ELEVES A BESOINS EDUCATIFS PARTICULIERS ET INCLUSION

23-02-2024

L’INCLUSION SCOLAIRE … ET LA FSU-SNUipp ?
Vos collègues de la FSU-SNUipp37 ont à nouveau rencontré des centaines de collègues depuis la rentrée de septembre. Les échanges ont notamment porté sur les questions d’inclusion scolaire qui sont prégnantes dans nos écoles et nos classes.
Quelques collègues nous ont questionnés sur l’acte II de l’école inclusive et la position de la FSU.
Les mandats de la FSU-SNUipp demandent son retrait. C’était d’ailleurs clairement indiqué dans l’appel à la grève du 1er février avec la FSU  « abandon des mesures prises dans le cadre de l’acte 2 de l’École inclusive ». Nous vous invitons aussi à lire l'appel départemental FSU  UNSA CGT SUD et FCPE de l'année dernière.

La FSU-SNUipp est-elle pour l’inclusion « systématique » ?

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Sa demande de l’abandon de l’Acte II démontre le contraire ainsi que ses appels constants depuis des années pour l’ouverture de places dans les structures spécialisées.
Clarifions de quoi il s’agit : parmi les 1500 élèves notifiés présents dans les classes des écoles (hors élèves en ULIS), une partie d’entre eux y est par défaut, car ils n’ont pas obtenu l’orientation ou les soins que la MDPH a notifiés en tant que projet "idéal". C’est bien pour cette raison que la FSU demande ces ouvertures de places en EMS (Etablissements médico-sociaux), SESSAD, comme des ouvertures d’ULIS.


La loi de 2005 coupable ? NON     Mais l'article 21 bis de 2015… OUI !
Une société inclusive ne peut se faire que si l’école l’est aussi.
Notre syndicat milite pour cette école, pour une société qui laisse sa place à chacun·e, et qui donne aux plus fragiles les moyens de vivre, de grandir et de progresser avec leurs difficultés, leurs handicaps pour vivre pleinement leur vie d’élève, de citoyen·ne. Nous ne pouvons nous résoudre à accepter une société excluante pour des élèves victimes d’absence de soins, d’aides, de soutiens éducatifs.
Même si nous refusons l’acte II, nous nous différencions d’une autre organisation syndicale opposée ouvertement à l’école inclusive en continuant à demander l’abrogation de la loi de 2005 sur l’inclusion scolaire. Pour cette raison, la FSU ne s'est pas associée à l'appel à la grève du 25 janvier dernier.
La FSU dénonce la loi de 2015 dite de modernisation de notre système de santé. Tout particulièrement l'article 21 bis qui permet  que la MDPH ne décide plus seulement en fonction des besoins de l’enfant (ou l’adulte) handicapé mais en fonction des possibilités concrètes d’accueil. Une orientation « idéale » et une « réalisable », dans le cadre d'un Plan d'Accompagnement Global. C'est ce qui fait que des d'élèves orientés vers un institut spécialisé soient scolarisés  en ULIS, SEGPA et classe ordinaire, avec (ou sans ) accompagnement humain.


LA PREVENTION  : une urgence absolue !
Comme nous l’avons déjà indiqué, de plus en plus d’élèves, dès la maternelle, sont en situation de handicap ou ont un trouble. Pour la FSU, il n’est pas envisageable de penser que c’est une fatalité et que l’École ne peut rien faire, si ce n’est les diriger vers du soin et des instituts spécialisés.
La prévention doit être menée à son maximum pour éviter que des troubles ne s’aggravent et même que des enfants basculent vers un handicap. Pour cela, les RASED ont un rôle majeur : il faut les rétablir dans toutes les écoles. Notre enquête carte scolaire indique près de 2000 élèves en attente d’une prise en charge.
Il faut également une médecine scolaire et des assistantes sociales.
Le rétablissement du Plus de Maitres que de Classes est aussi une réponse attendue par la profession.

LIRE AUSSI ENQUÊTE FRANCE INFO. La santé dégradée des enfants de l’aide sociale 

FACE A L’URGENCE, QUE FAIT LA FSU POUR LES PERSONNELS ?

1)  La FSU est un syndicat de salarié·es.
Ainsi, pour la FSU, aucun personnel ne peut être victime de violences physiques et psychosociales lors de ses missions.
La FSU accompagne chaque semaine des écoles et des collègues pour faire cesser la souffrance au travail. Le protocole départemental mis en place à sa demande s’applique de plus en plus et dans des délais plus rapides.


2) La FSU exige l’abandon de l’acte II de la loi sur l’inclusion scolaire. Son application ne ferait qu’augmenter les difficultés actuelles aux détriments des enfants et des personnels.

3) La FSU interpelle l’ARS pour la création de places en instituts et la MDPH pour la rédaction des PPS tel qu’ils sont exigés par la loi.

4) La FSU construit des actions à tous les niveaux pour porter des revendications ambitieuses, combatives pour les enseignants, les élèves et une société moderne, juste, équitable.
C’est par exemple suite à ses multiples interventions que l’IA37 va ouvrir 2 postes de RASED G, 2 postes d’ERSEH, 2 ULIS… Nous sommes encore loin du compte mais cela témoigne des capacités d'action de la profession. Par contre, nous nous opposons aux réponses qui consistent à mettre en place des personnes ressources qui se substitueraient aux dispositifs de réadaptation, de soins ou aux établissements.

 

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