actu site SNUIpp national

FSU-SNUipp Blog Posts
S'abonner à flux actu site SNUIpp national
  1. PE ou PsyEN classe normale
  2. PE ou PsyEN hors-classe
  3. PE ou PsyEN classe exceptionnelle
  4. Instituteurs et institutrices
  5. AESH

Les salaires sont indiqués en net hors primes (ISAE, REP, REP +, Dir...) et hors prélèvements (impôts, mutuelle...). Les passages d'échelons sont automatiques sauf pour le passage aux échelons 7 et 9 (suite aux rendez-vous de carrière des 6ème et 8ème échelons, 30 % bénéficient d'une accélération).

En cas de changement de grade (classe normale vers hors-classe par exemple) le nouvel échelon correspond à celui dont l'indice est supérieur à celui de l'échelon précédent. L'ancienneté dans l'échelon précédent est reportée.

Pour les AESH, l'avancement d'échelon est automatique tous les 3 ans.

PE ou PsyEN classe normale # PE ou PsyEN Classe normale éCHELON INDICE BRUT NET ZONE 3* DURéE DANS L'échelon  1 395 1 944 € 1 532 €  1 an 2 446 2 196 € 1 733 €  1 an 3 453 2 230 € 1 760 €  2 ans 4 466 2 294 € 1 811 €  2 ans 5 481 2 368 € 1 873 €  2,5 ans 6 497 2 447 € 1 936 €  3 ans (ou 2 ans si accélération) 7 524 2 580 € 2 042 €  3 ans 8 562 2 767 € 2 192 €  3,5 ans (ou 2,5 ans si accélération) 9 595 2 929 € 2 322 €  4 ans 10 634 3 121 € 2 476 €  4 ans 11 678 3 338 € 2 649 €  -

*Pour la zone de résidence 2 ajouter 1%, pour la zone 1 ajouter 3%.

PE ou PsyEN hors-classe # PE ou PsyEN hors-classe échelon Indice Brut Net zone 3* DURéE dans l'échelon 1 595 2 929 € 2 322 € 2 ans 2 629 3 096 € 2 456 € 2 ans 3 673 3 313 € 2 630 € 2,5 ans 4 720 3 544 € 2 815 € 2,5 ans 5 768 3 781 € 3 004 € 3 ans 6 811 3 992 € 3 173 € 3 ans 7 826 4 066 € 3 233 € -

*Pour la zone de résidence 2 ajouter 1%, pour la zone 1 ajouter 3%.

PE ou PsyEN classe exceptionnelle # PE ou PsyEN classe exceptionnelle échelon indice brut net zone 3* Durée DANS L'échelon 1 700 3 446 € 2 736 € 2 ans 2 740 3 643 € 2 894 € 2 ans 3 780 3 840 €  3 051 € 2,5 ans 4 835 4 111 € 3 268 € 3 ans 5 (chevron 1) 895 4 406 € 3 505 € 1 an 5 (chevron 2) 930 4 578 € 3 643 € 1 an 5 (chevron 3) 977 4 810 € 3 828 € -

* Pour la zone de résidence 2 ajouter 1%, pour la zone 1 ajouter 3%.

Instituteurs et institutrices # Instituteurs et institutrices échelon indice brut net zone 3* durée dans l'échelon 1 361 1 777 € 1 398 € 9 mois 2 371 1 826 € 1 437 € 9 mois 3 383 1 885 € 1 485 € 1 an 4 390 1 919 € 1 512 € 1,5 an 5 400 1 969 € 1 552 € 1,5 an 6 413 2 033 € 1 603 € 1,5 an 7 422 2 077 € 1 638 € 3 ans 8 443 2 181 € 1 721 € 3 ans et 3 mois 9 464 2 284 € 1 804 € 4 ans 10 499 2 456 € 1 941 € 4 ans 11 538 2 648 € 2 095 € -

* Pour la zone de résidence 2 ajouter 1%, pour la zone 1 ajouter 3%.

AESH # AESH échelon indice  brut 
(tps complet)  net zone 3*
(tps complet) brut (24h/sem)  net zone 3* 
(24H/SEM)  1 371  1 826 €  1 464 €  1 132 € 908 €  2  375  1 846 €   1 480 €  1 145 € 918 €  3  380  1 871 €   1 501 €  1 160 € 931 €  4  385  1 895 €  1 520 €  1 175 €  942 €  5  395  1 944 €  1 559 €  1 205 €  967 €  6  405  1 994 €  1 599 €  1 236 €  991 €  7  415  2 043 €  1 638 €  1 267 €  1 016 €  8  425 2 092 €  1 678 €  1 297 €  1 040 € 9 435   2 141 €  1 717 €  1 327 €  1 065 € 10 445  2 191 €  1 757 €  1 358 €  1 089 €  11 455  2 240 €  1 796 €  1 389 €  1 114 €

* Pour la zone de résidence 2 ajouter 1%, pour la zone 1 ajouter 3%.

L'avancement d'échelon est automatique tous les 3 ans.

L’origine

Les enseignements adaptés sont nés d’une conception humaniste et progressiste de l’éducation, développée dans les courants de pédagogie nouvelle, d’éducation populaire, des propositions plan Langevin Wallon pour l’Éducation nationale. Structuré à partir d’un principe du «&nbsptoutes et tous capables&nbsp» comme outil d’émancipation et de lutte contre les inégalités, il est pourtant remis en cause par les politiques publiques depuis quelques années.

Des réformes destructrices

Avec les réformes de l’école inclusive, le principe d’un enseignement spécifique réalisé par des enseignant·es spécialisé·es en lien avec les enseignant.es des classes est très fortement attaqué. Pour des raisons budgétaires et idéologiques, ces réformes ont affaibli les structures d’enseignement adapté et spécialisé (RASED-SEGPA-EREA-Pénitentiaire).

L’acte 2 de l’école inclusive, bien que retoqué par le conseil constitutionnel, sera mis en place par le président Macron “quoi qu’il en coûte” que ce soit par décret ou circulaire. Transformation des PIAL en pôle d’appui à la scolarité, disparition programmée des Établissements Sociaux et Médico Sociaux, retrait des prérogatives des MDPH… sont au programme pour les années à venir.

Cet affaiblissement de l’enseignement adapté participe à la dégradation des conditions d’accueil des élèves et de travail des personnels.

Agir ensemble

Les États généraux de l’Enseignement Spécialisé Adapté ont pour objectif de faire collectivement un état des lieux et des besoins de la profession.
Ils permettront également de créer un moment fort de défense de l’enseignement adapté.

La FSU-SNUipp portera ensuite ces revendications auprès ministère lors d’une audience.

Modalités de participation

Les États généraux de l’Enseignement Spécialisé Adapté s'adressent à l’ensemble de la profession : PE en classe ordinaire, enseignant·es spécialisés, membres du RASED, PSY-EN, AESH…
L’inscription doit être faite avant le 14 février. Elle se fait auprès de votre section départementale. Attention, les places sont limitées.

Uniforme, Marseillaise, autorité … une fois de plus les annonces du président Macron fleurent bon la naphtaline et les années 50. Elles ne répondent aucunement aux enjeux de l’école publique d’aujourd’hui. Quand le président parle d’injustices, de déterminisme social ou encore d’inégalités, il ne dit pas comment il va permettre à l’école publique de répondre à ces questions essentielles.

En pleine polémique provoquée par la ministre nouvellement nommée, le Président lui réitère sa confiance et parle de maladresse alors que la colère des personnels est toujours présente. lIs attendent des excuses, des actes et des engagements. Amélie Oudéa-Castéra a piétiné l’école publique par ses déclarations. Sa vision et la place qu’elle accorde à l’école privée au sein de la République est dangereuse. La FSU-SNUipp rappelle que les fonds publics doivent aller au service public et qu’en tout état de cause un établissement sous contrat qui ne respecte pas les programmes nationaux ne doit plus en bénéficier. Le ministère devra rapidement agir et s’engager pour que le rapport sur l’école Stanislas ne soit pas enterré et que des mesures soient prises contre cet établissement.

En prétendant faire de l’école une priorité tout en nommant une ministre des Sports, des jeux Olympiques et Paralympiques, de la jeunesse et de l’Éducation nationale, le président procède de fait à son déclassement et méprise la communauté éducative. À ce jour, alors qu’un ministre délégué ou un secrétaire d’état est annoncé, doit-on s’attendre à la nomination d’un stagiaire de l’Élysée pour répondre aux personnels de l’Éducation Nationale ? C’est pourtant un ou une ministre de plein exercice qu’il faut d’une part pour les sports et d’autre part pour l’éducation nationale, qui ne peut se satisfaire d’une ministre régulièrement absente du terrain de l’école et qui s’est disqualifiée par ses propos.

Depuis plusieurs années, l’école est en crise, les conditions de travail pour les personnels et d’apprentissage pour les élèves se sont dégradées. Depuis 2017, les politiques éducatives mises en place participent au dénigrement de l’école publique et ont recours à des recettes éculées.

Les enseignantes et enseignants ne sont plus remplacés faute de moyens humains. À la rentrée 2024, ce sont encore 650 postes qui seront supprimés dans le premier degré, contrairement à ce qu’affirme Amélie Oudéa-Castéra, et de nombreuses fermetures de classes vont être prononcées sur tout le territoire. Depuis deux mois, la profession alerte le syndicat sur le quotidien, la souffrance au travail ainsi que sur le manque de reconnaissance notamment salariale. La colère est grandissante.

La FSU-SNUipp continuera de porter un projet émancipateur pour l’école qui permette à tous les élèves de réussir et de revendiquer des moyens pour que les personnels puissent exercer leur métier sereinement. Dans ce cadre et avec d’autres organisations syndicales, elle appelle la profession à se mobiliser et à se mettre en grève le 1er février. 

La FSU (Fédération Syndicale Unitaire) continue de s’opposer fermement à la loi immigration, qu’elle qualifie d'inique et xénophobe. Restreignant le droit au séjour, attaquant le droit d’asile, précarisant diverses catégories de la population, la loi Darmanin, pas encore promulguée, menace pour la fédération les principes fondamentaux de la République française comme l’égalité et la fraternité.

« Nous avons un travail à faire pour [leur] rendre impossible la vie » (G. Darmanin)

C’est en effet cet objectif que vise cette loi discriminante de préférence nationale, reprenant ici un marqueur idéologique majeur de l’extrême droite.

La promulgation impacterait le monde de l’éducation en touchant une partie des élèves et de leurs familles. Difficultés d’accès à l’éducation, précarisation, stigmatisation et climat d’insécurité, rupture du lien école-famille…

C’est pourquoi la FSU, avec l’ensemble des associations, collectifs impliqués pour les droits des personnes étrangères, les organisations de la société civile, appelle à rejoindre les initiatives prévues partout en France dimanche 21 janvier.

Au début des années 1990, suite à une pénurie de recrutement, le gouvernement a mis en place une allocation d’enseignement pour inciter des étudiant·es à rejoindre des départements déficitaires, sous réserve de titularisation dans un corps enseignant.
Cette allocation aurait dû donner des droits pour la pension de retraite comme l’avait promis l’État à l’époque. Faute de décret, ce n’est malheureusement toujours pas le cas.

Ces dernières années, la FSU-SNUipp a interrogé de nombreuses fois le ministre de l’Éducation nationale mais également le ministre de la Fonction publique au sujet des allocataires d’IUFM.

En avril 2023, la FSU-SNUipp a écrit au Ministère afin de demander que cette injustice soit reconnue et réparée au plus vite. 

Le 31 octobre, en marge d’une réunion sur la sécurisation des écoles, Gabriel Attal a annoncé aux organisations syndicales qu’un accord interministériel avait été trouvé pour les allocataires IUFM.

Le décret est enfin paru

Comment ça marche ?


Les droits découlant de ce décret ne sont pas automatiques, les collègues concerné.es doivent en faire la demande.
Une priorité : faites vous accompagner

Périodes concernées
Toutes les périodes durant lesquelles ont été perçues exclusivement des allocations d'enseignement et des allocations de 1ere année d'IUFM.(au titre du décret de 1989 ou du décret de 1991).

 Qui est concerné.e ?
Toutes les personnes ayant bénéficié de ces allocations et ayant été titularisées dans un corps d'enseignants sont éligibles y compris si elles ont changé de corps ou quitté la Fonction Publique.

Durée prise en compte
Les périodes d’allocations sont prises en compte, pour moitié, pour la constitution du droit à pension et la liquidation de la pension (durée de cotisation et durée d’assurance).

Comment faire la demande ?
La demande ne passera pas par l’ENSAP. Pour ajouter ces trimestres désormais validés, il faudra déposer un dossier de demande au service des pensions du rectorat. Cette mise à jour des droits sera in fine visible dans le dossier de l’agent lorsqu’il consultera son compte retraite via l’ENSAP. Pour les personnels ayant quitté l’Education Nationale, la demande doit être faite auprès de l'administration dont ils relèvent au moment de cette demande ou, à défaut, à la dernière administration dont elle relevait. Les services ministériels ont préparé une note aux académies mais aussi un formulaire de demande et une fiche d’information à destination des agents qui devraient être diffusés très prochainement.

Quand faire la demande ?
Cas général : elle doit être faite au plus tard 12 mois avant la date à laquelle la personne souhaite être admise à la retraite.
Cas particuliers :
Pour les admissions à la retraite prévues avant le 29 décembre 2024, la demande doit être faite au plus tard dans un délai de six mois à compter de la notification de la décision initiale de concession de la pension.
Pour les personnes qui ont déjà été admises à la retraite au 29 décembre 2023 (date du présent décret) déposent leur demande dans un délai de douze mois à compter de cette même date.

Constatant l’épuisement des enseignant·es et des AESH, le syndicat a déposé le 28 novembre 102 alertes sociales dans tous les départements pour exiger des réponses à la souffrance qui s’exprime sur le terrain. 

La plateforme “J’ALERTE” a été mise en ligne afin que le vécu quotidien des personnels soit connu, entendu et que des solutions soient trouvées. De nombreux témoignages montrent un quotidien difficile, des conditions de travail loin d’être satisfaisantes, une exaspération forte.

Ces alertes ont déjà débouché sur l’annulation de 1059 suppressions de postes. Un choix politique qui montre que la mobilisation initiée par la FSU-SNUipp commence à porter ses fruits. Ce premier pas reste néanmoins insuffisant, c’est pour cela que l’intersyndicale FSU-CGT-Sud Education-FO appelle à la grève le 1er février prochain.

Ensemble nous voulons être entendu·es !

Des moyens pour un service public d'éducation de qualité

L’enquête du syndicat montre un besoin impérieux de postes : il s’agit de faire baisser les effectifs dans les classes, d’assurer les remplacements ou de reconstituer les RASED et PMQDC. Par ailleurs, l’inclusion n’est pas remise en cause en tant que telle mais dans les moyens qui y sont dévolus. Cela veut dire créer des places en nombre suffisant dans les établissements spécialisés et en ULIS pour permettre le respect des notifications. Cela veut dire aussi recruter des AESH en nombre suffisant, sous statut, pour une inclusion de qualité.

C’est pour cela que la FSU-SNUipp exige :
- L’annulation immédiate des suppressions de poste
- Des moyens pour l’inclusion : augmentation des places en ESMS comme en Ulis et un vrai statut pour les AESH
- La mise en place d’un plan triennal de recrutement pour abaisser les effectifs, sanctuariser les postes de remplacements, reconstituer les Rased/PDMQDC et recruter un nombre d'AESH formés et sous statut à la hauteur des besoins

Du respect pour les personnels

La faiblesse salariale est prioritairement notée comme une non reconnaissance des missions accomplies, source de souffrance pour les PE et les AESH. Par ailleurs, la question du temps de travail est relevée comme centrale : à ce jour le travail invisible des personnels - réunions, préparation, temps d’accueil- n’est pas reconnu. Enfin, les personnels ressentent les fréquents refus d’autorisation d’absence comme un manque inadmissible de bienveillance de l’institution à leur égard.

C'est pour cela que le syndicat exige :
- Une augmentation de 300 euros net mensuels immédiatement et sans contrepartie pour les PE et les AESH
- D’autoriser les personnels à s’absenter avec traitement pour les RDV médicaux et les obsèques
- Une redéfinition du temps de travail (prise en compte des 20 min et du travail invisible...) pour en alléger la charge, et aller vers un temps complet pour les AESH

Contre le « choc des savoirs » et pour une autre politique éducative

Les annonces du 5 décembre dernier constituent une des pièces majeures du puzzle d’une école encore plus inégalitaire qui aggrave le tri social .
Pour les enseignant·es, les atteintes permanentes à leur liberté pédagogique participe d’une perte de sens du métier qui les affecte. Ainsi l’imposition de manuels, de démarches pédagogiques ou les évaluations nationales sont pointées comme aggravant leurs conditions de travail.

Mais les personnels se sentent aussi démuni·es par la négation du droit à la formation continue dont ils et elles s’estiment victimes.

C’est pour cela que la FSU-SNUipp exige :
- Le maintien de la liberté pédagogique : non imposition des manuels, des démarches pédagogiques et abandon des évaluations nationales
- Le droit à 18 demi-journées par an de formation continue choisie sur temps de classe

La journée du 1er février sera une nouvelle étape de mobilisation pour porter ces revendications. Ensemble, construisons les suites afin que le ministère écoute enfin la profession.

Nommé premier ministre, Gabriel Attal cède à l’appétit du pouvoir. L’éducation nationale lui aura servi de marchepied.
La nomination d’Amélie Oudéa-Castéra à sa place fait plus qu’interroger. Une ministre qui aura sous sa responsabilité l’Éducation Nationale mais aussi la jeunesse, les sports, les jeux olympiques et paralympiques ne pourra pas tout faire. Cela résonne comme du mépris pour les personnels.
Mais ce ressenti ne peut masquer le fond du choix politique, celui de réduire les compétences de la rue de Grenelle : une totale mise sous tutelle du ministère.
Le Premier ministre n’a-t-il pas déclaré qu'il sera "le garant" de la "priorité absolue" accordée à l'Éducation" ?

Et l’École et ses personnels dans tout ça ?

A qui devront dès lors s’adresser les personnels et leurs représentant·es ? La question est posée.
Mais plus encore, ce qui se dessine c’est la continuité politique totale avec les orientations antérieures. Orientations qui sont pourtant massivement rejetées par les premier·es concerné·es.
Contrairement à ce que vante sa communication, le bilan Attal à l’EN est décrié par les personnels.
Rien n’a été fait pour répondre aux alertes de la profession, les nombreux témoignages récoltés par le syndicat le confirment. Le crise d'attractivité sans précédent du métier appelle pourtant des réponses fortes en termes de salaires ou de conditions de travail.

Une grève unitaire dans l’éducation est appelée le 1er février prochain. Elle fait suite au dépôt de 102 alertes sociales au mois de novembre pour exiger des moyens, du respect et une autre politique éducative.
Ce que révèle cette nomination doit renforcer la détermination des collègues à se faire entendre pour être respecté·es ! Toutes et tous en grève le 1er février.

Communiqué de presse Un ministère comme marchepied à une carrière politique

Après cinq mois passés au ministère de l’Éducation nationale, Gabriel Attal cède aux sirènes du pouvoir et accède au poste de premier ministre du gouvernement d’Emmanuel Macron. Ce court passage à la rue de Grenelle montre une ambition personnelle forte, plus forte que celle de servir l’Éducation. Durant ces cinq mois, il a tenu un discours traditionnel pour séduire un électorat de droite voire d’extrême droite.

Tous les chantiers ont été engagés contre les organisations syndicales majoritaires dont la FSU-SNUipp et donc contre la profession. Gabriel Attal n’a pas été un ministre de l’Éducation Nationale mais un ministre de l’opinion publique. La communication à tout va aura été sa ligne de conduite à rebours du dialogue social : il ne suffit pas d’organiser des réunions pour que celui-ci ait lieu. L’échange de points de vue, la prise en compte des arguments développés par les représentants et représentantes des personnels nécessitent du temps. Un temps que le ministre n’aura pas pris, trop occupé à servir son avenir.

Vouloir réformer l’école en quelques mois était un objectif bien prétentieux. Gabriel Attal aura non seulement méprisé l’expertise des enseignantes et enseignants mais aura fait vivre un rythme effréné à l’école, surfant sur tous les sujets polémiques qui pouvaient le rendre populaire : port de l’abaya, tenue vestimentaire imposée, retour du redoublement. Des prétendues vérités ont été affirmées par le ministre, totalement déconnectées de la réalité du terrain.

Or, l’Éducation a besoin de temps long, de se nourrir du terrain, de l’ensemble des travaux de la recherche et non d’une politique à court terme avec une succession de ministres et leurs lubies.

A ce jour, Gabriel Attal n’a pas répondu aux attentes de la profession en matière de salaires, de conditions de travail et d’exercice du métier. A aucun moment il n’a évoqué les effectifs des classes françaises comme étant les plus élevés de l’OCDE, l’inclusion sans moyens qui se fait au détriment des élèves et des personnels, le nombre croissant de fiches santé et sécurité au travail rédigées par les PE, les remplacements non assurés, le manque de temps des directeurs et directrices pour répondre aux injonctions de l’administration, les milliers d’élèves qui vivent dans des conditions précaires voire à la rue… Autant de sujets qui font le quotidien des personnels de l’Éducation nationale et qui mériteraient qu’un ministre s’en préoccupe réellement.

Quel que soit le ou la remplaçante de Gabriel Attal au poste de ministre de l’Éducation nationale, la FSU-SNUipp, syndicat majoritaire dans le premier degré, rappellera les priorités de l’école, notamment lors de la grève intersyndicale du 1er février.

Paris, le 9 janvier 2024

.

Alors que 1 709 suppressions de postes dans le primaire étaient inscrites dans le projet de loi de finances pour 2024, ce nombre sera finalement ramené à 650.

Les 102 alertes sociales déposées par la FSU-SNUipp le mois dernier ont pesé dans ce choix. Mais si le ministre dit entendre en partie ces alertes sur la dégradation des conditions de travail dans les écoles, ces suppressions d’emplois même réduites ne permettront pas d’engager partout des améliorations. La baisse de la démographie scolaire – qui ne représente que 1,08% des effectifs prévus pour la rentrée 2024 – est une nouvelle fois utilisée pour justifier de nombreuses fermetures de classes.

Une rentrée 2023 calamiteuse

Le bilan de la rentrée 2023 confirme ce que la FSU-SNUipp pointait déjà après les opérations de carte scolaire. Ce sont 1 384 classes qui ont été fermées cette année dans le primaire (235 en maternelle et 1 152 en élémentaire).

La baisse démographique permet au ministère d’afficher des indicateurs favorables comme la hausse du taux d’encadrement avec un P/E à 6,00 (5,93 à la rentrée 2022) et un nombre moyen d’élèves par classe en baisse avec 21,5 élèves (21,7 à la rentrée 2022). Mais cette baisse montre de véritables disparités géographiques.

Pour la FSU-SNUipp, ces données ne rendent pas compte de la réalité des écoles. Notamment celle des effectifs des classes (28% ont encore des effectifs supérieurs à 25 élèves), les difficultés à assurer la continuité de l’enseignement faute de titulaires remplaçants en nombre suffisant, la précarité dans les écoles avec une forte hausse du nombre d’enseignantes et d’enseignants contractuels dans les écoles ou encore l’inclusion réalisée sans moyens qui met à mal les collectifs de travail.

Des priorités pour 2024 qui passent à côté des enjeux

Tout en supprimant 650 postes dans les écoles, le ministère maintient ses priorités pour les prochaines cartes scolaires départementales.

Il faudra finaliser le dédoublement des classes de grande section en éducation prioritaire, s’atteler à la scolarisation des moins de 3 ans dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, continuer à engager des moyens pour les dispositifs de l’école inclusive (ULIS, unités d’enseignement autisme, pôles d’appui à la scolarité), ou encore appuyer les contrats locaux d’accompagnement et de poursuivre le déploiement des territoires éducatifs ruraux. Si les mesures liées à l'Éducation prioritaire sont nécessaires, le nombre de postes alloué sera insuffisant pour les réaliser sans dégrader les conditions dans les autres classes de l’EP qui ne bénéficient pas de mesures.

Une répartition très inégale

Le bilan de la rentrée 2023 met en avant des disparités entre les académies qui ne seront pas résorbées, certaines d'entre elles seront fortement impactées par les fermetures de classes.

.

Dotations académiques rentrée 2024

Passez votre souris sur la région souhaitée pour plus d'informations.

VARIATION DES MOYENS D’ENSEIGNEMENT RENTRÉE 2024 Académie Mesure de rentrée 2024 Aix-Marseille 0 Amiens -80 Besançon -70 Bordeaux -40 Clermont-Ferrand -50 Corse 5 Créteil 130 Dijon -98 Grenoble -40 Guadeloupe -52 Guyane 115 Lille -219 Limoges -34 Lyon -40 Martinique -55 Mayotte 190 Montpellier 10 Nancy-Metz -120 Nantes -92 Nice 90 Normandie -110 Orléans-Tours -70 Paris -125 Poitiers -82 Reims -90 Rennes -55 Réunion 55 Strasbourg -40 Toulouse -33 Versailles 200 Réserve 150  TOTAL  -650

.

Pour le syndicat, ces mesures passent à côté des véritables enjeux, ceux des conditions de travail qu’il faut améliorer. C’est plus d’adultes qu’il faut dans les écoles pour faire face aux difficultés des élèves, assurer l’inclusion et permettre tous les remplacements. Le ministère se trompe de priorité en ne s’attaquant pas aux inégalités scolaires et en privant l’École des moyens nécessaires pour relever ce défi. Pire, il les aggrave au détriment des élèves les plus fragiles.

La FSU-SNUipp appelle les personnels enseignants et AESH à se mettre en grève le 1er février prochain. C’est toutes et tous ensemble que nous gagnerons un véritable choc de reconnaissance pour l’École !

Lors de sa dernière conférence de presse de rentrée, la FSU-SNUipp avait alerté le ministère sur l’accélération de la dégradation des conditions de travail dans les écoles.

Constatant l’épuisement des enseignant·es et des AESH, le syndicat a déposé le 28 novembre 102 alertes sociales dans tous les départements pour exiger des réponses à la souffrance qui s’exprime sur le terrain. La plateforme “J”ALERTE” a été mise en ligne afin que le vécu quotidien des personnels soit connu, entendu et des solutions trouvées.

Malgré tout cela, le gouvernement poursuit ses attaques contre l’École et ses personnels. Alors que partout l’inclusion est rendue très difficile faute de moyens, que les effectifs débordent, que les remplacements ne sont pas assurés, le Ministre veut transformer le métier enseignant et instaurer une école encore plus inégalitaire, une école du tri social.
Le tout dans un contexte salarial toujours aussi insatisfaisant pour les personnels puisque 98,2 % des personnels considèrent que l’engagement de revalorisation pris par l’exécutif n’est pas tenu.

En grande difficulté, l’exécutif et le ministère tentent d’éteindre le feu qu’ils ont eux-mêmes allumé. Lors du Comité Social d’Administration (CSA) du 21 décembre, le Ministère est ainsi revenu sur 1709 suppressions de postes.

Ce premier recul du Ministre est à mettre au crédit de l’action portée par la FSU-SNUipp sur le terrain, auprès des collègues.
Mais si le ministre dit entendre en partie les alertes sur les conditions de travail, il maintient quand même 650 suppressions d’emplois. Une nouvelle fois, la baisse démographique – qui ne représente qu’1,08 % des effectifs globaux en prévision pour 2024 – demeure un levier pour justifier de nombreuses fermetures de classes dans certains départements au lieu de permettre d’améliorer les conditions d’exercice à la rentrée 2024. Au regard des priorités du ministère que sont la scolarisation des moins de trois ans en EP, le plafonnement des classes à 24 en cycle 2 ou bien encore le dédoublement des classes de GS en EP, aucun moyen ne sera dégagé sur les moyens de remplacement ou bien encore la reconstruction des RASED.

Poursuivre cette mobilisation est nécessaire pour exiger une autre politique éducative. Le syndicat appelle à se mettre en grève le 1er février prochain pour exiger l’annulation définitive des suppressions de postes, un recrutement à hauteur des besoins pour permettre une inclusion respectueuse des élèves comme des personnels, une augmentation de 300 euros de tous les salaires maintenant.

LE COMMUNIQUÉ UNITAIRE

Pour nos salaires, contre les suppressions de postes, contre la mise en place des réformes à marche forcée, nos organisations syndicales FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’Action, SUD éducation appellent à une action de grèves et des manifestations le 1er février 2024.

La crise de recrutement dans l’éducation se pérennise, et toutes les études montrent que la faiblesse des salaires est le premier obstacle à l’attractivité des métiers de l’éducation. Nos organisations exigent de véritables augmentations salariales en particulier par une augmentation significative du point d’indice pour tous les personnels dans ce contexte de forte inflation, ainsi que l’abandon du pacte. Au lieu de poursuivre la dynamique à peine enclenchée avec les mesures mises en œuvre en 2023, le ministre refuse désormais de discuter de nouvelles mesures générales pourtant nécessaires et envisage même une nouvelle transformation des carrières marquée par un poids croissant des hiérarchies.

Enfin, de nombreux signes confirment l’échec du Pacte. Les personnels ont bien compris qu’il ne s’agissait pas d’une revalorisation. La mise en œuvre du Pacte a également profondément divisé les équipes, d’autant plus qu’il a donné lieu à des pressions ou interprétations contraires aux textes réglementaires dans le seul but de faire du chiffre et de sauver le Pacte. Par ailleurs, le ministre s’entête à refuser les mesures salariales d’urgence qui permettraient de sortir les AESH et les AED de la précarité.

Il est encore temps de renoncer aux suppressions de postes pour permettre notamment d’alléger les effectifs par classe mais aussi d’assurer les remplacements. Il faudrait également recruter davantage de personnels dans l’ensemble des équipes pluriprofessionnelles … La dégradation des conditions de travail, la perte du sens du métier doivent être pris au sérieux. La formation continue saccagée, l’inclusion sans moyens, les effectifs nombreux dans les classes, etc. : tout cela contribue à dégrader encore davantage les conditions de travail.

Sur la question de l’inclusion, tous les voyants sont au rouge et les personnels enseignants et AESH sont à un point de rupture. C’est pourquoi nos organisations revendiquent :

  • La défense de l’enseignement spécialisé et adapté, le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
  • Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH, des recrutements d’AESH et de moyens humains à hauteur des besoins.
  • L’abandon des mesures prises dans le cadre de l’acte 2 de l’Ecole inclusive (statut d’emploi d’ARE fusionnant les AESH et les AED, mise en place des pôles d’appui à la scolarité permettant à l’Education nationale de mettre la main sur les notifications MDPH) et l’ouverture de discussions avec les organisations syndicales sur la base des revendications des personnels.
  • Le projet de réforme du lycée professionnel est emblématique du moins d’école, moins d’enseignant·es, plus d’entreprises, plus d’externalisation des missions, et plus de management ! Cette réforme est à rebours des enjeux éducatifs, elle engage des bouleversements majeurs qui auront aussi un impact lourd sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels exerçant en lycées professionnels et sur les conditions d’apprentissage des élèves.

Nos organisations en exigent le retrait ! Elles demandent au ministre de renoncer à présenter ce projet et à engager de véritables concertations au sein du ministère de l’Education nationale sur la base d’un diagnostic rigoureux à partager sur l’état de l’enseignement professionnel tant pour les élèves que pour les conditions de travail des personnels avant toute réforme.

Plus globalement, les mesures “Choc des savoirs” annoncées par le Ministre dessinent un projet d’école qui revient sur l’objectif de démocratisation et aggrave les inégalités. Elles vont encore dans le sens d’un contrôle accru du travail enseignant (manuel unique, méthodes imposées, évaluations standardisées) contre la liberté pédagogique.

Pour toutes ces raisons, les organisations FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’action et Sud éducation appellent à se mobiliser par des actions diversifiées dès maintenant et à préparer une journée de grève et de manifestations le 1er février.

Calendrier 2024 PAIE PENSION JANVIER Lundi 29 janvier Mardi 30 janvier FÉVRIER Mardi 27 février Mercredi 28 février MARS Mercredi 27 mars Jeudi 28 mars AVRIL Vendredi 26 avril Lundi 29 avril MAI Mercredi 29 mai Jeudi 30 mai JUIN Mercredi 26 juin Jeudi 27 juin JUILLET Lundi 29 juillet Mardi 30 juillet AOÛT Mercredi 28 août Jeudi 29 août SEPTEMBRE Jeudi 26 septembre Vendredi 27 septembre OCTOBRE Mardi 29 octobre Mercredi 30 octobre NOVEMBRE Mercredi 27 novembre Jeudi 28 novembre DÉCEMBRE Vendredi 20 décembre Lundi 23 décembre

Le 18 décembre - journée internationale des migrant·es - est l’occasion de réaffirmer, promouvoir et défendre les droits des personnes migrantes.
Cette journée prend, cette année, une dimension particulière. En effet, le projet de loi “asile et immigration”, repoussé cette semaine à l’Assemblée Nationale, va néanmoins poursuivre son chemin législatif.

Claire Hédon - Défenseure des Droits - dénonce « un texte d’une gravité majeure pour les droits fondamentaux ». Les nombreuses mesures régressives qu’il comporte répondent aux attentes des politiques de droite et d’extrême droite les plus xénophobes. Ce projet de loi s’inscrit dans la continuité de politiques migratoires toujours plus répressives, aggravant fortement les conditions de vie et de travail des immigré·es et de l’ensemble des étrangers et étrangères. Il comporte à l’heure actuelle les mesures régressives suivantes :

  • la suppression de l’AME et des allocations familiales pour les étanger·es en situation régulière depuis moins de 5 ans sur le territoire,
  • le durcissement du regroupement familial et de l’accès à la nationalité française,
  • la restriction du droit du sol,
  • l’extension des mesures de répression (pénalisation, fichage), d’expulsion et de retrait de titres de séjour…

Ce projet de loi est à l’opposé d’une politique migratoire fondée sur l’accueil, le respect des droits fondamentaux et la dignité humaine : il doit être totalement retiré.
Alors qu’il vient de faire l’objet d’une motion de rejet majoritairement votée par l’Assemblée nationale, il est important de continuer à se mobiliser pour qu’il ne voit pas le jour.

La FSU-SNUipp, avec la FSU, appelle dans le cadre unitaire “Uni.es contre l’Immigration jetable, pour une politique migratoire d’accueil” (@UCIJ2023) à se mobiliser partout sur le territoire du 11 au 18 décembre contre le projet de loi sur l’asile et l’immigration du ministre Darmanin.

En Marche… vers une généralisation des inégalités

Les attaques subies par l’école primaire ces dernières années ont exacerbé les inégalités de réussite scolaire en fonction de l’origine sociale tout comme la mise en place d’un lycée modulaire, les réformes de la voie professionnelle et parcoursup aggravent le tri social. Aujourd’hui, avec le torpillage implicite du collège unique, c’est l’ensemble du système éducatif qui s’organise de façon discriminante.

Nouvelle modification des programmes, de la maternelle au CE2 dès la prochaine rentrée, révision du socle commun, labellisation des manuels en maths et français en CP et CE1, développement des stages de remise à niveau conditionnant le passage en classe supérieure, comparaisons par les tests standardisés généralisés… autant de mesures pour le premier degré qui réduisent l’ambition scolaire et mettent à mal la professionnalité enseignante.

Pour justifier ses choix, le ministère s’affranchit des consensus issus de la recherche.
Non, les dernières politiques éducatives n’ont pas amélioré les résultats de l’école primaire : PIRLS comme PISA montrent au contraire un creusement des inégalités entre hors-REP et REP.

Non le redoublement ne permet globalement pas sur le long terme de lutter contre les difficultés d’apprentissage : il s’avère en général nocif pour la réussite scolaire des élèves et pour le développement de leur estime de soi.

Non les groupes de niveau ne permettent pas de réduire les inégalités scolaires. S’ils structurent l’organisation scolaire, ils les amplifient et s’ils sont utilisés de façon ponctuelle ils ont un effet plus faible que le travail en groupe hétérogène.
Non les manuels actuellement promus par le ministère, et qui risquent d’être imposés en lecture au CP et CE1, n’ont pas fait la preuve de leur efficacité : c’est le renforcement de l’expertise enseignante qui est le levier principal de réussite des élèves et ce quel que soit le manuel qu’elle ou il choisit.

Maniant le double discours, G. Attal écrit aux enseigant.es que “de réforme en réforme, l’autorité de [leur] expertise pédagogique a pu être progressivement affaiblie” tout en continuant dans la politique de mise au pas de leurs métiers. La labellisation des manuels et leur imposition en CP et CE1 sont un fait jamais vu dans l’histoire hors sous le ministère Guizot au 19ᵉ et sous gouvernement de Vichy qui avait établi une liste de livres “exclusivement autorisés”. Le poids renforcé donné aux évaluations nationales dessaisit les enseignant·es de leur expertise et vise à la mise en place de groupe de niveau sans le dire explicitement.

Des choix politiques contre les personnels et les classes populaires

Les élèves issu·es des classes populaires vont être de nouveau les victimes de ce train de réformes mettant en place une école du tri social. Les injonctions, toujours plus fortes, vont accroître la perte de sens du métier enseignant.

Attal l’assume, s’adressant d’abord aux « Français des classes moyennes [qui] financent par leur travail le fonctionnement de nos services publics » dont les enfants seraient,, « empêchés de s’envoler ». Il renonce explicitement à l’élévation générale du niveau et la démocratisation des savoirs comme de la réussite scolaire pour toutes et tous : « Le taux de réussite au brevet et sans doute au bac diminuera dans les années à venir. J’en ai conscience et je l’assume. », dit-il.

Ces choix sont à l’opposé du projet que porte la FSU-SNUipp, un projet émancipateur et démocratisant pour l’école. Un projet ambitieux qui nécessite des moyens et la volonté d’une école de la réussite pour toutes et tous, quelle que soit l’origine sociale.

Les principales annonces Annonces ministérielles Ce qu’en pense la FSU-SNUipp Des programmes articulés autour d’objectifs annuels, à la rentrée 2024 pour cycles 1 et 2 et 2025 pour le cycle 3. Les programmes de 2015 ont déjà été “ajustés” pour l’élémentaire en 2018, puis complétés à plusieurs reprises (EDD, sciences et technologie). Les programmes de maternelle ont été en partie réécrits en 2021. La FSU-SNUipp dénonce ces remises en cause incessantes, et sans aucun bilan, des programmes qui déstabilisent les équipes.

Et alors que le recentrage sur les «fondamentaux» montre son inefficacité, il y a fort à parier que le Ministre, qui fait fi de toute la recherche, poursuive dans cette voie tracée par ses prédécesseurs.
Par ailleurs, la mise en œuvre d'objectifs annuels signe la fin des cycles qui permettent pourtant de donner le temps nécessaire à chaque élève pour effectuer ses apprentissages et aux enseignant.es de construire leurs enseignements
Enfin, cette réécriture des programmes en quelques mois mettra une fois de plus une pression sur les équipes qui en prendront connaissance dans l’été pour une application en septembre, empêchant une appropriation réfléchie et sereine.. Les programmes de mathématiques aborderont plus tôt les fractions et les nombres décimaux en favorisant une approche concrète et imagée (« méthode de Singapour ») à la rentrée 2024. La méthode de Singapour a été mise en œuvre sur 15 ans avec des allers/retours avec le terrain ainsi qu’une solide formation des enseignants. Ce modèle n’est pas transférable d’un claquement de doigts. De plus, cette imposition tourne le dos aux travaux menés par ailleurs en didactique des mathématiques.
L’idée de donner des outils aux enseignant·es, sans les associer à leur élaboration, les réduit à de simples exécutant·es : c’est exactement comme si l’ on demandait aux élèves d’appliquer des techniques mais pas de réfléchir...
Quant aux conditions d’enseignement, pourtant essentielles, pas l’ombre d’une solution à propos de l’obstacle que représentent les effectifs chargés dans les classes. Des programmes de langues plus précis pour un enrichissement linguistique, historique et culturel à la rentrée. A ce jour, à part une application et une formation en ligne, rien n’est prévu pour permettre aux enseignant·es de mener cette tâche à bien. Un socle commun réorganisé autour de compétences disciplinaires, de compétences psychosociales et de repères de culture générale à la rentrée 2025. Pour la FSU-SNUipp, c’est l’abandon du socle commun de connaissances, de compétences et de culture qui est engagé pour être remplacé par des compétences de base pour les élèves des milieux populaires quand les autres auront accès aux connaissances et compétences de haut niveau. Des manuels labellisés, via un organisme, seront obligatoires en mathématiques et en français dans le 1er degré à partir de la rentrée 2024. Le ministre associe les manuels dans les classes à plus de réussite. La recherche de 2016, « Lire/écrire au CP », avait pourtant montré que le choix du manuel avait moins d’importance dans les apprentissages des élèves que les savoir-faire des PE. Qui doivent pouvoir choisir librement leurs supports d’enseignements.
Alors qu’il disait qu’ “Il n’y a que le professeur qui sache ce dont ont besoin ses élèves” l’imposition de manuels est une vraie mise sous tutelle des pratiques des enseignantes et enseignants. Financer l’achat des manuels en mathématiques et lecture au CP et au CE1 afin que tous les élèves et leur professeur en soient dotés. Si l’objectif de fournir des manuels est a priori louable car allant dans le sens de plus de gratuité, les budgets pédagogiques doivent rester aux mains des enseingnantes et enseignants. Le Ministère pourrait les augmenter, sans augmenter son contrôle. À l’école élémentaire, sortir d’une doctrine de passage quasi systématique en classe supérieure et promouvoir les dispositifs de remédiation (stages de réussite, accompagnement personnalisé, tutorat) avant redoublement (Rentrée 2024). La FSU-SNUipp rappelle que la multiplication des prises en charge individualisées et hors la classe développée depuis 20 ans n’a fait preuve d’aucune amélioration pour la réussite des élèves les plus en difficulté. Bien au contraire, cette multiplication s’est accompagnée d’un renforcement des inégalités. A l’opposé de ces annonces c’est d’une réelle prise en charge de la difficulté scolaire dont les élélèves ont bien. Cela nécessite de créer des moyens supplémentaires en RASED, en PDMQDC, et de d’augmenter l’expertise enseignante par une formation initiale et continue de qualité. Rendre le dernier mot aux professeurs pour la prescription de dispositifs de remédiation et le redoublement des élèves au début 2024. Les résultats de nombre de recherches montrent que le redoublement est un facteur de décrochage scolaire. D'ailleurs l’observation de PISA jusqu’en 2018 montre que le redoublement amplifie les inégalités sociales. Et le rapport 2023, que le Ministre devrait lire plus attentivement, recommande de faire moins redoubler les élèves. Dès la rentrée 2024 et à chaque rentrée scolaire (en novembre, après les évaluations), tous les professeurs se verront adresser individuellement l’ensemble des informations permettant de situer les résultats de leurs élèves au niveau de l'établissement et de l’académie pour leur permettre de les situer. Le poids des évaluations augmente avec la création du Conseil Académique des savoirs fondamentaux ayant pour missions « le pilotage de la priorité donnée aux fondamentaux » « se fondant notamment sur l’analyse des résultats [des élèves] aux évaluations nationales ». Des alertes sur un pilotage intrusif se multiplient dans les départements. Ces évaluations nationales ne concernant qu’une part minime des programmes), les PE risquent de transformer leurs enseignements jusqu’à ne travailler que les compétences concernées : c’est la définition du “teach for test” que l’on retrouve aux États-Unis ou en Angleterre.
Les documents de la DEPP permettent déjà de faire le constat d’un impact des évaluations sur les pratiques, la fluence étant l’exemple le plus net. Une généralisation des évaluations nationales à chaque niveau de classe est probable, plaçant les élèves dans ce stress annuel et les enseignant.es dans un risque d’enseignement systématisé.

Ce sont plus de 1500 entrées spectateurs et spectatrices journalières qui ont été comptabilisées à Evreux du 5 au 9 décembre. Et ce n’est pas terminé puisqu’une nouvelle fois cette année le festival, organisé par les Ceméa, se poursuit en ligne avec 35 films issus de la sélection courts et moyens métrages et jeunes publics, jusqu’au 31 décembre 2023.

Des films à découvrir ou redécouvrir en famille, en classe ou en accueil de loisirs.
Des films de qualité permettant d’aborder avec les élèves en classe, avec les enfants et les jeunes des sujets de société. La programmation est disponible sur les plateformes Viméo, FestivalScope et Arte avec en prime de nombreuses interviews de réalisatrices ou réalisateurs.

Sur Viméo, des courts et moyens métrages :

1992,83, 4801 nuits, Abou le King, Au clair de la rue, Autisme le petit chasseur de fantôme, L'école des hommes, Amis que vent emporte, Graines de vie, Island, Le jour de Gloire, Lights, Marche à l'ombre, Observation, Our Uniform, Pour ne pas grandir seul, Un temps pour soi

Un bouquet jeune public

Mon ami le vent, Le Peintre des drapeaux, Seul dans l'ascenseur, Un rêve d'Hawaï

Les films sur Vimeo sont disponibles gratuitement, sans inscription et sans limite.

Une dizaine de films supplémentaires sur Festival Scope

A mort le bikini !, Felt cute, Madeleine, Mon voisin Abdi, Oasis, Live, Only the Devil Hates Water

Les films jeunes public :  Paperi, A.O.C., Le Navet, Reflection

Pour les visionner, il faut s'inscrire gratuitement sur la plateforme Festival Scope. Ils sont disponibles en France (métropole et outre-mer) uniquement. Ils sont limités à 200 vues et seront bloqués une fois le plafond atteint.

En BONUS

Les films de la compétition courts et moyens Métrages Box Cutters, Pavane et Will my parents come to see me sont déjà disponible sur ARTE.
Les courts métrages de la sélection Jeune Public Heureux et Mouton sont également accessibles partout et sans limite, pour les petits et les grands !

Le site du festival
Yakamédia, la médiathèque Educ’active des Ceméa

Les conditions de travail se dégradent depuis plusieurs années dans le premier degré. Entre l’absence de moyens, notamment pour l’inclusion, les pressions hiérarchiques, les effectifs surchargés, les injonctions pédagogiques et le manque de remplaçant·es, les personnels des écoles, PE, PsyEN et AESH, sont en souffrance.

Face à cette situation critique, les sections départementales de la FSU-SNUipp ont pris l'initiative de déposer 102 alertes sociales fin novembre, partout en France, afin de porter ces problématiques devant les IA-DASEN.

Mais l’administration ne semble pas prendre la mesure de la situation. Dans les départements, les autorités renvoient largement les problèmes au manque de moyens imposé par le Ministère. Le Ministère, dans le même temps, ne propose aucune amélioration concrète lors des réunions sur les conditions de travail.

C’est pourquoi le syndicat lance la plateforme J’ALERTE : un espace dédié aux personnels des écoles, qui permet de témoigner en quelques clics des difficultés et de la réalité du terrain.

Forçons le ministre à entendre et voir ce qu’il se passe sur le terrain ! Témoignons de la réalité de ce que nous vivons quotidiennement !

Laisser exploser le malaise enseignant et la souffrance au travail des PE, PsyEN et AESH, c’est tout simplement abandonner l’école, ses personnels et ses élèves ! Soyons nombreuses et nombreux à témoigner, pour peser et obtenir des améliorations concrètes de nos conditions de travail.

Zircon - This is a contributing Drupal Theme
Design by WeebPal.