> COVID 4 JANVIER

08-01-2022

LETTRE AU DASEN 37 après 2 jours de  rentrée : moyens de protection, accueil des élèves dont les parents sont positifs, accueil des élèves des professions prioritaires, fermeture de classes, attestation pour les parents, distanciel ou présentiel mais pas les 2... Paul AGARD secrétaire de la FSU-SNUipp37 est intervenu hier sur France Bleu, France 3, TV TOURS et la NR37 pour dénoncer cette rentrée, les conséquences et les risques  pour nos élèves et les personnels.
Nous préparons nos interventions pour le CHSCTA extraordinaire de vendredi. Nous faire remonter vos situations et demandes à snu37@snuipp.fr . Lire ici le courrier



Paul Agard
Secrétaire Départemental
à
Monsieur le Directeur Académique
des Services de l’Education Nationale d’Indre-et-Loire
Objet : SITUATION SANITAIRE au 4 janvier 2022

Monsieur l’Inspecteur d’Académie, nous vous sollicitons sur plusieurs points urgents en lien avec la gestion de la crise sanitaire dans les écoles d’Indre et Loire.

  Nous vous sollicitons en urgence – au regard des taux d’incidences à plus de 1100 (à minima) dans les écoles d’Indre et Loire – pour la mise à disposition des collègues des masques chirurgicaux et FFP2. Nous considérons en effet qu’au regard des études sur la protection des masques en tissu qui est très limitée ( des centres de vaccination refusent l’entrée avec ces masques), les masques chirurgicaux et FFP2 devraient être la norme. Dans le cas où notre employeur ne pourrait les fournir rapidement, nous vous demandons de prendre en charge le remboursement de ces moyens de protections.
Pour les personnels dits vulnérables, et qui ne peuvent être en ASA, nous demandons également en urgence la mise à disposition de capteurs de CO2 et de purificateurs d’airs avant leur généralisation. Notre employeur l’Education Nationale est l’unique responsable de notre santé au travail.

  Nous avons plusieurs retours d’écoles qui se voient obligées d’accueillir des élèves dont les parents sont positifs au covid.
Certes, ils devraient normalement présenter un test PCR ou antigénique négatif au 1er jour mais ce n’est pas toujours le cas (nous ne savons si les parents sont positifs ) et  nous savons tous qu’ils risquent fortement de devenir positifs rapidement et de contaminer les autres camarades. La no-tion de cas contact familial a disparu dans le dernier protocole du 2 janvier ; de 17 jours d’isolement avant les vacances, nous passons à 1 jour voire moins, ce qui nous parait totalement aberrant. Quels sont les moyens mis à notre disposition pour protéger les autres élèves et les collègues ? Comment gérer la colère des familles face au risque encouru ?
  De plus, nous avons appris qu’il serait question d’accueillir à l’école les enfants des personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire quand leur classe est fermée. Mais cette nouvelle injonction vaut-elle seulement quand l’enseignant.e n’est pas remplacé-e ou faut-il également l’appliquer quand la classe est fermée pour cause de plusieurs cas positifs, comme cela est écrit dans la FAQ du 2 janvier (voir ci-dessous) ? D’autre part, dans quelles conditions doit-on accueillir ces enfants ? Doivent-ils être isolés ? Et si oui, comment ? Quels sont ces personnels concernés ?
  Fermeture de classe ou d’établissement
Au sein des écoles maternelles et élémentaires, et dès lors que seuls sont admis des élèves justifiant d’un test ou d’un autotest négatif tous les deux jours, il n’y a plus lieu de fermer automatiquement la classe si trois cas positifs sont identifiés. Toutefois, en fonction de la situation, en pré-sence par exemple d’un très grand nombre de cas, et d’une analyse partagée entre les différents acteurs prenant part à la gestion de la situation (éducation nationale, ARS, préfecture), des mesures de gestion supplémentaires dont, par exemple, la décision de suspension de l’accueil de tous les élèves d’une classe, d’une école ou d’un établissement scolaire ou la mise en place d’une opération de dépistage ciblée, peuvent être décidées. Pouvez-vous nous indiquer les procédures ?
  Des parents demandent une attestation pour leur employeur quand leur enfant ne peut pas être accueilli à l’école. Est-ce bien aux directeurs et directrices de fournir un tel certificat ? Les consignes en ce sens ne sont pas claires et nos collègues s’interrogent. Afin de faciliter leur travail, nous souhaitons que vous leur fournissiez rapidement la marche à suivre (il semble que cela soit possible par Onde mais tou.tes n’ont pas reçu de forma-tion pour utiliser cette application).
Dans cet esprit, pour soutenir nos collègues en charge des directions d’école et leurs adjoint.es, nous vous demandons M le Dasen  de leur com-muniquer toutes les informations utiles, votre  soutien dans cette période de plus en plus difficile à vivre, ainsi qu’un message officiel à transmettre aux familles pour expliquer clairement la situation et leur demander de la compréhension vis à vis des équipes qui font de leur mieux. Sur ce point, nous sollicitons particulièrement votre intervention officielle sur le fait que les enseignant-es – qui font leur maximum au quotidien dans des condi-tions qui se dégradent chaque jour - ne peuvent pas assurer à la fois les apprentissages en présentiel et en distanciel.
  Enfin, pouvez-vous nous confirmer que toutes les formations ont été supprimées dans notre département ; une circulaire départementale a-telle été envoyée aux écoles ?
Nous vous remercions par avance. Notre préoccupation première est  que les classes puissent rester ouvertes mais dans les meilleures conditions sanitaires et avec un maximum de sérénité pour continuer à enseigner. Nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur Académique, en notre sincère et profond attachement au service public d'éducation.                                                                                                                                                            
                                                                                                                                                                                                         Paul AGARD

> 2 janvier : Surdité et aveuglement du ministère face au variant Omicron
Rien, aucune annonce pour sécuriser les écoles malgré l’envolée épidémique actuelle et les alertes de très nombreux médecins et scientifiques comme de la quasi-unanimité des syndicats enseignants qui exigent la mise en place des mesures nécessaires.
Le taux d’incidence des 6-10 ans se maintient à un niveau élevé inédit au-dessus des 800 cas pour 100 000 enfants testés malgré les vacances et une baisse du dépistage. Le variant Omicron, beaucoup plus contagieux, est en train de supplanter le variant Delta qui reste actif. Les épidémiologistes s’accordent sur le rôle moteur des écoles dans la circulation épidémique. Dans ces conditions, il est impensable d’envisager de reprendre l’école le 3 janvier comme avant.
Marteler comme un mantra éculé sa “doctrine” d’une école ouverte à tout prix est totalement inconséquent de la part du ministre de l’éducation. Pour permettre à l’école de rester ouverte, il faut au contraire protéger les élèves, les personnels et leurs familles. Les conséquences des contaminations, notamment en cas de covid long qui toucherait au minimum 6% des personnes infectées, pour les enfants comme les adultes, ne sont pas anodines. Protéger l’école, c’est également protéger la société dans son ensemble.
Alors qu’un tiers des enseignants et enseignantes devrait être touché par le Covid en janvier, selon les projections du Conseil scientifique, l’appel aux néo retraités et la recherche de personnels contractuels montrent une nouvelle fois la volonté de faire à moyens constants et la non prise en compte du réel du terrain par le ministère.
Il ne suffit pas de clamer qu’il s’agit de "sanctuariser l’école pour les enfants” comme l’avance le ministre de la santé mais il faut la sécuriser de manière effective et concrète. Pour cela, des solutions sont connues et avancées depuis de nombreux mois :
-    améliorer l’aération des locaux avec une systématisation des capteurs CO2, des travaux de ventilation mécanique et si besoin l’équipement en purificateurs d’air ;
-    organiser des tests de manière systématique et hebdomadaire pour tous les élèves et les personnels comme cela se pratique en Allemagne, au Royaume-Uni ou en Autriche ;
-    fournir aux élèves comme aux personnels des masques protecteurs comme le fait par exemple l’Italie en dotant les personnels de masques FFP2.
Au vu de la surdité et de l’aveuglement du ministre de l’éducation face à la gravité de la situation, le SNUipp-FSU s’adresse une nouvelle fois de façon solennelle au Premier ministre pour exiger la mise en place de ces mesures indispensables à une reprise de l’école la plus sécure possible. Il dépose une alerte sociale en ce sens.
Paris, le 28 décembre 2021

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