Bonne Année 2018 !
Notre lettre au père Noël
Cher Père Noël,
J’espère qu’il n’est pas trop tard, et nous savons que vous allez avoir bien du travail, pendant les vacances de Noël, pour préparer tous les cadeaux que vous réservez à l’école et aux enseignant·es.Heureusement, le Père Blanquer, heu pardon, Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, a déjà écarté tout un tas de prétendant·es indésirables, tout·es ces maîtresses et ces maîtres qui se contentent de faire classe, au quotidien.
Certes, elles ont beaucoup d’élèves dans les classes et elles n’ont quasi pas de formation.
Certes, elles enchaînent tâches visibles et invisibles avec des semaines à plus de 44 heures...
Certes, elles doivent aussi accueillir les élèves des collègues non-remplacées...
Certes, elles sont débordées par la charge de travail de la direction...
Certes, elles sont épuisées, parfois malades et devront bientôt payer pour s’arrêter et se soigner...
Certes, elles devront attendre de plus en plus longtemps et de plus en plus pour enfin avoir droit à une retraite bien méritée...
Certes, certes...
Mais quand même, elles doivent comprendre qu’il n’y a plus grand chose dans la hotte après la grande tournée de distribution de cadeaux aux riches et grands de ce monde ....
Votre choix sera donc facilité.
Voici le moment d’établir notre liste :
- des postes par milliers,
- plein de remplaçantes et remplaçants bien adapté·es à leurs missions spécifiques
- des ATSEM, tout le temps dans nos classes,
- des PDMQC à la pelle,
- des RASED et encore des RASED
- du temps, pour tout faire ensemble,
- du temps et des aides pour la direction d'école
- des AVS formé·es, vraiment payé·es et reconnu·es...
Nous aimerions aussi, que Mme Penicaud, la collègue de votre chef, qui possède déjà personnellement 7,5 millions d’€ de biens immobiliers, retire sa méchante loi contre tous les travailleur·ses dont elle a vidé la hotte...
Nous nous arrêtons là pour cette fois, mais notre liste est encore longue...
Pour finir, nous avons un peu honte de le demander. Nous avons honte parce que nous savons que nous ne le méritons pas au regard des mesures qui nous sont imposées.
Nous voudrions bien pour Noël, un salaire décent, un salaire qui ressemble un peu à celui de nos copines et copains enseignant-es en Allemagne par exemple. Un salaire qu’on appelle ici exceptionnel... mais qui est pourtant inférieur au salaire moyen de l’autre côté du Rhin et dans la plupart des Pays de Noël Land...
Quelle que soit votre décision, Père Noël, soyez assuré que nous continuerons à militer pour l’Ecole, pour tous nos collègues, contre les injustices et pour une société plus juste... plus solidaire.
Ho Ho Ho ! ...
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