l’action de ce ministère pour l’instruction et l’émancipation de toutes et tous, pour la formation et la qualification de tous les jeunes dans une scolarité repensée jusqu’ à 18 ans.

Aujourd’hui, après des décennies de transformations qui ont malmené les personnels et les élèves, l’École va mal. Le système éducatif est de plus en plus inégalitaire alors que les réformes souvent mises en œuvre sans le consentement des personnels prétendaient diminuer ces inégalités. Notre système éducatif n’est plus la promesse d’avenir pour un nombre de jeunes de plus en plus important, souvent les jeunes issu·es des milieux les plus pauvres, les jeunes des quartiers. Ce n’est pas le plan 1 million d’apprenti·es qui répondra aux attentes de ces jeunes. Derrière les chiffres flatteurs de la croissance de l’apprentissage, la réalité est moins élogieuse.  Ce système de formation est pour partie inefficace et très coûteux. Il reste inégalitaire et discriminant. La qualité de ses  contenus et de son encadrement est peu contrôlée et il instaure de fait une concurrence déloyale des systèmes de formation en permettant de développer massivement les formations privées. Il produit aussi de nombreuses ruptures de contrat et plus de 200 000 abandons de formation, et donc de qualification pour un financement en 2021 au total de près de 22 milliards dont 16,8 milliards d’argent public. Nous l’avons bien compris, ce plan n’est pas là pour répondre aux besoins de formation des jeunes mais bien pour satisfaire les besoins de recrutement des entreprises à court terme. Comme la Cour des comptes qui appelle à « Recentrer le soutien public à la formation professionnelle et à l’apprentissage » et qui rappelle sa recommandation faite dans un rapport précédent sur la formation professionnelle des salariés de « mettre fin aux aides exceptionnelles versées aux employeurs d’alternants », la FSU, redemande en urgence au gouvernement de mettre fin à ces aides exceptionnelles.

La FSU demande plus globalement de revoir l’orientation et le financement des politiques pour l’ensemble de la jeunesse et d’ouvrir rapidement des discussions, pour mettre en œuvre une réelle politique de qualification de toute la jeunesse par le renforcement du service public de l’Éducation passant par la relance d’une politique d’Éducation prioritaire ambitieuse.

Après des mois de mobilisation des personnels, et bien que tout ne soit pas réglé, la FSU se félicite du report des épreuves de spécialité en juin et demande au ministre d’en tirer les conclusions qui s’imposent quant à la pertinence pédagogique d’envisager une réorganisation du calendrier des épreuves du Baccalauréat professionnel pour la session 2025. Plus globalement, la FSU reste opposée à la réforme en cours des LP. Certains des moyens consacrés au Pacte LP devraient au contraire être pérennisés dans les DHG pour faciliter les dédoublements des classes par exemple, ou pour financer l’existence même des Certificats de spécialisation. Par ailleurs, l’usage de données tronquées pour justifier de futures fermetures de sections est une aberration dans laquelle le ministère devrait refuser de s’enferrer, comme en atteste les difficultés de gestion de flux d’élèves sortant de 3ème cet été dans un certain nombre d’académies. Pour la FSU, former les jeunes aux métiers d’avenir ne passe pas nécessairement par la disparition de formations qui restent socialement insérantes.

M. le ministre, les personnels sont malmenés par l’institution, et ce phénomène s’est accéléré ces dernières années, créant perte de sens et sentiment de dévalorisation des métiers chez de nombreuses et nombreux collègues. Ce n’est pas la politique salariale menée actuellement qui améliorera la situation. Pour de nombreux personnels notamment administratifs et techniques, cette rentrée se déroule sous le signe accru d’une dégradation des conditions de travail avec une sous administration de l’éducation nationale et un manque d’emplois, et dans un contexte où l’inflation constatée attaque la valeur salaires qui pour beaucoup plafonnent trop souvent au niveau du SMIC.

Ce ne sont pas non plus les nouvelles injonctions faites aux enseignant·es à remplacer les absences de courte durée ou encore vos annonces sur la formation continue en dehors du temps de travail qui participeront à apaiser la situation. Non, les personnels ne sont pas responsables des carences du système. Non, ce n’est pas à eux de pallier les insuffisances organisées par votre politique. Les orientations voulues par le président de la République et mises en œuvre par votre prédécesseur concernant la mise en œuvre du Pacte enseignant sont nocives pour l’École. Elles ne répondent en rien aux attentes de la profession. Le « plus et mieux d’École » passe par des moyens humains supplémentaires et mieux rémunérés, par la reconnaissance de la professionnalité de tous les actrices et acteurs de la communauté éducative, par la co-construction avec les personnels de réformes à même de faire progresser l’École et d’améliorer la réussite des élèves.

Pour les infirmières, les assistantes sociales et les psychologues de l’Éducation nationale, chaque rentrée est plus lourde que la précédente. Elle se fait à moyens constants et sous la menace de plusieurs rapports ayant en commun une vision passéiste de la santé à l’École, et faisant passer au dernier plan les réponses que ces professionnel·les apportent chaque jour aux besoins des élèves.  Depuis des années, la FSU ne cesse d’alerter sur le manque structurel de moyens, aggravé par des départs en cascade et une souffrance professionnelle croissante alors que les besoins sociaux et de santé des élèves explosent. Amorcée en 2020 la fuite des infirmières se poursuit, plus de 10% de postes infirmiers sont non pourvus et entre 10 à 20% d’infirmières sont en arrêt maladie selon les académies. Quand comptez-vous agir ? Le détricotage de la politique éducative, sociale et de santé en faveur de l’Élève et la fragilisation de la place des professionnel·les qui y concourent, poussés par une orientation  médico-centrée avec l’idée de revenir à un service comme « au sortir de la guerre », ne sont pas une solution.  Pour masquer la pénurie et la désaffection des personnels dans les professions de l’Éducation nationale, le ministère table sur la confusion des missions, voire envisage la création d’un service de santé scolaire réunissant infirmier·es, assistant·es de service social, PsyEN (EDA et EDO) sous la direction de médecins de l’Éducation nationale, ce que tous les personnels refusent. Cette structuration en service départemental n’améliorera pas la réussite scolaire de chaque élève, loin de là. L’histoire a déjà prouvé que cette organisation descendante et médicalisante de la santé dilue les expertises et les professionnalités autant que les responsabilités. Sous couvert « d’améliorations », cette gestion à la petite semaine organise la pénurie en ressuscitant un service reconnu comme « obsolète, inadapté et inefficace ». Ce service, dont les objectifs sont revus à la baisse, signerait l’abandon d’une véritable politique éducative de Santé à l’École au service de la réussite scolaire. C’est une réponse bien peu ambitieuse à la pénurie de moyens qui aboutira à la dégradation du service rendu aux élèves. Parce qu’il n’est pas acceptable de faire passer la réduction des inégalités sociales et de santé au second plan pour des logiques budgétaires réductrices, la FSU revendique des créations de postes à la hauteur des besoins des élèves et des étudiant·es et le maintien des missions des personnels dans le service public d’éducation. La FSU défend le développement de collectifs de travail, dans le respect des qualifications et des métiers, prenant appui sur des équipes pluriprofessionnelles au complet, formées et disposant de temps de concertation.

Le traitement des AESH est aussi bien révélateur du peu de reconnaissance qu’a l’institution envers ses personnels. La FSU avec la CGT, Sud Education, FO, le SNALC, le SNCL appellent  dans l’éducation et dans l’enseignement agricole à une journée de mobilisation  et de grève des AESH, le mardi 3 octobre 2023 pour obtenir : la création d’un véritable statut de la Fonction publique d’État, de catégorie B, l’augmentation réelle et significative des rémunérations de toutes et tous sur  l’ensemble de la carrière,  la garantie de pouvoir travailler à temps complet sur la base d’un accompagnement élève à 24 heures, l’abandon des PIAL et de la politique de mutualisation des moyens et l’abandon du projet de fusion des AED et des AESH en ARE.

Après votre prédécesseur et vous-même, c’est au tour du président de la République, lors d’un déplacement le 1er septembre, d’annoncer une énième réforme de la formation des enseignant·es.  Les contours et les modalités ne sont pour l’heure pas encore connus, mais le président évoque « une formation dès l’après-bac, professionnalisante, plus visible, qui va nous permettre de mieux planifier nos besoins, et en quelque sorte de revenir à un système qu’on connaissait par le passé, qui fonctionnait, qui est un peu celui des Écoles normales ». A la FSU, nous pensons que le métier d’enseignant·e est un métier de haute qualification. C’est un métier complexe, fondé sur la capacité à analyser ce qui chez les élèves fait obstacle aux apprentissages et la capacité pédagogique et didactique à les prévenir et à y remédier. Cela suppose un solide bagage de gestes professionnels et de savoirs universitaires. Pour cela, il faut une solide formation passant notamment par l’université, condition sine qua non pour outiller professionnellement à des gestes pédagogiques, didactiques et disciplinaires complexes a contrario de ce qui est mis en place avec les PPPE. Pour la FSU, la formation des enseignant·es nécessite des moyens pour proposer une formation des personnels à la hauteur des enjeux éducatifs et sociaux auxquels doit répondre l’École publique, une formation pensée pour faire réussir toutes et tous les jeunes. Il s’agit donc, et plus que jamais de garantir, à tous et toutes les enseignant·es, une formation qui repose sur des savoirs scientifiques au service d’une liberté pédagogique éclairée.

M. le ministre, comme chaque année, la FSU, première fédération de l’Éducation, sera dans l’ensemble des écoles et établissements pour défendre les collègues et le service public d’Éducation. Cette année, elle fêtera ses 30 ans d’existence et elle compte bien, plus que jamais, continuer à faire entendre sa voix et à être force de propositions pour l’amélioration de l’École dans l’intérêt des élèves et des personnels.

L’article Déclaration de la FSU au CSE du 14 septembre 2023 est apparu en premier sur Fédération Syndicale Unitaire.

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